Les intervenants lors de la conférence de presse organisée, hier, par l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) au niveau de son siège à Alger, ont établi un tableau peu reluisant sur la situation du secteur des transports en Algérie. Anarchie totale et mauvaise gestion du secteur, notamment, au niveau des gares routières, non respect des cahiers des charges par les transporteurs, location de lignes pour des particuliers, non respect des voyageurs, vétusté du parc national du transport…sont entres autres les problèmes dont souffre le secteur et largement évoqués par les conférenciers. Ainsi, Kamel Bouhanef, président de la commission du transport au sein de l'UGCAA, a indiqué que le parc national du transport, composé de quelque 29.000 transporteurs, souffre de vétusté. Selon lui, plus de 60% de ces moyens de transport urbain sont obsolètes et âgés de plus de dix ans. Pour y pallier et renouveler cette flotte, le conférencier a rappelé que l'UGCAA a demandé aux autorités concernées (ministère des Transports et des Finances) d'alléger les dossiers à fournir pour l'acquisition d'un nouveau bus ainsi que la facilitation des procédures pour accéder à un crédit bancaire. Constatant l'anarchie qui caractérise ce secteur de service, Zahir Abdenour, membre de la commission des transports à Alger, a appelé à son organisation et à la régulation du marché. Dénonçant les transporteurs qui louent leurs lignes à des particuliers en leur fournissant des procurations, ce dernier a appelé à la révision des procédures de distribution des lignes. Dans ce contexte, Kamal Bouhanef, a salué la nouvelle loi d'assainissement du secteur engagée par le ministère des transports et qui vise l'actualisation des dossiers de tous les operateurs en leur octroyant des agréments renouvelables tous les trois ans. Au delà de cette durée, chaque transporteur ne renouvelant pas son agrément se voit automatiquement retirer sa ligne. Seulement l'UGCAA demande, en tant que syndicat des transporteurs, à ce qu'elle soit associée à cette opération qui est toujours en cours. Par ailleurs, Bouhanef, a dénoncé avec vigueur, le fait que des agences de transport ne soient pas équipées des moyens nécessaires pour le bien des transporteurs et des usagers. Il s'agit bien entendu, des arrêts de bus sans abris de l'inexistence de sanitaires au niveau de plusieurs agences et du manque de sécurité. A cet effet, l'UGCAA appelle les autorités concernées à créer des postes de police au niveau des agences qui en manquent. Concernant les dépassements commis par les transporteurs eux même, qui sont, rappelons-le, la cause des accidents les plus meurtriers, le conférencier a précisé que les commissions de sanction des wilayas reçoivent, au minimum, 40 plaintes chaque semaine et par wilaya. Les sanctions peuvent aller, a-t-il précisé, jusqu'au retrait de la ligne. Pour y limiter un tant soit peu ces errements et réguler le marché des transports, l'UGCAA a appelé à la création d'un Centre de formation des transporteurs de voyageurs. De son côté, Hentour Mâamar, Secrétaire général par intérim de l'Union, qui a énuméré les problèmes des transporteurs, a indiqué que le chiffre d'affaires du meilleur operateur dans le secteur ne dépasse pas 1 million de dinars par an. C'est dire le manque à gagner des transporteurs ! C'est pourquoi l'UGCAA demande à ce que la TVA imposée aux transporteurs, qui est de l'ordre de 17%, soit revue à la baisse et ramenée à 7%. A. K. Les intervenants lors de la conférence de presse organisée, hier, par l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) au niveau de son siège à Alger, ont établi un tableau peu reluisant sur la situation du secteur des transports en Algérie. Anarchie totale et mauvaise gestion du secteur, notamment, au niveau des gares routières, non respect des cahiers des charges par les transporteurs, location de lignes pour des particuliers, non respect des voyageurs, vétusté du parc national du transport…sont entres autres les problèmes dont souffre le secteur et largement évoqués par les conférenciers. Ainsi, Kamel Bouhanef, président de la commission du transport au sein de l'UGCAA, a indiqué que le parc national du transport, composé de quelque 29.000 transporteurs, souffre de vétusté. Selon lui, plus de 60% de ces moyens de transport urbain sont obsolètes et âgés de plus de dix ans. Pour y pallier et renouveler cette flotte, le conférencier a rappelé que l'UGCAA a demandé aux autorités concernées (ministère des Transports et des Finances) d'alléger les dossiers à fournir pour l'acquisition d'un nouveau bus ainsi que la facilitation des procédures pour accéder à un crédit bancaire. Constatant l'anarchie qui caractérise ce secteur de service, Zahir Abdenour, membre de la commission des transports à Alger, a appelé à son organisation et à la régulation du marché. Dénonçant les transporteurs qui louent leurs lignes à des particuliers en leur fournissant des procurations, ce dernier a appelé à la révision des procédures de distribution des lignes. Dans ce contexte, Kamal Bouhanef, a salué la nouvelle loi d'assainissement du secteur engagée par le ministère des transports et qui vise l'actualisation des dossiers de tous les operateurs en leur octroyant des agréments renouvelables tous les trois ans. Au delà de cette durée, chaque transporteur ne renouvelant pas son agrément se voit automatiquement retirer sa ligne. Seulement l'UGCAA demande, en tant que syndicat des transporteurs, à ce qu'elle soit associée à cette opération qui est toujours en cours. Par ailleurs, Bouhanef, a dénoncé avec vigueur, le fait que des agences de transport ne soient pas équipées des moyens nécessaires pour le bien des transporteurs et des usagers. Il s'agit bien entendu, des arrêts de bus sans abris de l'inexistence de sanitaires au niveau de plusieurs agences et du manque de sécurité. A cet effet, l'UGCAA appelle les autorités concernées à créer des postes de police au niveau des agences qui en manquent. Concernant les dépassements commis par les transporteurs eux même, qui sont, rappelons-le, la cause des accidents les plus meurtriers, le conférencier a précisé que les commissions de sanction des wilayas reçoivent, au minimum, 40 plaintes chaque semaine et par wilaya. Les sanctions peuvent aller, a-t-il précisé, jusqu'au retrait de la ligne. Pour y limiter un tant soit peu ces errements et réguler le marché des transports, l'UGCAA a appelé à la création d'un Centre de formation des transporteurs de voyageurs. De son côté, Hentour Mâamar, Secrétaire général par intérim de l'Union, qui a énuméré les problèmes des transporteurs, a indiqué que le chiffre d'affaires du meilleur operateur dans le secteur ne dépasse pas 1 million de dinars par an. C'est dire le manque à gagner des transporteurs ! C'est pourquoi l'UGCAA demande à ce que la TVA imposée aux transporteurs, qui est de l'ordre de 17%, soit revue à la baisse et ramenée à 7%. A. K.