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Une vallée de larmes
«Pleure ô pays bien-aimé» à la filmathèque Zinet de l'Oref
Publié dans Le Midi Libre le 28 - 10 - 2008

Le public, faible mais régulier durant cette semaine du film d'Afrique du Sud, qui a eu à apprécier l'adaptation par Darrell Roodt du célèbre roman d'Alan Paton, « Pleure ô pays bien-aimé », n'a eu d'autres choix que de pleurer amèrement à son tour sur les malheurs endurés par le pasteur noir Stephen Kumalo lors de son voyage à Johannesburg en 1946.
Le public, faible mais régulier durant cette semaine du film d'Afrique du Sud, qui a eu à apprécier l'adaptation par Darrell Roodt du célèbre roman d'Alan Paton, « Pleure ô pays bien-aimé », n'a eu d'autres choix que de pleurer amèrement à son tour sur les malheurs endurés par le pasteur noir Stephen Kumalo lors de son voyage à Johannesburg en 1946.
Suite à un courrier que lui a adressé une mission religieuse de la grande ville minière, ce prêtre d'un village perdu se rend à Johannesburg pour porter assistance à sa sœur que la missive présente comme gravement malade. En prenant le train, son cœur est lourd de mauvais pressentiments car le Johannesburg de ces années-là apparaît comme un gouffre où se sont perdus, tour à tour, son beau-frère, sa sœur , son frère et son fils , sans plus donner de nouvelles. Partis à la recherche les uns des autres, l'immense ville industrielle semble les avoir engloutis dans ses ghettos.
Arrivé dans la ville, le pasteur commence par apprendre que sa sœur Gertrude n'est pas réellement malade mais qu'elle se prostitue dans un quartier mal famé. S'y rendant avec un prêtre de la mission urbaine, il arrive à l'arracher du cloaque où elle a fini par sombrer quand, incapable de retrouver son mari, elle a dû nourrir son fils. Mais l'homme de Dieu n'est pas au bout de ses peines car, à la recherche de son fils Absolon, il retrouve son frère John, militant athée et terriblement aigri. Quand enfin il retrouve son fils, c'est en prison. Il apprend que lors d'un cambriolage qu'il a organisé avec son cousin et un complice, il a tué sans le vouloir, le propriétaire de la maison qui s'avère être un blanc très engagé dans la lutte anti-apartheid.
Ce jeune Blanc « qui porte la lumière en lui » est le fils de James Jarvis, le puissant propriétaire de la zone rurale où officie Stephen Koumalo. Le cœur brisé, le vieux prêtre découvre que Katy, une jeune fille de la ville, attend un enfant de son fils.
Le prêtre marie les deux jeunes gens en prison et n'a d'autre choix que de ramener toute sa petite famille à la maison en attendant la pendaison de son fils, condamné sans qu'aucune circonstance atténuante ne lui soit accordée par une justice rongée par la haine raciale. Le miracle, narré par ce récit pétri de foi en Dieu, c'est que les pères des deux jeunes morts, le vieux prêtre d'une église en bois qui tombe en ruine et le richissime et arrogant propriétaire blanc, finissent , unis dans le malheur, par communiquer malgré les barrières infranchissables que la violence des Afrikaners a érigé face au peuple noir.
« C'est toujours le crime de l'homme noir qui est un problème, pas celui de l'homme blanc… Nous nous prenons pour des chrétiens mais demain nous serons jetés aux égouts de l'histoire en tant que tyrans et criminels…. » Ces phrases prophétiques que James Jarvis a lues dans le journal de son fils disparu, le travaillent profondément.
Ce rejet total du système sud-africain qui a motivé la rupture de son fils avec son propre milieu, le vieillard tente désormais de le comprendre. Subitement les indigènes lui apparaissent comme des êtres humains et il s'offre à leur construire une nouvelle église.
Sorti en 1994, l'adaptation de Darrell est aussi réaliste que l'œuvre du grand romancier qui a connu un succès planétaire.
Dans des paysages grandioses ou des quartiers encrassés, les acteurs James Earl Jones, Tsholofelo Wechoemang, Richard Harris, Charles S. Dutton, Dolly Rathebe, Ramalao Makhene, Jack Robinson, Jennifer Steyn, Patrick Ndlovu, interprètent leur rôle avec conviction.
Réalisé avec classicisme et sobriété, le film demeure fidèle à une œuvre qui a le mérite d'avoir décrit le système de ségrégation raciale, un crime historique qui a entraîné, à son tour, des effets pervers irréductibles.
K. T.
Suite à un courrier que lui a adressé une mission religieuse de la grande ville minière, ce prêtre d'un village perdu se rend à Johannesburg pour porter assistance à sa sœur que la missive présente comme gravement malade. En prenant le train, son cœur est lourd de mauvais pressentiments car le Johannesburg de ces années-là apparaît comme un gouffre où se sont perdus, tour à tour, son beau-frère, sa sœur , son frère et son fils , sans plus donner de nouvelles. Partis à la recherche les uns des autres, l'immense ville industrielle semble les avoir engloutis dans ses ghettos.
Arrivé dans la ville, le pasteur commence par apprendre que sa sœur Gertrude n'est pas réellement malade mais qu'elle se prostitue dans un quartier mal famé. S'y rendant avec un prêtre de la mission urbaine, il arrive à l'arracher du cloaque où elle a fini par sombrer quand, incapable de retrouver son mari, elle a dû nourrir son fils. Mais l'homme de Dieu n'est pas au bout de ses peines car, à la recherche de son fils Absolon, il retrouve son frère John, militant athée et terriblement aigri. Quand enfin il retrouve son fils, c'est en prison. Il apprend que lors d'un cambriolage qu'il a organisé avec son cousin et un complice, il a tué sans le vouloir, le propriétaire de la maison qui s'avère être un blanc très engagé dans la lutte anti-apartheid.
Ce jeune Blanc « qui porte la lumière en lui » est le fils de James Jarvis, le puissant propriétaire de la zone rurale où officie Stephen Koumalo. Le cœur brisé, le vieux prêtre découvre que Katy, une jeune fille de la ville, attend un enfant de son fils.
Le prêtre marie les deux jeunes gens en prison et n'a d'autre choix que de ramener toute sa petite famille à la maison en attendant la pendaison de son fils, condamné sans qu'aucune circonstance atténuante ne lui soit accordée par une justice rongée par la haine raciale. Le miracle, narré par ce récit pétri de foi en Dieu, c'est que les pères des deux jeunes morts, le vieux prêtre d'une église en bois qui tombe en ruine et le richissime et arrogant propriétaire blanc, finissent , unis dans le malheur, par communiquer malgré les barrières infranchissables que la violence des Afrikaners a érigé face au peuple noir.
« C'est toujours le crime de l'homme noir qui est un problème, pas celui de l'homme blanc… Nous nous prenons pour des chrétiens mais demain nous serons jetés aux égouts de l'histoire en tant que tyrans et criminels…. » Ces phrases prophétiques que James Jarvis a lues dans le journal de son fils disparu, le travaillent profondément.
Ce rejet total du système sud-africain qui a motivé la rupture de son fils avec son propre milieu, le vieillard tente désormais de le comprendre. Subitement les indigènes lui apparaissent comme des êtres humains et il s'offre à leur construire une nouvelle église.
Sorti en 1994, l'adaptation de Darrell est aussi réaliste que l'œuvre du grand romancier qui a connu un succès planétaire.
Dans des paysages grandioses ou des quartiers encrassés, les acteurs James Earl Jones, Tsholofelo Wechoemang, Richard Harris, Charles S. Dutton, Dolly Rathebe, Ramalao Makhene, Jack Robinson, Jennifer Steyn, Patrick Ndlovu, interprètent leur rôle avec conviction.
Réalisé avec classicisme et sobriété, le film demeure fidèle à une œuvre qui a le mérite d'avoir décrit le système de ségrégation raciale, un crime historique qui a entraîné, à son tour, des effets pervers irréductibles.
K. T.


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