Col du fémur, poignets, vertèbres… l'ostéoporose est responsable chaque année de 130.000 fractures. Et les plus âgés ne sont pas les seuls concernés. Dès la cinquantaine, cette affection nous guette : près d'une femme sur deux sera victime d'une telle blessure. Doctissimo fait le point sur les causes, le dépistage, la prise en charge et les traitements de cette "maladie des os fragiles". Col du fémur, poignets, vertèbres… l'ostéoporose est responsable chaque année de 130.000 fractures. Et les plus âgés ne sont pas les seuls concernés. Dès la cinquantaine, cette affection nous guette : près d'une femme sur deux sera victime d'une telle blessure. Doctissimo fait le point sur les causes, le dépistage, la prise en charge et les traitements de cette "maladie des os fragiles". Contrairement à une idée fausse, l'os n'est pas une matière inerte mais un tissu vivant au coeur d'un processus constant de démolition et de reconstruction. Quand cet équilibre se rompt, l'os devient poreux. C'est là qu'intervient l'ostéoporose ou la "maladie des os fragiles". Du fait de l'allongement de l'espérance de vie, l'ostéoporose devient un problème de santé publique. Pas moins de 40 % des femmes qui ont aujourd'hui 50 ans seront victimes durant leur vie d'une fracture liée à cette "maladie des os fragiles". L'ostéoporose veut littéralement dire "os poreux". Cette maladie rend donc les os fragiles, augmentant le risque de fracture lors de traumatismes minimes de la vie courante. Les conséquences de ces accidents ne sont pas anodines. Une femme de 50 ans a un risque de décéder d'une fracture de hanche comparable à celui de mourir d'un cancer du sein. Alors que le vieillissement de la population va s'accompagner d'une augmentation de l'ostéoporose, il était temps que cette maladie ne reste pas le parent pauvre des maladies les plus fréquentes et les plus graves. Renforcer son capital osseux Comme les autres organes, les os sont un tissu vivant. Tout au long de sa vie, l'os se renouvelle (environ 10 % chaque année) grâce à un processus dit de remodelage osseux qui comprend deux phases : une phase de destruction osseuse et une phase de formation osseuse. Jusqu'à 25 ans, la formation est supérieure à la destruction, c'est la constitution du capital osseux. Au-delà de 25 ans, la formation et la destruction s'équilibrent. A la ménopause, la formation ne suffit plus, la destruction prend le dessus et le capital osseux diminue. A partir d'un certain stade de fragilisation des os, on parle d'ostéoporose. Aujourd'hui, l'ostéoporose touche 3 millions de femmes ménopausées en France et une femme sur deux après 60 ans. Cette maladie est ainsi responsable de 150.000 fractures par an ! Ce qui correspond à près de 410 fractures par jour, soit 17 toutes les heures ! Loin d'être anodins, ces traumatismes sont particulièrement graves et handicapants. Chaque année, surviennent 40.000 fractures du poignet. Ces fractures ne doivent pas être sous-estimées. En effet, passé un certain âge, il s'agit d'un véritable signal révélateur d'ostéoporose. D'autre part, on estime que plus de 60 000 fractures vertébrales et 50 000 fractures de l'extrémité supérieure du fémur surviennent chaque année. Ces dernières sont responsables de graves handicaps justifiant fréquemment une hospitalisation ou une mise en institution spécialisée. Particulièrement handicapantes, les fractures du col du fémur ont des conséquences désastreuses : la moitié des victimes connaît une perte d'autonomie et est contrainte d'abandonner son domicile ; 20 à 30 % des victimes meurent dans l'année qui suit l'accident. Pourtant, face à de tels chiffres, l'ostéoporose est encore trop souvent ignorée. Une alimentation équilibrée et la pratique régulière d'une activité physique permettent de préserver et de renforcer son capital osseux. L'importance de l'alimentation intervient à tous les âges de la vie : L'intérêt de l'apport du calcium Durant la phase de croissance osseuse, un apport en calcium permet de renforcer le capital osseux et de diminuer le risque de fracture tout au long de la vie. C'est dans l'enfance que l'on constitue l'essentiel de son capital osseux. A l'âge adulte, les apports en calcium permettent de compenser les pertes naturelles liées au remodelage osseux (en plus de celles occasionnées par une grossesse ou l'allaitement) ; Après la ménopause, la carence en hormones (estrogènes) accélère fortement la perte osseuse. Certaines femmes perdent même jusqu'à 2,5 % par an de leur masse osseuse les 5 premières années qui suivent la ménopause. Voilà pourquoi après la ménopause, les os des femmes sont moins solides et donc moins résistants aux fractures. De plus, le métabolisme (et par conséquent l'absorption de calcium par l'organisme) est moins performant, une supplémentation en calcium et en vitamine D est ainsi conseillée. Enfin, la malnutrition importante chez les seniors retentit sur leur masse musculaire et donc sur leur force et leurs capacités de maintien de l'équilibre. L'intérêt du dépistage Le dépistage et le diagnostic de l'ostéoporose se font grâce à un examen appelé ostéodensitométrie osseuse. Uniquement sur prescription médicale, cet examen indolore est réalisé sans injection ni prélèvement. Vous êtes allongés sur une table semblable à une table de radiologie. L'irradiation est très faible, dix fois moindre que pour une radiographie pulmonaire. S. H. Contrairement à une idée fausse, l'os n'est pas une matière inerte mais un tissu vivant au coeur d'un processus constant de démolition et de reconstruction. Quand cet équilibre se rompt, l'os devient poreux. C'est là qu'intervient l'ostéoporose ou la "maladie des os fragiles". Du fait de l'allongement de l'espérance de vie, l'ostéoporose devient un problème de santé publique. Pas moins de 40 % des femmes qui ont aujourd'hui 50 ans seront victimes durant leur vie d'une fracture liée à cette "maladie des os fragiles". L'ostéoporose veut littéralement dire "os poreux". Cette maladie rend donc les os fragiles, augmentant le risque de fracture lors de traumatismes minimes de la vie courante. Les conséquences de ces accidents ne sont pas anodines. Une femme de 50 ans a un risque de décéder d'une fracture de hanche comparable à celui de mourir d'un cancer du sein. Alors que le vieillissement de la population va s'accompagner d'une augmentation de l'ostéoporose, il était temps que cette maladie ne reste pas le parent pauvre des maladies les plus fréquentes et les plus graves. Renforcer son capital osseux Comme les autres organes, les os sont un tissu vivant. Tout au long de sa vie, l'os se renouvelle (environ 10 % chaque année) grâce à un processus dit de remodelage osseux qui comprend deux phases : une phase de destruction osseuse et une phase de formation osseuse. Jusqu'à 25 ans, la formation est supérieure à la destruction, c'est la constitution du capital osseux. Au-delà de 25 ans, la formation et la destruction s'équilibrent. A la ménopause, la formation ne suffit plus, la destruction prend le dessus et le capital osseux diminue. A partir d'un certain stade de fragilisation des os, on parle d'ostéoporose. Aujourd'hui, l'ostéoporose touche 3 millions de femmes ménopausées en France et une femme sur deux après 60 ans. Cette maladie est ainsi responsable de 150.000 fractures par an ! Ce qui correspond à près de 410 fractures par jour, soit 17 toutes les heures ! Loin d'être anodins, ces traumatismes sont particulièrement graves et handicapants. Chaque année, surviennent 40.000 fractures du poignet. Ces fractures ne doivent pas être sous-estimées. En effet, passé un certain âge, il s'agit d'un véritable signal révélateur d'ostéoporose. D'autre part, on estime que plus de 60 000 fractures vertébrales et 50 000 fractures de l'extrémité supérieure du fémur surviennent chaque année. Ces dernières sont responsables de graves handicaps justifiant fréquemment une hospitalisation ou une mise en institution spécialisée. Particulièrement handicapantes, les fractures du col du fémur ont des conséquences désastreuses : la moitié des victimes connaît une perte d'autonomie et est contrainte d'abandonner son domicile ; 20 à 30 % des victimes meurent dans l'année qui suit l'accident. Pourtant, face à de tels chiffres, l'ostéoporose est encore trop souvent ignorée. Une alimentation équilibrée et la pratique régulière d'une activité physique permettent de préserver et de renforcer son capital osseux. L'importance de l'alimentation intervient à tous les âges de la vie : L'intérêt de l'apport du calcium Durant la phase de croissance osseuse, un apport en calcium permet de renforcer le capital osseux et de diminuer le risque de fracture tout au long de la vie. C'est dans l'enfance que l'on constitue l'essentiel de son capital osseux. A l'âge adulte, les apports en calcium permettent de compenser les pertes naturelles liées au remodelage osseux (en plus de celles occasionnées par une grossesse ou l'allaitement) ; Après la ménopause, la carence en hormones (estrogènes) accélère fortement la perte osseuse. Certaines femmes perdent même jusqu'à 2,5 % par an de leur masse osseuse les 5 premières années qui suivent la ménopause. Voilà pourquoi après la ménopause, les os des femmes sont moins solides et donc moins résistants aux fractures. De plus, le métabolisme (et par conséquent l'absorption de calcium par l'organisme) est moins performant, une supplémentation en calcium et en vitamine D est ainsi conseillée. Enfin, la malnutrition importante chez les seniors retentit sur leur masse musculaire et donc sur leur force et leurs capacités de maintien de l'équilibre. L'intérêt du dépistage Le dépistage et le diagnostic de l'ostéoporose se font grâce à un examen appelé ostéodensitométrie osseuse. Uniquement sur prescription médicale, cet examen indolore est réalisé sans injection ni prélèvement. Vous êtes allongés sur une table semblable à une table de radiologie. L'irradiation est très faible, dix fois moindre que pour une radiographie pulmonaire. S. H.