REsumé : Après ses confessions Farid est bien triste. Sarah l'est davantage. Elle avait tant espéré que Farid fut libre. Ils étaient donc deux malheureux à se rechercher. 30eme partie Elle savait que l'amour de Farid lui était impossible, et même que ce dernier le lui avait certifié. Pour Sarah, c'était une autre facette de sa malchance dans la vie qui s'affichait, malgré qu'elle retrouve tout de même en Farid un ami sur qui compter en toute épreuve. De cela, elle n'en doutait point. Quelques semaines passèrent. Farid n'avait plus donné signe de vie à Sarah et cette dernière n'avait pas jugé opportun de l'appeler. Cependant un évènement se produit : Sarah venait de recevoir une demande en mariage d'un cadre supérieur et étant donné que cette fois-ci la proposition semblait assez intéressante, Sarah décide, après mûre réflexion, d'y donner une suite favorable. Mais avant cela elle préféra prendre l'avis de son ami. Un soir donc, elle forme le numéro de Farid et le met au courant de la situation : - As-tu bien réfléchi ? lui demande Farid dont la voix tremblait. - Oui... Je crois qu'il vaudrait mieux pour moi de quitter et mon appartement et la ville. Cet homme me propose d'aller vivre avec lui dans une ville de l'Est. - Mais tu le connais bien ?. - Pas exactement. Il a déjà travaillé dans notre entreprise quelque temps avant de changer de boîte. C'est quelqu'un de bien éduqué et d'honnête. Tout comme moi, il n'a presque plus de famille, et vit seul. - C'est donc quelqu'un qui te plait ? - Sur le plan relation oui. - Et sur le plan sentimental ? - Je n'en sais rien pour le moment. On dit que l'amour vient après le mariage. - Ne te méprends pas Sarah. L'amour ne vient que quand il veut se manifester. En fin de compte on se demande souvent si ce sentiment avait bien existé. - Je sais Farid. J'en connais même un bout depuis que je t'ai rencontré. - Moi aussi Sarah. Dommage pour nous deux que la vie ne nous ait pas permis de nous rencontrer et de donner libre cours à nos sentiments. - Je ne veux pas tomber dans le fatalisme, mais je crois que le destin de chacun de nous a été tracé dès sa naissance, ou même bien avant, c'est pour cela que souvent on ne peut rien changer. - C'est certain Sarah. Néanmoins, je t'en conjure, ne t'engage pas à l'aveuglette avec ce prétendant, peut-être mérites-tu mieux. - Le mieux aurait été toi-même Farid, répond Sarah en se mouchant, mais comme je n'ai jamais eu de chance dans ma vie, autant me contenter de ce qui se présente, cet homme est stable et sage. Il est gentil avec moi et m'a promis de tout tenter pour me rendre heureuse. - À la bonne heure mais tout de même réfléchis bien. Je ne veux pas que tu gâches ta vie, comme moi j'ai gâché la mienne, et je ne veux pas que tu regrettes ton geste plus tard. - Promis Farid, je vais encore y réfléchir. Et toi que deviens-tu ? - La routine. En ce moment j'ai décidé de prendre quelques jours de congé. Mes enfants sont en vacances, alors nous essayons de nous détendre au maximum. - Et ta femme ? - Eh bien, elle est là. Comme à ses habitudes elle me fait la tête, mais consent à nous accompagner moi et les enfants dans nos sorties. Tiens, ce soir par exemple, nous allons dîner sur la côte au Restaurant N… - Je connais ce restaurant, il est très chic. Cela te fera du bien de sortir un peu en famille. - J'essaye tant bien que mal de m'accommoder à mon existence, que veux-tu ainsi est mon destin. - Ne te plains pas trop Farid, tu serais tombé sur une femme encore pire que la tienne qui t'aurait mené la vie bien plus dure. - Et pourquoi ne me dis-tu pas que j'aurais pu tomber sur une femme comme toi qui m'aurait rendu heureux ? (À suivre) Y. H.