Sannazzaro Jacques est un poète italien. Ses premières poésies en latin datent de 1480. « Sannazzaro surprend, tant par le flot majestueux et toujours égal de ses vers, dans lesquels s'entrelace un monde de choses chrétiennes et païennes, que par la valeur plastique de ses descriptions et l'exquise perfection », écrit Burckhardt sur le fameux poète. Sannazzaro Jacques est un poète italien. Ses premières poésies en latin datent de 1480. « Sannazzaro surprend, tant par le flot majestueux et toujours égal de ses vers, dans lesquels s'entrelace un monde de choses chrétiennes et païennes, que par la valeur plastique de ses descriptions et l'exquise perfection », écrit Burckhardt sur le fameux poète. Né à Naples le 28 juillet 1455 ou 1456, il est mort dans cette même ville le 24 avril 1530. De famille noble mais ruinée, il passa son enfance à Naples d'où, sa mère, Masella di Santomango, de Salerne, devenue veuve, l'emmena en même temps qu'un autre de ses enfants, pour s'établir dans son fief de Saint-Cyprien, dans la région de Salerne. Il retourna à Naples en 1475. Les Aragon encourageaient l'humanisme, et Sannazzaro trouva dans la ville l'atmosphère culturelle la plus favorable. A la cour des princes d'Aragon, il fit rapidement valoir son habileté à organiser fêtes et divertissements. En 1480, il écrit une farce de cour qui a été perdue. Ses premières poésies en latin datent de cette époque. Satisfait des représentations de Sannazzaro, en 1481, Alphonse, duc de Calabre, que notre auteur avait suivi dans ses entreprises guerrières, le reçut parmi ses « officiers de maison », peut-être à la demande de Pontano, dans l'Académie à laquelle Sannazzaro était entré sous le nom d'Actius Sincerus. Sannazzaro prit également part à la guerre contre Innocent VIII en faveur de son prince, et il seconda Pontano dans les négociations de paix qui suivirent. Pendant ce temps, il fit suivre son premier recueil de Rimes en langue vulgaire, avec l'approbation de Frédéric, le très jeune frère d'Alphonse. La composition de L'Arcadie à laquelle, principalement, se rattache la notoriété de Sannazzaro, peut être située durant la période qui couvre les années 1481- 1486. L'Arcadie circulait manuscrite parmi les lettrés italiens, à la fin du XV siècle, en dix épisodes en prose et dix églogues. En 1492, sur ordre d'Alphonse, on représenta, au Castel Capuano, la farce intitulée Il trionfo della Fama; l'année suivante, le souverain fit don à Sannazzaro d'une villa à Mergellina. Lorsque la France et l'Espagne alliées enlevèrent son royaume à Frédéric d'Aragon en septembre 1501, le poète suivit son maître dans son exil volontaire en France. En 1501, L'Arcadie fut mise sous presse par Bernardino da Vercelli à l'insu de l'auteur. Celui-ci revint en Italie (1504) après qu'il eut, sur les bords de la Loire, fermé les yeux à Frédéric qu'il avait sans cesse aidé dans la mauvaise fortune, donnant l'exemple d'une foi solide et d'un caractère ferme à une époque de faiblesse morale. Dans sa villa de Mergellina, il se consacra à la publication des œuvres de Pontano; à la mort de ce dernier, survenue en 1503, Sannazar s'était occupé plus activement de l'Académie dont il était arrivé à devenir président. Avec ses Eglogues des pécheurs, l'une de ses principales œuvres en latin, Sannazzaro parut avoir créé un nouveau genre littéraire. On peut présumer que c'est en 1506 qu'il commença d'écrire L'Enfantement de la Vierge, la seconde de ses œuvres maîtresses en latin. Vers 1517 Sannazzaro écrivit en latin Les Saules, et en 1518, donna un recueil complet de ses poésies latines; enfin, en 1526, au terme d'un travail irrégulier qui avait duré vingt ans, il publia L'Enfantement de la Vierge en trois livres. A partir de ce moment-là, Sannazzaro vécut attristé par le spectacle de la domination espagnole, cependant réconforté, en dehors de ses travaux, par la tendre affection de Cassandra Marchese, que le comte Scanderbeg avait répudiée en 1499 pour épouser une Gonzague. Sannazzaro s'employa en vain, par des lettres pleines de noble indignation, auprès d'Alexandre VI et de Léon X, pour empêcher cette séparation et éviter une telle douleur à cette femme respectable. Il passa ses dernières années auprès de celle qu'il aimait avec une pureté chevaleresque. Il faut encore rappeler, de Sannazzaro, trois volumes d'Elégies qui rassemblent ses poésies de jeunesse en latin, et trois volumes d'Epigrammes, qui montrent ses talents, ont été récemment publiés un peu partout dans le monde. Après sa mort, on imprima à Rome, en 1530, ses ouvrages en langue vulgaire, Sonnets et chansons en 1535. A Venise, on groupa en un volume toutes ses œuvres latines. La prose et la poésie italiennes de Sannazzaro, riches de tous les éléments culturels de la Renaissance, par leur élégance et leur fluidité, par la limpidité de leur veine formelle, scellent le caractère italien de la langue, désormais fixé. «Sannazzaro surprend, tant par le flot majestueux et toujours égal de ses vers, dans lesquels s'entrelace un monde de choses chrétiennes et païennes, que par la valeur plastique de ses descriptions et l'exquise perfection», écrit Burckhardt sur le fameux poète. Y. R. Né à Naples le 28 juillet 1455 ou 1456, il est mort dans cette même ville le 24 avril 1530. De famille noble mais ruinée, il passa son enfance à Naples d'où, sa mère, Masella di Santomango, de Salerne, devenue veuve, l'emmena en même temps qu'un autre de ses enfants, pour s'établir dans son fief de Saint-Cyprien, dans la région de Salerne. Il retourna à Naples en 1475. Les Aragon encourageaient l'humanisme, et Sannazzaro trouva dans la ville l'atmosphère culturelle la plus favorable. A la cour des princes d'Aragon, il fit rapidement valoir son habileté à organiser fêtes et divertissements. En 1480, il écrit une farce de cour qui a été perdue. Ses premières poésies en latin datent de cette époque. Satisfait des représentations de Sannazzaro, en 1481, Alphonse, duc de Calabre, que notre auteur avait suivi dans ses entreprises guerrières, le reçut parmi ses « officiers de maison », peut-être à la demande de Pontano, dans l'Académie à laquelle Sannazzaro était entré sous le nom d'Actius Sincerus. Sannazzaro prit également part à la guerre contre Innocent VIII en faveur de son prince, et il seconda Pontano dans les négociations de paix qui suivirent. Pendant ce temps, il fit suivre son premier recueil de Rimes en langue vulgaire, avec l'approbation de Frédéric, le très jeune frère d'Alphonse. La composition de L'Arcadie à laquelle, principalement, se rattache la notoriété de Sannazzaro, peut être située durant la période qui couvre les années 1481- 1486. L'Arcadie circulait manuscrite parmi les lettrés italiens, à la fin du XV siècle, en dix épisodes en prose et dix églogues. En 1492, sur ordre d'Alphonse, on représenta, au Castel Capuano, la farce intitulée Il trionfo della Fama; l'année suivante, le souverain fit don à Sannazzaro d'une villa à Mergellina. Lorsque la France et l'Espagne alliées enlevèrent son royaume à Frédéric d'Aragon en septembre 1501, le poète suivit son maître dans son exil volontaire en France. En 1501, L'Arcadie fut mise sous presse par Bernardino da Vercelli à l'insu de l'auteur. Celui-ci revint en Italie (1504) après qu'il eut, sur les bords de la Loire, fermé les yeux à Frédéric qu'il avait sans cesse aidé dans la mauvaise fortune, donnant l'exemple d'une foi solide et d'un caractère ferme à une époque de faiblesse morale. Dans sa villa de Mergellina, il se consacra à la publication des œuvres de Pontano; à la mort de ce dernier, survenue en 1503, Sannazar s'était occupé plus activement de l'Académie dont il était arrivé à devenir président. Avec ses Eglogues des pécheurs, l'une de ses principales œuvres en latin, Sannazzaro parut avoir créé un nouveau genre littéraire. On peut présumer que c'est en 1506 qu'il commença d'écrire L'Enfantement de la Vierge, la seconde de ses œuvres maîtresses en latin. Vers 1517 Sannazzaro écrivit en latin Les Saules, et en 1518, donna un recueil complet de ses poésies latines; enfin, en 1526, au terme d'un travail irrégulier qui avait duré vingt ans, il publia L'Enfantement de la Vierge en trois livres. A partir de ce moment-là, Sannazzaro vécut attristé par le spectacle de la domination espagnole, cependant réconforté, en dehors de ses travaux, par la tendre affection de Cassandra Marchese, que le comte Scanderbeg avait répudiée en 1499 pour épouser une Gonzague. Sannazzaro s'employa en vain, par des lettres pleines de noble indignation, auprès d'Alexandre VI et de Léon X, pour empêcher cette séparation et éviter une telle douleur à cette femme respectable. Il passa ses dernières années auprès de celle qu'il aimait avec une pureté chevaleresque. Il faut encore rappeler, de Sannazzaro, trois volumes d'Elégies qui rassemblent ses poésies de jeunesse en latin, et trois volumes d'Epigrammes, qui montrent ses talents, ont été récemment publiés un peu partout dans le monde. Après sa mort, on imprima à Rome, en 1530, ses ouvrages en langue vulgaire, Sonnets et chansons en 1535. A Venise, on groupa en un volume toutes ses œuvres latines. La prose et la poésie italiennes de Sannazzaro, riches de tous les éléments culturels de la Renaissance, par leur élégance et leur fluidité, par la limpidité de leur veine formelle, scellent le caractère italien de la langue, désormais fixé. «Sannazzaro surprend, tant par le flot majestueux et toujours égal de ses vers, dans lesquels s'entrelace un monde de choses chrétiennes et païennes, que par la valeur plastique de ses descriptions et l'exquise perfection», écrit Burckhardt sur le fameux poète. Y. R.