Les partisans du président vénézuélien Hugo Chavez ont remporté une victoire en demi-teinte dimanche aux élections régionales, gagnant la plupart des Etats, mais essuyant des défaites dans les plus peuplés et les plus riches, et à Caracas. Les partisans du président vénézuélien Hugo Chavez ont remporté une victoire en demi-teinte dimanche aux élections régionales, gagnant la plupart des Etats, mais essuyant des défaites dans les plus peuplés et les plus riches, et à Caracas. Si l'on tient compte de la répartition géographique des votes, 45% des électeurs qui ont voté ont choisi des candidats de l'opposition, dans des Etats qui à eux seuls représentent 70% de l'activité économique de ce pays de 26 millions d'habitants. Selon des résultats publiés par le Conseil national électoral (CNE), les candidats du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) ont remporté 17 des 22 postes de gouverneurs en lice. Les partisans du président ont notamment gagné dans trois Etats tenus depuis quatre ans par des dissidents du chavisme — Sucre, Guarico et Aragua — qui reviennent dans le giron présidentiel. Mais, l'opposition, qui détenait auparavant deux Etats, en contrôle désormais cinq et la capitale, Caracas. Hugo Chavez a tout de même célébré, dès la publication des premiers résultats, la «grande victoire» du PSUV, tout en félicitant ses adversaires. Il a affirmé lundi soir devant la presse que l'opposition avait subi une «nouvelle, grande défaite», profitant de l'événement pour laisser entendre qu'il envisagerait de présenter en 2009 un projet de réforme constitutionnelle permettant sa réélection indéfinie. M. Chavez doit en principe quitter le pouvoir en 2013. La scène politique du pays semble être sortie enrichie du scrutin, et les chavistes devront apprendre à ne pas ignorer cette pluralité. «Les (Etats et villes) symboles conquis par l'opposition sont plus importants qu'espéré: elle l'a emporté dans la capitale et les Etats qui représentent le poumon économique et politique du pays», a Luis Vicente Leon, responsable de l'institut de sondages Datanalisis. Des candidats de l'opposition gouverneront l'Etat de Nueva Esparta (nord-est), la très riche région pétrolière de Zulia (ouest), l'Etat très peuplé de Miranda (centre), où se trouve Caracas, et ceux de Carabobo (centre) et de Tachira (sud-ouest). Chavez «va devoir négocier avec eux, il ne peut pas leur tourner le dos et c'est excellent pour la démocratie vénézuélienne», a encore estimé Luis Vicente Leon. La grande surprise de dimanche a sans nul doute été la victoire à Caracas du candidat de l'opposition Antonio Ledezma, qui affrontait l'un des dirigeants les plus charismatiques du PSUV, Aristobulo Isturiz. Un «vote sanction» des habitants de la capitale, déçus par l'insécurité et la désorganisation des services publics, selon Oscar Schemel, de l'institut de sondages Hinterlaces. Enfin, les élections semblent avoir prouvé que tous les pauvres ne votent pas pour Chavez dans ce pays où près de quatre habitants sur dix vivent encore sous le seuil de la pauvreté. A Caracas, dans la municipalité du quartier de Sucre, où se trouve le grand bidonville de Petare, c'est Carlos Ortiz, candidat conservateur, qui l'a emporté. Selon le CNE, la participation a atteint 65,45%, un record pour des élections locales. Hugo Chavez, qui fêtera les dix ans de sa première élection le 6 décembre, n'avait d'ailleurs eu de cesse de présenter ce scrutin comme un plébiscite sur sa révolution bolivarienne. Il avait aussi suggéré qu'en cas de victoire probante, il soumettrait à nouveau au vote une réforme de la Constitution permettant sa réélection indéfinie après 2013, date à laquelle il doit en principe quitter le pouvoir. Renforcée par l'échec en décembre 2007 du référendum constitutionnel proposé par le gouvernement, l'opposition, soudée, avait justement insisté sur la nécessité de lui barrer la route, répétant qu'un échec des chavistes les dissuaderait de tenter à nouveau de modifier la Constitution pour permettre à leur dirigeant de briguer un nouveau mandat. Si l'on tient compte de la répartition géographique des votes, 45% des électeurs qui ont voté ont choisi des candidats de l'opposition, dans des Etats qui à eux seuls représentent 70% de l'activité économique de ce pays de 26 millions d'habitants. Selon des résultats publiés par le Conseil national électoral (CNE), les candidats du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) ont remporté 17 des 22 postes de gouverneurs en lice. Les partisans du président ont notamment gagné dans trois Etats tenus depuis quatre ans par des dissidents du chavisme — Sucre, Guarico et Aragua — qui reviennent dans le giron présidentiel. Mais, l'opposition, qui détenait auparavant deux Etats, en contrôle désormais cinq et la capitale, Caracas. Hugo Chavez a tout de même célébré, dès la publication des premiers résultats, la «grande victoire» du PSUV, tout en félicitant ses adversaires. Il a affirmé lundi soir devant la presse que l'opposition avait subi une «nouvelle, grande défaite», profitant de l'événement pour laisser entendre qu'il envisagerait de présenter en 2009 un projet de réforme constitutionnelle permettant sa réélection indéfinie. M. Chavez doit en principe quitter le pouvoir en 2013. La scène politique du pays semble être sortie enrichie du scrutin, et les chavistes devront apprendre à ne pas ignorer cette pluralité. «Les (Etats et villes) symboles conquis par l'opposition sont plus importants qu'espéré: elle l'a emporté dans la capitale et les Etats qui représentent le poumon économique et politique du pays», a Luis Vicente Leon, responsable de l'institut de sondages Datanalisis. Des candidats de l'opposition gouverneront l'Etat de Nueva Esparta (nord-est), la très riche région pétrolière de Zulia (ouest), l'Etat très peuplé de Miranda (centre), où se trouve Caracas, et ceux de Carabobo (centre) et de Tachira (sud-ouest). Chavez «va devoir négocier avec eux, il ne peut pas leur tourner le dos et c'est excellent pour la démocratie vénézuélienne», a encore estimé Luis Vicente Leon. La grande surprise de dimanche a sans nul doute été la victoire à Caracas du candidat de l'opposition Antonio Ledezma, qui affrontait l'un des dirigeants les plus charismatiques du PSUV, Aristobulo Isturiz. Un «vote sanction» des habitants de la capitale, déçus par l'insécurité et la désorganisation des services publics, selon Oscar Schemel, de l'institut de sondages Hinterlaces. Enfin, les élections semblent avoir prouvé que tous les pauvres ne votent pas pour Chavez dans ce pays où près de quatre habitants sur dix vivent encore sous le seuil de la pauvreté. A Caracas, dans la municipalité du quartier de Sucre, où se trouve le grand bidonville de Petare, c'est Carlos Ortiz, candidat conservateur, qui l'a emporté. Selon le CNE, la participation a atteint 65,45%, un record pour des élections locales. Hugo Chavez, qui fêtera les dix ans de sa première élection le 6 décembre, n'avait d'ailleurs eu de cesse de présenter ce scrutin comme un plébiscite sur sa révolution bolivarienne. Il avait aussi suggéré qu'en cas de victoire probante, il soumettrait à nouveau au vote une réforme de la Constitution permettant sa réélection indéfinie après 2013, date à laquelle il doit en principe quitter le pouvoir. Renforcée par l'échec en décembre 2007 du référendum constitutionnel proposé par le gouvernement, l'opposition, soudée, avait justement insisté sur la nécessité de lui barrer la route, répétant qu'un échec des chavistes les dissuaderait de tenter à nouveau de modifier la Constitution pour permettre à leur dirigeant de briguer un nouveau mandat.