«Je n'ai pas le choix, j'ai bien réfléchi. Après 20 ans passés dans une masure avec ma famille — j'ai 4 enfants dont deux adultes — si je ne fais rien, ils vont passer leur vie eux aussi dans un trou. C'est injuste, j'ai décidé de foncer en squattant depuis jeudi un appartement neuf inoccupé». C'est ainsi que s'exprimait, Amar Aït Ali, père de famille, qui fait partie de 120 personnes ayant décidé d'investir les 6 immeubles à caractère social, totalement achevés et en attente d'être distribués. Beaucoup d'entre eux, à l'instar de Amar Aït Ali, justifient leur acte par leur intenable situation de mal-logés qui dure depuis des lustres. D'où la décision collective de prendre possession de fait, des 120 logements de la cité Belaïd-Belgacem située à un jet de pierre de l'hôpital Pont Blanc. Des responsables de l'OPGI, alertés, ont tenté de raisonner les indus occupants, mais en vain. «Nous ne vous feront plus confiance» ont répliqué unanimement les représentants des familles qui affirment ne quittez les logements en question qu'en cadavres. «Nous sommes déjà presque moribonds. A cause des années passées dans la gadoue et la maladie, beaucoup d'entre nous sont devenus des tuberculeux et des asthmatiques» ont-ils déclaré à la presse. Hier encore, la situation était, en dépit des promesses des services de la wilaya de reloger dans les meilleurs délais les ex-habitants du bidonville du quartier des Fakharines (400 baraques au total), très tendue. Les chefs de familles, très nerveux, flanqués de leur progéniture également très excitée, menaçaient de recourir à des moyens extrêmes, en cas de coup de force pour les déloger. A quelques encablures de là, c'est la même atmosphère d'insurrection et de colère qui règne. En effet, depuis 3 jours consécutifs, les habitants de l'autre grand bidonville, celui de Boukhadra, continuent à occuper la route, la voie reliant Boukhadra à El Bouni en l'occurrence, pour protester contre ce qu'ils qualifient de distribution injuste et inique des 60 logements sociaux livrés récemment. R. M. «Je n'ai pas le choix, j'ai bien réfléchi. Après 20 ans passés dans une masure avec ma famille — j'ai 4 enfants dont deux adultes — si je ne fais rien, ils vont passer leur vie eux aussi dans un trou. C'est injuste, j'ai décidé de foncer en squattant depuis jeudi un appartement neuf inoccupé». C'est ainsi que s'exprimait, Amar Aït Ali, père de famille, qui fait partie de 120 personnes ayant décidé d'investir les 6 immeubles à caractère social, totalement achevés et en attente d'être distribués. Beaucoup d'entre eux, à l'instar de Amar Aït Ali, justifient leur acte par leur intenable situation de mal-logés qui dure depuis des lustres. D'où la décision collective de prendre possession de fait, des 120 logements de la cité Belaïd-Belgacem située à un jet de pierre de l'hôpital Pont Blanc. Des responsables de l'OPGI, alertés, ont tenté de raisonner les indus occupants, mais en vain. «Nous ne vous feront plus confiance» ont répliqué unanimement les représentants des familles qui affirment ne quittez les logements en question qu'en cadavres. «Nous sommes déjà presque moribonds. A cause des années passées dans la gadoue et la maladie, beaucoup d'entre nous sont devenus des tuberculeux et des asthmatiques» ont-ils déclaré à la presse. Hier encore, la situation était, en dépit des promesses des services de la wilaya de reloger dans les meilleurs délais les ex-habitants du bidonville du quartier des Fakharines (400 baraques au total), très tendue. Les chefs de familles, très nerveux, flanqués de leur progéniture également très excitée, menaçaient de recourir à des moyens extrêmes, en cas de coup de force pour les déloger. A quelques encablures de là, c'est la même atmosphère d'insurrection et de colère qui règne. En effet, depuis 3 jours consécutifs, les habitants de l'autre grand bidonville, celui de Boukhadra, continuent à occuper la route, la voie reliant Boukhadra à El Bouni en l'occurrence, pour protester contre ce qu'ils qualifient de distribution injuste et inique des 60 logements sociaux livrés récemment. R. M.