Neuf soldats afghans ont été tués hier par erreur lors d'une frappe aérienne des forces internationales dans l'Est de l'Afghanistan, une nouvelle bavure qui a suscité la colère des autorités. Neuf soldats afghans ont été tués hier par erreur lors d'une frappe aérienne des forces internationales dans l'Est de l'Afghanistan, une nouvelle bavure qui a suscité la colère des autorités. «Une frappe aérienne internationale a atteint des soldats de l'armée afghane dans la province de Khost à 02H00 (21H30 GMT mardi). Neuf soldats ont été tués et trois blessés. Un blessé est dans un état grave», a indiqué le ministère de la Défense. «Des hélicoptères des forces internationales ont pris par erreur pour cible nos soldats, qui assuraient la sécurité pour l'enregistrement des électeurs, en vue de l'élection présidentielle l'an prochain», a précisé le colonel Mohammad Gul, porte-parole de l'armée afghane dans l'est. La coalition sous commandement américain a indiqué qu'une enquête conjointe avec l'armée afghane avait été ouverte. «Les forces de la coalition ont peut-être tué et blessé par erreur des soldats afghans la nuit dernière dans la province de Khost», a prudemment déclaré la coalition, dans un communiqué. «Des rapports initiaux des unités sur le terrain indiquent qu'il pourrait s'agir d'une erreur d'identification de la part des deux parties impliquées», selon ce texte. Le ministère afghan de la Défense a vivement condamné cette bavure. «De telles tragédies affaiblissent le moral des forces de sécurité et peuvent même mettre en péril leur développement. Nous promettons au peuple afghan et à l'armée que les coupables seront poursuivis en justice et jugés selon les lois en vigueur, a-t-il indiqué dans un communiqué. Les forces étrangères en Afghanistan sont régulièrement accusées de bavures lors de bombardements ou de combats avec les insurgés, mais les tirs amis faisant des victimes parmi les forces alliées sont plus rares. Le 20 juillet, neuf policiers afghans avaient péri dans un bombardement de la coalition dans la province de Farah (sud-ouest). Des policiers afghans d'une part, des soldats afghans et des forces internationales d'autre part s'étaient pris réciproquement pour des talibans. Le président Hamid Karzaï s'est plusieurs fois plaint que les forces internationales ne coordonnaient pas leurs opérations avec les forces afghanes. Kaboul avait même menacé fin août de renégocier les termes de la présence militaire internationale en Afghanistan après une série de frappes meurtrières. L'une des plus sanglantes a eu lieu le 22 août près d'Azizabad (ouest), où 90 civils ont péri lors d'un bombardement américain, selon une enquête des autorités afghanes. L'armée américaine avait fini par reconnaître le 9 octobre qu'au moins 33 civils, dont 12 enfants, avaient péri, après n'avoir évoqué que sept victimes. Mais elle n'a toujours pas conclu une autre enquête sur la mort présumée de 64 civils dans deux bombardements en juillet dans les provinces de Nangarhar et du Nouristan (est). D'après un rapport de l'organisation Human Rights Watch (HRW), le nombre de civils tués dans des bombardements des forces internationales en Afghanistan a triplé entre 2006 et 2007. Selon HRW, au moins 116 victimes ont été recensées en 2006, contre 321 en 2007. Lors des sept premiers mois de 2008, ce chiffre s'est élevé à 119. «Une frappe aérienne internationale a atteint des soldats de l'armée afghane dans la province de Khost à 02H00 (21H30 GMT mardi). Neuf soldats ont été tués et trois blessés. Un blessé est dans un état grave», a indiqué le ministère de la Défense. «Des hélicoptères des forces internationales ont pris par erreur pour cible nos soldats, qui assuraient la sécurité pour l'enregistrement des électeurs, en vue de l'élection présidentielle l'an prochain», a précisé le colonel Mohammad Gul, porte-parole de l'armée afghane dans l'est. La coalition sous commandement américain a indiqué qu'une enquête conjointe avec l'armée afghane avait été ouverte. «Les forces de la coalition ont peut-être tué et blessé par erreur des soldats afghans la nuit dernière dans la province de Khost», a prudemment déclaré la coalition, dans un communiqué. «Des rapports initiaux des unités sur le terrain indiquent qu'il pourrait s'agir d'une erreur d'identification de la part des deux parties impliquées», selon ce texte. Le ministère afghan de la Défense a vivement condamné cette bavure. «De telles tragédies affaiblissent le moral des forces de sécurité et peuvent même mettre en péril leur développement. Nous promettons au peuple afghan et à l'armée que les coupables seront poursuivis en justice et jugés selon les lois en vigueur, a-t-il indiqué dans un communiqué. Les forces étrangères en Afghanistan sont régulièrement accusées de bavures lors de bombardements ou de combats avec les insurgés, mais les tirs amis faisant des victimes parmi les forces alliées sont plus rares. Le 20 juillet, neuf policiers afghans avaient péri dans un bombardement de la coalition dans la province de Farah (sud-ouest). Des policiers afghans d'une part, des soldats afghans et des forces internationales d'autre part s'étaient pris réciproquement pour des talibans. Le président Hamid Karzaï s'est plusieurs fois plaint que les forces internationales ne coordonnaient pas leurs opérations avec les forces afghanes. Kaboul avait même menacé fin août de renégocier les termes de la présence militaire internationale en Afghanistan après une série de frappes meurtrières. L'une des plus sanglantes a eu lieu le 22 août près d'Azizabad (ouest), où 90 civils ont péri lors d'un bombardement américain, selon une enquête des autorités afghanes. L'armée américaine avait fini par reconnaître le 9 octobre qu'au moins 33 civils, dont 12 enfants, avaient péri, après n'avoir évoqué que sept victimes. Mais elle n'a toujours pas conclu une autre enquête sur la mort présumée de 64 civils dans deux bombardements en juillet dans les provinces de Nangarhar et du Nouristan (est). D'après un rapport de l'organisation Human Rights Watch (HRW), le nombre de civils tués dans des bombardements des forces internationales en Afghanistan a triplé entre 2006 et 2007. Selon HRW, au moins 116 victimes ont été recensées en 2006, contre 321 en 2007. Lors des sept premiers mois de 2008, ce chiffre s'est élevé à 119.