La crise financière et l'Irak ont dominé le débat télévisé-plutôt musclé-qui a opposé jeudi soir les deux candidats à la vice-présidence des Etats-Unis. La crise financière et l'Irak ont dominé le débat télévisé-plutôt musclé-qui a opposé jeudi soir les deux candidats à la vice-présidence des Etats-Unis. C'était l'un des affrontements les plus attendus dans cette campagne à la Maison Blanche: jusqu'alors maladroite lors de ses interviews, la novice Sarah Palin avait été bien préparée pour tenir tête au très expérimenté sénateur Joe Bid Néanmoins, d'après deux rapides sondages réalisés juste après le débat, le candidat démocrate semble avoir davantage convaincu les téléspectateurs indécis. Pour 46% des indécis ayant suivi le débat, c'est lui qui est sorti vainqueur du duel, d'après un sondage CBS News/Knowledge Networks Poll, alors que 21% donnent sa rivale républicaine victorieuse. Un sondage CNN donnait Joe Biden gagnant par 51% des sondés contre 49% pour Sarah Palin. Première femme à briguer la vice-présidence pour le parti républicain, la gouverneure de l'Alaska, en tailleur noir, a tiré à boulets rouges sur le ticket démocrate. En voulant retirer les troupes américaines d'Irak, Barack Obama s'apprête à agiter le "drapeau blanc de la reddition", a accusé la jeune co-listière de John McCain. Et Joe Biden de répliquer que dès le début, les républicains, dont John McCain, ont eu "entièrement tort sur les problèmes fondamentaux concernant la conduite de la guerre en Irak". Il a souligné que les Etats-Unis dépensaient 10 milliards de dollars par mois en Irak (7 milliards d'euros), en négligeant le véritable centre du terrorisme, l'Afghanistan et sa frontière pakistanaise. Sarah Palin a ensuite taxé Barack Obama de "naïveté" pour s'être déclaré prêt à rencontrer sans conditions des "dictateurs" tels que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le président nord-coréen Kim Jong Il ou encore Fidel et Raul Castro, les présidents ancien et actuel de Cuba. "Cela va au-delà de l'erreur de jugement. C'est dangereux", a-t-elle estimé. L'économie a tenu une place importante dans ce débat d'une heure et demie organisé à l'université Washington de Saint-Louis dans le Missouri. Un débat qui s'est déroulé au lendemain du vote du Sénat et à la veille de celui de la Chambre des représentants sur le plan Paulson 2 et ses 700 milliards de dollars (500 milliards d'euros) destinés à sauver la finance américaine. Pour Sarah Palin, la meilleure façon de savoir ce que les Américains pensent de la déconfiture de leur système économique est d'aller assister à un match de football amateur et de parler aux parents des joueurs dans les gradins. "Je parie que vous entendrez parler de peur", a-t-elle dit, assurant que John McCain et elle-même pouvaient réformer le système financier qui avait conduit à la crise. Se revendiquant avec insistance de la classe moyenne, elle a proposé que tous les "Joe six-packs" et toutes les "hockey moms" du pays (littéralement les mères au foyer qui passent leur temps à conduire les enfants aux matchs et les pères de famille avec leurs packs de six bières) s'unissent pour dire ensemble "plus jamais ça". Joe Biden a martelé que John McCain et Sarah Palin ne proposaient rien pour rompre effectivement avec les politiques économiques de l'administration Bush. A une énième répétition de cet argument, la candidate républicaine lui a lancé: "There you go again" (ça y est, c'est reparti), empruntant une célèbre réplique utilisée par le républicain Ronald Reagan face au démocrate Jimmy Carter lors du débat présidentiel de 1980. Sarah Palin, 44 ans, a exhorté Joe Biden à se tourner vers l'avenir et non vers le passé. Son adversaire démocrate, de 21 ans son aîné, a insisté sur les conséquences économiques des huit années de présidence de George W. Bush. Il a défendu la proposition de Barack Obama d'augmenter les impôts pour les Américains gagnant plus de 250.000 dollars par an (180.000 euros), estimant que c'était une "simple question de justice". Il a accusé John McCain de vouloir octroyer pour 300.000 dollars (215.000 euros) supplémentaires de déductions fiscales aux grands groupes. Il a également fustigé le plan républicain de réforme de l'assurance maladie, le qualifiant de "dernier pont vers nulle part". Sur les questions environnementales, Sarah Palin a reconnu que la Terre se réchauffait mais elle a refusé d'imputer ce changement climatique aux activités humaines. Joe Biden a rappelé que les émissions de gaz à effet de serre étaient responsable de ce réchauffement. Il a relevé que, faute d'en reconnaître la véritable cause, les républicains ne pourraient pas combattre ce phénomène. C'était l'un des affrontements les plus attendus dans cette campagne à la Maison Blanche: jusqu'alors maladroite lors de ses interviews, la novice Sarah Palin avait été bien préparée pour tenir tête au très expérimenté sénateur Joe Bid Néanmoins, d'après deux rapides sondages réalisés juste après le débat, le candidat démocrate semble avoir davantage convaincu les téléspectateurs indécis. Pour 46% des indécis ayant suivi le débat, c'est lui qui est sorti vainqueur du duel, d'après un sondage CBS News/Knowledge Networks Poll, alors que 21% donnent sa rivale républicaine victorieuse. Un sondage CNN donnait Joe Biden gagnant par 51% des sondés contre 49% pour Sarah Palin. Première femme à briguer la vice-présidence pour le parti républicain, la gouverneure de l'Alaska, en tailleur noir, a tiré à boulets rouges sur le ticket démocrate. En voulant retirer les troupes américaines d'Irak, Barack Obama s'apprête à agiter le "drapeau blanc de la reddition", a accusé la jeune co-listière de John McCain. Et Joe Biden de répliquer que dès le début, les républicains, dont John McCain, ont eu "entièrement tort sur les problèmes fondamentaux concernant la conduite de la guerre en Irak". Il a souligné que les Etats-Unis dépensaient 10 milliards de dollars par mois en Irak (7 milliards d'euros), en négligeant le véritable centre du terrorisme, l'Afghanistan et sa frontière pakistanaise. Sarah Palin a ensuite taxé Barack Obama de "naïveté" pour s'être déclaré prêt à rencontrer sans conditions des "dictateurs" tels que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le président nord-coréen Kim Jong Il ou encore Fidel et Raul Castro, les présidents ancien et actuel de Cuba. "Cela va au-delà de l'erreur de jugement. C'est dangereux", a-t-elle estimé. L'économie a tenu une place importante dans ce débat d'une heure et demie organisé à l'université Washington de Saint-Louis dans le Missouri. Un débat qui s'est déroulé au lendemain du vote du Sénat et à la veille de celui de la Chambre des représentants sur le plan Paulson 2 et ses 700 milliards de dollars (500 milliards d'euros) destinés à sauver la finance américaine. Pour Sarah Palin, la meilleure façon de savoir ce que les Américains pensent de la déconfiture de leur système économique est d'aller assister à un match de football amateur et de parler aux parents des joueurs dans les gradins. "Je parie que vous entendrez parler de peur", a-t-elle dit, assurant que John McCain et elle-même pouvaient réformer le système financier qui avait conduit à la crise. Se revendiquant avec insistance de la classe moyenne, elle a proposé que tous les "Joe six-packs" et toutes les "hockey moms" du pays (littéralement les mères au foyer qui passent leur temps à conduire les enfants aux matchs et les pères de famille avec leurs packs de six bières) s'unissent pour dire ensemble "plus jamais ça". Joe Biden a martelé que John McCain et Sarah Palin ne proposaient rien pour rompre effectivement avec les politiques économiques de l'administration Bush. A une énième répétition de cet argument, la candidate républicaine lui a lancé: "There you go again" (ça y est, c'est reparti), empruntant une célèbre réplique utilisée par le républicain Ronald Reagan face au démocrate Jimmy Carter lors du débat présidentiel de 1980. Sarah Palin, 44 ans, a exhorté Joe Biden à se tourner vers l'avenir et non vers le passé. Son adversaire démocrate, de 21 ans son aîné, a insisté sur les conséquences économiques des huit années de présidence de George W. Bush. Il a défendu la proposition de Barack Obama d'augmenter les impôts pour les Américains gagnant plus de 250.000 dollars par an (180.000 euros), estimant que c'était une "simple question de justice". Il a accusé John McCain de vouloir octroyer pour 300.000 dollars (215.000 euros) supplémentaires de déductions fiscales aux grands groupes. Il a également fustigé le plan républicain de réforme de l'assurance maladie, le qualifiant de "dernier pont vers nulle part". Sur les questions environnementales, Sarah Palin a reconnu que la Terre se réchauffait mais elle a refusé d'imputer ce changement climatique aux activités humaines. Joe Biden a rappelé que les émissions de gaz à effet de serre étaient responsable de ce réchauffement. Il a relevé que, faute d'en reconnaître la véritable cause, les républicains ne pourraient pas combattre ce phénomène.