Echec n Les Vénézuéliens ont officiellement rejeté, dimanche, la réforme de la Constitution proposée par le président Hugo Chavez, à l'issue du référendum. L'électorat vénézuélien a rejeté les réformes dites «socialistes» proposées par le président en exercice, Hugo Chavez. Le référendum qui a été organisé hier dans le pays, a «irréversiblement» basculé en faveur du camp des «non», selon les propres termes du président. M. Chavez, qui s'est exprimé ce lundi matin lors d'une conférence de presse tenue au palais présidentiel dans la capitale Caracas, a admis sa défaite face à l'opposition, peu après l'annonce officielle des résultats par le Conseil national électoral (CNE), tout en félicitant ses opposants pour leur victoire. Le «non» l'a emporté avec un avantage légèrement supérieur à 50%, a annoncé la présidente du CNE, après le dépouillement de plus de 97% des suffrages. La veille, le président avait promis de respecter les résultats du scrutin, alors qu'il venait de voter. «A présent, Vénézuéliens et Vénézuéliennes, faisons confiance aux institutions», a-t-il dit, d'un ton très calme. Il a assuré que le score pour le «oui» représentait «un saut politique vers la révolution», félicitant ses partisans d'avoir voté en faveur de la réforme malgré le «bombardement médiatique» qu'il a subi. Cette annonce constitue, selon les observateurs, un «séisme politique» pour le Venezuela, où M. Chavez avait facilement remporté tous les scrutins depuis son élection en 1999. «Ce pays a besoin de vérité. On a fini avec les mensonges», a déclaré à la télévision, dimanche soir, Freddy Guevara, un des leaders qui incarnent la contestation contre la réforme «socialiste de la Constitution». Selon les agences de presse, le pays semble calme après l'annonce des résultats et la reconnaissance du président de sa défaite électorale. Tout le monde avait redouté que le Venezuela sombre dans la violence après le référendum. Lors de son dernier meeting électoral organisé dans la capitale, M. Chavez avait évoqué un plan de déstabilisation du pays par les USA avec l'aide de l'opposition et qui consistait, selon lui, à déchaîner la violence en cas de victoire. Par la même occasion, il avait menacé de priver le pays de l'Oncle Sam de pétrole au cas où ce plan serait mis en œuvre. L'armée a même été dépêchée pour surveiller les champs pétroliers. Pour rappel, la réforme proposée par le président vise l'instauration d'un Etat socialiste au Venezuela. La réforme, qui concernait la Constitution, devait lui permettre de se présenter indéfiniment aux élections présidentielles à venir. Elle devait aussi lui conférer le droit de censurer la presse en situation de crise. Le mandat de M. Chavez expirera en 2013.