Apparemment, la situation de crise que vit le MSP est sur le point de déboucher sur l'éviction des partisans de Abdelmadjid Menasra du mouvement islamiste. Le conseil consultatif a, en effet, décidé de fixer une date butoir à l'initiative de réconciliation menée par une commission présidée par un membre fondateur, en l'occurrence le sénateur Abdelhamid Medaoud. Dans sa session de ce week-end, l'instance la plus importante entre deux congrès a donné « une chance supplémentaire » à ce comité de sages qui doit parvenir à réconcilier les deux camps avant la date du 31 décembre de l'année en cours. « Au-delà de cette date et faute de solution, le conseil consultatif, dans sa prochaine session qui aura lieu probablement au mois de janvier, devra prendre les mesures qui s'imposent » nous a indiqué, hier, Mohamed Djemaâ, membre du bureau national chargé de l'information, alors qu'il s'apprêtait à prendre l'avion en partance pour la Chine en compagnie du président du mouvement, Aboudjerra Soltani. Le camp Menasra, dont des membres du conseil consultatif, au nombre de presque 70 personnes, continuent de boycotter les sessions de cette instance depuis la tenue du 4e congrès qui a vu Aboudjerra Soltani prendre le dessus dans ce bras de fer et reconduit donc à la tête du mouvement pour un second mandat, est certainement dans une mauvaise posture tant, après la perte de la bataille pour le contrôle du mouvement, il est tout simplement en train d'être poussé à la sortie définitive des rangs du parti. Dans cette « partie de poker menteur » entre les deux camps rivaux , le président du mouvement, auréolé de la légitimité acquise lors du dernier congrès et à laquelle il tient d'ailleurs mordicus, ne cesse d'engranger des points et de conforter son pouvoir, amenant par conséquent ses détracteurs à commettre des faux pas, perdant ainsi chaque jour un peu plus de crédibilité auprès de la base militante du mouvement. En effet, et alors qu'Aboudjerra Soltani se met dans la peau d'un défenseur acharné de l'unité du mouvement en se montrant soucieux de parvenir à la réconciliation, le camp Menasra multiplie les sorties médiatiques, une attitude qui rompt avec le sacro-saint principe de la discipline partisane qui a fait la force du mouvement islamiste et qui, subséquemment, n'agrée pas les troupes du parti. Dans ce registre justement, l'on enregistre la sortie médiatique d'une des figures de proue du camp Menasra, jeudi dernier, sur les colonnes d'un quotidien arabophone. Ahmed Dane, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a laissé clairement entendre que la candidature de Abdelmadjid Menasra lors des prochaines élections présidentielles est une hypothèse envisageable. Une déclaration qui ne manquera certainement pas de faire des vagues au sein de la base militante du MSP et jettera davantage de trouble en son sein, mais qui est susceptible aussi d'être incomprise par les sympathisants de Menasra. Car une telle perspective sonnera à coup sûr et définitivement le glas à toute tentative de réconciliation et, pis encore, divisera et affaiblira irrémédiablement le mouvement. En vérité, et pour ceux qui connaissent fort bien les arcanes du mouvement, le point de non-retour est atteint dans ce bras de fer et les deux parties ne peuvent plus cohabiter au sein du mouvement tant les rancœurs sont profondes. Toutefois, il reste un peu plus d'un mois et le comité de Abdelhamid Medaoud devra faire preuve de beaucoup de persuasion pour éviter l'éclatement du mouvement. Aboudjerra Soltani, qui s'est exprimé jeudi à Bouira à l'ouverture des travaux du séminaire régional des conseils consultatifs des wilayas du Centre de son parti, a déclaré que le mouvement «a arrêté un agenda pour clore l'opération de remise de l'ordre dans la maison (MSP) dans un délai de 45 jours ». Par ailleurs, les membres du conseil consultatif ont abordé la question de la prochaine élection presidentielle et il a été décidé de charger le bureau national de prendre les décisions adéquates concernant la position que doit adopter le MSP . A. S. Apparemment, la situation de crise que vit le MSP est sur le point de déboucher sur l'éviction des partisans de Abdelmadjid Menasra du mouvement islamiste. Le conseil consultatif a, en effet, décidé de fixer une date butoir à l'initiative de réconciliation menée par une commission présidée par un membre fondateur, en l'occurrence le sénateur Abdelhamid Medaoud. Dans sa session de ce week-end, l'instance la plus importante entre deux congrès a donné « une chance supplémentaire » à ce comité de sages qui doit parvenir à réconcilier les deux camps avant la date du 31 décembre de l'année en cours. « Au-delà de cette date et faute de solution, le conseil consultatif, dans sa prochaine session qui aura lieu probablement au mois de janvier, devra prendre les mesures qui s'imposent » nous a indiqué, hier, Mohamed Djemaâ, membre du bureau national chargé de l'information, alors qu'il s'apprêtait à prendre l'avion en partance pour la Chine en compagnie du président du mouvement, Aboudjerra Soltani. Le camp Menasra, dont des membres du conseil consultatif, au nombre de presque 70 personnes, continuent de boycotter les sessions de cette instance depuis la tenue du 4e congrès qui a vu Aboudjerra Soltani prendre le dessus dans ce bras de fer et reconduit donc à la tête du mouvement pour un second mandat, est certainement dans une mauvaise posture tant, après la perte de la bataille pour le contrôle du mouvement, il est tout simplement en train d'être poussé à la sortie définitive des rangs du parti. Dans cette « partie de poker menteur » entre les deux camps rivaux , le président du mouvement, auréolé de la légitimité acquise lors du dernier congrès et à laquelle il tient d'ailleurs mordicus, ne cesse d'engranger des points et de conforter son pouvoir, amenant par conséquent ses détracteurs à commettre des faux pas, perdant ainsi chaque jour un peu plus de crédibilité auprès de la base militante du mouvement. En effet, et alors qu'Aboudjerra Soltani se met dans la peau d'un défenseur acharné de l'unité du mouvement en se montrant soucieux de parvenir à la réconciliation, le camp Menasra multiplie les sorties médiatiques, une attitude qui rompt avec le sacro-saint principe de la discipline partisane qui a fait la force du mouvement islamiste et qui, subséquemment, n'agrée pas les troupes du parti. Dans ce registre justement, l'on enregistre la sortie médiatique d'une des figures de proue du camp Menasra, jeudi dernier, sur les colonnes d'un quotidien arabophone. Ahmed Dane, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a laissé clairement entendre que la candidature de Abdelmadjid Menasra lors des prochaines élections présidentielles est une hypothèse envisageable. Une déclaration qui ne manquera certainement pas de faire des vagues au sein de la base militante du MSP et jettera davantage de trouble en son sein, mais qui est susceptible aussi d'être incomprise par les sympathisants de Menasra. Car une telle perspective sonnera à coup sûr et définitivement le glas à toute tentative de réconciliation et, pis encore, divisera et affaiblira irrémédiablement le mouvement. En vérité, et pour ceux qui connaissent fort bien les arcanes du mouvement, le point de non-retour est atteint dans ce bras de fer et les deux parties ne peuvent plus cohabiter au sein du mouvement tant les rancœurs sont profondes. Toutefois, il reste un peu plus d'un mois et le comité de Abdelhamid Medaoud devra faire preuve de beaucoup de persuasion pour éviter l'éclatement du mouvement. Aboudjerra Soltani, qui s'est exprimé jeudi à Bouira à l'ouverture des travaux du séminaire régional des conseils consultatifs des wilayas du Centre de son parti, a déclaré que le mouvement «a arrêté un agenda pour clore l'opération de remise de l'ordre dans la maison (MSP) dans un délai de 45 jours ». Par ailleurs, les membres du conseil consultatif ont abordé la question de la prochaine élection presidentielle et il a été décidé de charger le bureau national de prendre les décisions adéquates concernant la position que doit adopter le MSP . A. S.