Histoire n Ces puits ont été creusés par les premiers habitants de la vallée du M'zab dans le but d'alimenter la nappe phréatique et d'emmagasiner l'eau dans cette région connue pour son climat aride. Une cinquantaine de puits capteurs d'eau dans la vallée du M'zab, région irriguée en secteur sauvegardé, feront l'objet d'une opération de réhabilitation et de restauration du système d'irrigation traditionnel, apprend-on auprès du directeur de la culture de la wilaya de Ghardaïa. Une enveloppe de 22 millions de dinars a été allouée par le ministère de la Culture à cette opération de réhabilitation, qui concernera des puits de captage ayant une importance historique et fonctionnelle. Selon le responsable du secteur, 25 puits ont été réhabilités à ce jour dans la région, alors que les travaux de restauration d'une trentaine d'autres ont été lancés récemment. «Cette réhabilitation des infrastructures hydriques ingénieuses, construites depuis plusieurs siècles pour maintenir l'équilibre de l'écosystème de la vallée du M'zab, a été effectuée en collaboration avec l'Office de la protection de la vallée du M'zab (Opvm)», souligne-t-il. Pour le responsable de la culture, «ce projet d'une importance capitale pour la vallée du M'zab, classée secteur sauvegardé en juin 2005, a pour objectif la préservation de ce patrimoine historique, l'augmentation des capacités de captage et d'approvisionnement de la nappe phréatique de la vallée». La vallée du M'zab compte, selon Oumanas Essail, une association bénévole du M'zab chargée de la gestion des ressources hydriques, du contrôle et de l'entretien du système de distribution traditionnel, plus de 120 puits capteurs d'eau dont environ 80 sont situés sur la rive est de l'oued M'zab. Ces puits de captage, véritable réservoirs hydriques, ont été creusés par les premiers habitants de la vallée du M'zab dans le but d'alimenter efficacement la nappe phréatique et d'emmagasiner l'eau dans cette région connue pour son climat aride, précise-t on. Un système de partage des eaux d'irrigation équitable des jardins et palmeraies, dénommé tissambats, a été minutieusement élaboré et réalisé par ces anciens habitants de la région. Ces ouvrages hydriques traditionnels constituent une référence dans la gestion et la préservation de l'eau, une denrée rare et épuisable.
