Les dépouilles des 6 harragas algériens placés dans les morgues espagnoles ont été identifiées et rapatriées, a affirmé hier le ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, Djamel Ould-Abbès en marge de la journée parlementaire sur le rôle du sport dans la consécration de l'esprit de la citoyenneté. Les dépouilles « ont été rapatriées et livrées à leurs familles», a-t-il ajouté en précisant que dans le cadre de la lutte contre la criminalité, la majorité des bandes qui profitent de la détresse des jeunes ont été démantelées. En réponse à un journaliste qui voulait savoir si en Espagne on incinère les morts, le ministre a dit qu'il «n'y a pas incinération de dépouilles dans la législation espagnole, mais reconnaissance de l'identité par l'ADN». « Je l'ai dit l'année dernière et je le répète aujourd'hui : lls les gardent jusqu'à l'analyse de l'ADN », a-t-il réaffirmé. En effet, le ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger avait déclaré l'année précédente que « trois corps d'Algériens ont été rapatriés et enterrés ici. Ils ont été identifiés par leurs familles qui se sont déplacées au niveau du centre de rétention « Phénix », à Grenade où les autorités espagnoles ont installé une commission composée de médecins légistes et d'éléments de la gendarmerie espagnole aux fins d'identification des dépouilles. Pour les trois corps de harragas restants, Ould-Abbès a souligné que d'autres familles se déplaceront à Grenade pour des tests ADN pour l'identification de leurs enfants, «nous les prendrons en charge », avait-il assuré en précisant que l'opération est menée en relation avec le ministère des Affaires étrangères. La mission accomplie par les deux départements ministériels a permis aux familles des jeunes, qui ont perdu leur vie parce qu'ils croyaient en un avenir meilleur, de faire leur deuil même s'il leur a été quasiment impossible de reconnaître leurs enfants, tant les corps étaient dans un état de décomposition avancé.