“Si la pathologie des maladies rhumatismales est toujours la même, leur prise en charge d'une manière efficiente reste dépendante dans la majeure partie des cas dans le dépistage précoce, d'où l'intérêt de l'échographie et le suivi fait à partir de la déclaration du malade. Les probabilités de guérison sont d'une part très importantes et générent pour le malade et l'Etat moins de frais”. C'est ce qu'a affirmé le Pr Abdallah Tolba, en marge des travaux de la 4e journée de l'Association des rhumatologues algériens privés (Arap) qui s'est tenue à l'hôtel El-Aurassi. Abordant la pathologie du mal de dos chez la femme pendant la période post-ménopausique (ostéoporose et arthrose), le Pr J. P. Vallat, chef du service rhumatologie et président de la section rachis de la société française de rhumatologie, a insisté sur le dépistage de cette maladie qui ne se manifeste pas avant le stade des fractures. La nouveauté dans le traitement de l'ostéoporose, c'est la parathormone qui, prise avec certaines modalités d'utilisation particulières, s'est avérée efficace pour augmenter la calcification osseuse. Il y a aussi un autre produit (le ranélate de strontium) qui arrive sur le marché. Il faut savoir, selon ce spécialiste, que 40% des femmes seront victimes d'une fracture ostéoporotique après la ménopause (poignets et vertèbres, col du fémur). Dans son intervention, le Pr Leith Zakraoui, chef de service rhumatologie au CHU Marsa (Tunis), a traité de l'apport de la densiométrie dans l'ostéoporose, dont il rappellera que cette maladie touche une femme sur quatre en Tunisie soit 25% des femmes. Un chiffre qui pourrait être vraisemblablement le même en Algérie. Sur le plan préventif, il fera noter qu'une hygiène alimentaire riche en calcium (lait et dérivés), ne pas fumer, ne pas consommer d'une manière exagérée l'alcool, suivre une activité physique (marcher 4 heures par semaine) et éviter les médicaments ayant une action délétère sur l'os sont les règles à suivre. Le Pr M. Revel de l'hôpital Cochin (Paris) a traité la pathologie liée au spondylobisthésis (une maladie du dos) qui touche particulièrement les jeunes sportifs (30% de lésions radiologiques et 3% d'inflammations importantes). Spécialisé dans les rhumatismes inflammatoires, le Pr B. Amor a axé son intervention sur la spondylarthrite qui reste, après la polyarthrite rhumatoïde, le rhumatisme le plus fréquent. “C'est une maladie qui touche particulièrement des sujets jeunes en Algérie soit 18 à 25 ans. Pour ce qui est de sa prise en charge, nous restons optimistes grâce à la disponibilité de nouveaux médicaments (les anti-TLF) qui sont absolument miraculeux”, conclut le Pr Amor. ALI FARES