Les quatre pays européens du G8 s'apprêtaient samedi à définir lors d'une réunion à Paris leur réponse face à la crise financière mais apparaissaient quelque peu désunis face aux mesures à prendre. Les quatre pays européens du G8 s'apprêtaient samedi à définir lors d'une réunion à Paris leur réponse face à la crise financière mais apparaissaient quelque peu désunis face aux mesures à prendre. Au lendemain de l'adoption du plan de sauvetage des banques américaines, le président français Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne (UE), devait accueillir à partir de 16H30 (14H30 GMT) à l'Elysée la chancelière allemande Angela Merkel, le président du conseil italien Silvio Berlusconi et le Premier ministre britannique Gordon Brown pour un mini-sommet surnommé «G4». Les présidents de la Commission européenne José Manuel Barroso, de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker et de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet seront également présents. Un point de vue partagé par le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, qui a été reçu à l'Elysée par Nicolas Sarkozy avant ce mini-sommet. «Il faut qu'il soit indiqué aux marchés» que les pays européens ne vont pas agir «chacun pour soi», a estimé M. Strauss-Kahn dans une déclaration à la presse à sa sortie de l'Elysée. «Le président Sarkozy veut une coordination des Européens. Il veut une réponse collective. Il veut éviter qu'il y ait une absence de solidarité entre les Européens. Cette réponse est juste», a-t-il estimé. Interrogé sur l'éventualité de les voir parvenir à s'unir, il a répondu: «Je crois qu'ils en sont capables». «La situation est très préoccupante» a souligné M. Strauss-Kahn, en ajoutant que les pertes des banques étaient «plus importantes que ce que nous avions mesuré» au mois d'avril, sans toutefois en chiffrer le montant. Le FMI a jusqu'ici avancé un chiffre proche de 1.000 milliards de dollars pour ces pertes. Concernant l'adoption d'un «plan Paulson» pour les banques européennes, il a jugé que «l'Europe est dans une situation différente des Etats-Unis», précisant qu'en Europe «il faut une coordination». Le sommet réuni à Paris constitue la première étape des projets de «remise à plat» du système financier international que M. Sarkozy a proposé à ses pairs, à l'occasion d'un sommet du G8 (Allemagne, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russie) éventuellement élargi à la Chine ou l'Inde et qui pourrait se tenir en novembre. Le président du Parlement européen, l'Allemand Hans-Gert Pöttering, a tenu à rappeler vendredi à Madrid que ce «G4» ne pouvait servir qu'à faire des propositions et que les véritables décisions devaient être prises à 27. L'idée avancée jeudi par la ministre française de l'Economie Christine Lagarde dans un journal allemand de constituer un fonds européen de sauvetage des banques, projet pour lequel un montant de 300 milliards d'euros a été cité, a été accueillie par un tir de barrage allemand. Pas question d'«accorder des chèques en blanc aux banques, qu'elles se soient comportées de manière responsable ou pas», a vertement répliqué Mme Merkel, qui préfère réagir «au cas par cas». L'idée d'un tel fonds a également été rejetée par MM. Trichet et Juncker. Quant à Gordon Brown, s'il a reconnu que la crise financière avait une «dimension européenne», il a jugé «normal» que des solutions soient recherchées au niveau de chaque pays. M. Brown a proposé samedi l'idée d'un fonds européen de 15 milliards d'euros pour venir en aide aux petites et moyennes entreprises européennes «afin que les petites entreprises de notre pays et du reste de l'Europe puissent obtenir de l'argent immédiatement pour qu'elles continuent à employer du personnel et qu'elles continuent à fournir des services». Il reprenait ainsi à son compte un programme déjà adopté en septembre par les ministres des Finances de l'Union européenne, augmentant ces prêts distribués par l'intermédiaire de la Banque européenne d'investissement (BEI). Au lendemain de l'adoption du plan de sauvetage des banques américaines, le président français Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne (UE), devait accueillir à partir de 16H30 (14H30 GMT) à l'Elysée la chancelière allemande Angela Merkel, le président du conseil italien Silvio Berlusconi et le Premier ministre britannique Gordon Brown pour un mini-sommet surnommé «G4». Les présidents de la Commission européenne José Manuel Barroso, de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker et de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet seront également présents. Un point de vue partagé par le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, qui a été reçu à l'Elysée par Nicolas Sarkozy avant ce mini-sommet. «Il faut qu'il soit indiqué aux marchés» que les pays européens ne vont pas agir «chacun pour soi», a estimé M. Strauss-Kahn dans une déclaration à la presse à sa sortie de l'Elysée. «Le président Sarkozy veut une coordination des Européens. Il veut une réponse collective. Il veut éviter qu'il y ait une absence de solidarité entre les Européens. Cette réponse est juste», a-t-il estimé. Interrogé sur l'éventualité de les voir parvenir à s'unir, il a répondu: «Je crois qu'ils en sont capables». «La situation est très préoccupante» a souligné M. Strauss-Kahn, en ajoutant que les pertes des banques étaient «plus importantes que ce que nous avions mesuré» au mois d'avril, sans toutefois en chiffrer le montant. Le FMI a jusqu'ici avancé un chiffre proche de 1.000 milliards de dollars pour ces pertes. Concernant l'adoption d'un «plan Paulson» pour les banques européennes, il a jugé que «l'Europe est dans une situation différente des Etats-Unis», précisant qu'en Europe «il faut une coordination». Le sommet réuni à Paris constitue la première étape des projets de «remise à plat» du système financier international que M. Sarkozy a proposé à ses pairs, à l'occasion d'un sommet du G8 (Allemagne, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russie) éventuellement élargi à la Chine ou l'Inde et qui pourrait se tenir en novembre. Le président du Parlement européen, l'Allemand Hans-Gert Pöttering, a tenu à rappeler vendredi à Madrid que ce «G4» ne pouvait servir qu'à faire des propositions et que les véritables décisions devaient être prises à 27. L'idée avancée jeudi par la ministre française de l'Economie Christine Lagarde dans un journal allemand de constituer un fonds européen de sauvetage des banques, projet pour lequel un montant de 300 milliards d'euros a été cité, a été accueillie par un tir de barrage allemand. Pas question d'«accorder des chèques en blanc aux banques, qu'elles se soient comportées de manière responsable ou pas», a vertement répliqué Mme Merkel, qui préfère réagir «au cas par cas». L'idée d'un tel fonds a également été rejetée par MM. Trichet et Juncker. Quant à Gordon Brown, s'il a reconnu que la crise financière avait une «dimension européenne», il a jugé «normal» que des solutions soient recherchées au niveau de chaque pays. M. Brown a proposé samedi l'idée d'un fonds européen de 15 milliards d'euros pour venir en aide aux petites et moyennes entreprises européennes «afin que les petites entreprises de notre pays et du reste de l'Europe puissent obtenir de l'argent immédiatement pour qu'elles continuent à employer du personnel et qu'elles continuent à fournir des services». Il reprenait ainsi à son compte un programme déjà adopté en septembre par les ministres des Finances de l'Union européenne, augmentant ces prêts distribués par l'intermédiaire de la Banque européenne d'investissement (BEI).