Sihem Heraoua, chef d'études au sein de l'Agence nationale du développement des investissements (ANDI) a nié les déclarations selon lesquelles les investisseurs, notamment dans les domaines du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique sont favorisés par les pouvoirs publics par rapport aux investisseurs nationaux. Dennouni Abdelmadjid, président de l'Union générale des commerçants algériens (UGCA) avait vivement critiqué le favoritisme dont fait preuve l'Etat pour ce qui est de traiter les étrangers, notamment dans les travaux publics. Sur ce point et sur bien d'autres, Mme Heraoua nous en parle dans cet entretien. Sihem Heraoua, chef d'études au sein de l'Agence nationale du développement des investissements (ANDI) a nié les déclarations selon lesquelles les investisseurs, notamment dans les domaines du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique sont favorisés par les pouvoirs publics par rapport aux investisseurs nationaux. Dennouni Abdelmadjid, président de l'Union générale des commerçants algériens (UGCA) avait vivement critiqué le favoritisme dont fait preuve l'Etat pour ce qui est de traiter les étrangers, notamment dans les travaux publics. Sur ce point et sur bien d'autres, Mme Heraoua nous en parle dans cet entretien. Le Midi Libre : Pouvez-vous nous faire une petite présentation de l'Andi ? Sihem Heraoua : L'Andi est une agence étatique d'accompagnement et de suivi des investissements algérien et étranger. Au niveau de notre agence, on ne s'occupe que des projets de production. Les projets commerciaux, quant à eux, relèvent du ministère du Commerce. Elle a été créée en 1993 sous le nom de Agence de promotion et de suivi des investissements. C'est en 2001 qu'elle a été renommée de ANDI. Vos interventions se prolongent-elles au financement des projets ? L'ANDI n'intervient pas sur le financement des projets. Les petits projets sont pris en charge par les agences de l'Ansej, quant aux grands financements, c'est un autre organisme, les ministères et les banques notamment, qui s'en occupent. Comment faire pour bénéficier de vos services ? La procédure pour avoir accès aux services et avantages de l'Andi a été nettement simplifiée. Il s'agit d'un système déclaratif. Il y a des formulaires à remplir téléchargeables par Internet et les factures proformats à remplir. Quelles sont les actions entreprises pour encourager les investisseurs étrangers à s'installer en Algérie ? En première position, on les oriente sur la manière de s'installer en Algérie. Ensuite, on leur offre des avantages pendant la phase de réalisation des projets et des avantages pendant la phase de l'exploitation. De quels genres d'avantages s'agit-il? Il s'agit d'exonérations fiscales et parafiscales. Vous avez plusieurs exemples : l'exonération de la TVA, des droits de douanes et des droits de mutation pendant la phase de la réalisation du projet. Une fois que le promoteur est en phase d'exploitation, il est exonéré de l'IBS (Impôt sur le bénéfice de société) et de la TAP (Taxe sur l'activité professionnelle) et ce, pendant trois ans. C'est un vrai programme attractif pour inciter les promoteurs à venir en Algérie. Justement, s'agissant des avantages dont bénéficient les entreprises étrangères dans le domaine du BTPH, le président de l'UGCA, Abdelmadjid Dennouni, avait critiqué le «favoritisme» dont font preuve les pouvoirs publics à leur égard sur le plan fiscal ainsi que sur l'attribution des marchés. Quelle est votre réponse à ce propos ? Ceci est loin d'être vrai. Le code algérien est clair. Il prévoit l'égalité entre les investisseurs algérien et étranger. Quelles sont les garanties qu'offre la législation algérienne aux investisseurs étrangers ? L'investisseur étranger est doublement protégé. Il est protégé en premier plan par la législation algérienne de part l'égalité de traitement avec les investisseurs locaux. De plus, il peut avoir recours à l'arbitrage international en cas de conflit. La liberté de transfert des bénéfices est aussi garantie par la législation algérienne. Ainsi, le promoteur peut venir investir en Algérie sans la moindre crainte de ségrégation ni de problème de transfert de son argent. Le président de l'UGCA a fait un autre reproche sur ce point. Il a estimé que cette liberté de transfert des bénéfices ouvre la porte à certains investisseurs, dans le domaine du BTPH notamment, qui viennent en Algérie pour ramasser de l'argent avec des petits projets qui peuvent être entrepris par des Algériens, et repartir sans avoir rien rapporté au pays. Qu'en dites-vous ? Je ne suis pas d'accord avec ce qu'avance M. Dennouni puisque à ma connaissance, il n'y a que les grandes entreprises internationales qui investissent dans le domaine du BTPH. Et ces entreprises ne sont pas reparties, elles sont toujours là. Quels sont les domaines qui drainent le plus d'investisseurs étrangers ? C'est l'industrie avec ses différentes branches qui constitue le créneau le plus attractif pour les investisseurs étrangers. Propos recueillis par L.B. Le Midi Libre : Pouvez-vous nous faire une petite présentation de l'Andi ? Sihem Heraoua : L'Andi est une agence étatique d'accompagnement et de suivi des investissements algérien et étranger. Au niveau de notre agence, on ne s'occupe que des projets de production. Les projets commerciaux, quant à eux, relèvent du ministère du Commerce. Elle a été créée en 1993 sous le nom de Agence de promotion et de suivi des investissements. C'est en 2001 qu'elle a été renommée de ANDI. Vos interventions se prolongent-elles au financement des projets ? L'ANDI n'intervient pas sur le financement des projets. Les petits projets sont pris en charge par les agences de l'Ansej, quant aux grands financements, c'est un autre organisme, les ministères et les banques notamment, qui s'en occupent. Comment faire pour bénéficier de vos services ? La procédure pour avoir accès aux services et avantages de l'Andi a été nettement simplifiée. Il s'agit d'un système déclaratif. Il y a des formulaires à remplir téléchargeables par Internet et les factures proformats à remplir. Quelles sont les actions entreprises pour encourager les investisseurs étrangers à s'installer en Algérie ? En première position, on les oriente sur la manière de s'installer en Algérie. Ensuite, on leur offre des avantages pendant la phase de réalisation des projets et des avantages pendant la phase de l'exploitation. De quels genres d'avantages s'agit-il? Il s'agit d'exonérations fiscales et parafiscales. Vous avez plusieurs exemples : l'exonération de la TVA, des droits de douanes et des droits de mutation pendant la phase de la réalisation du projet. Une fois que le promoteur est en phase d'exploitation, il est exonéré de l'IBS (Impôt sur le bénéfice de société) et de la TAP (Taxe sur l'activité professionnelle) et ce, pendant trois ans. C'est un vrai programme attractif pour inciter les promoteurs à venir en Algérie. Justement, s'agissant des avantages dont bénéficient les entreprises étrangères dans le domaine du BTPH, le président de l'UGCA, Abdelmadjid Dennouni, avait critiqué le «favoritisme» dont font preuve les pouvoirs publics à leur égard sur le plan fiscal ainsi que sur l'attribution des marchés. Quelle est votre réponse à ce propos ? Ceci est loin d'être vrai. Le code algérien est clair. Il prévoit l'égalité entre les investisseurs algérien et étranger. Quelles sont les garanties qu'offre la législation algérienne aux investisseurs étrangers ? L'investisseur étranger est doublement protégé. Il est protégé en premier plan par la législation algérienne de part l'égalité de traitement avec les investisseurs locaux. De plus, il peut avoir recours à l'arbitrage international en cas de conflit. La liberté de transfert des bénéfices est aussi garantie par la législation algérienne. Ainsi, le promoteur peut venir investir en Algérie sans la moindre crainte de ségrégation ni de problème de transfert de son argent. Le président de l'UGCA a fait un autre reproche sur ce point. Il a estimé que cette liberté de transfert des bénéfices ouvre la porte à certains investisseurs, dans le domaine du BTPH notamment, qui viennent en Algérie pour ramasser de l'argent avec des petits projets qui peuvent être entrepris par des Algériens, et repartir sans avoir rien rapporté au pays. Qu'en dites-vous ? Je ne suis pas d'accord avec ce qu'avance M. Dennouni puisque à ma connaissance, il n'y a que les grandes entreprises internationales qui investissent dans le domaine du BTPH. Et ces entreprises ne sont pas reparties, elles sont toujours là. Quels sont les domaines qui drainent le plus d'investisseurs étrangers ? C'est l'industrie avec ses différentes branches qui constitue le créneau le plus attractif pour les investisseurs étrangers. Propos recueillis par L.B.