Après «la Parole du silence» (Hadith essamt), le jeune auteur Djamel Ayache, informaticien de son état, signe son second roman en 2003. Une œuvre qui s'inscrit toujours dans le registre examinateur avec comme fil conducteur une histoire que génèrent les rapports empruntés aux sources de l'acte d'aimer, dont le substantif n'a de cesse depuis la nuit des temps de cultiver les rhétoriques et autres métaphores. Après «la Parole du silence» (Hadith essamt), le jeune auteur Djamel Ayache, informaticien de son état, signe son second roman en 2003. Une œuvre qui s'inscrit toujours dans le registre examinateur avec comme fil conducteur une histoire que génèrent les rapports empruntés aux sources de l'acte d'aimer, dont le substantif n'a de cesse depuis la nuit des temps de cultiver les rhétoriques et autres métaphores. Cette passion reconduite dans «El Macha'ir el moutaakhira» (Sentiments tardifs), se veut un récit scindé en quatorze chapitres, à travers lesquels le lecteur se voit interpellé par la réflexion pertinente de l'auteur autour de la problématique qu'illustrent les sentiments nobles piétinés par la force des manœuvres sournoises et des intentions inavouées, voire insidieuses. Ce serait trop beau de croire que les sentiments passionnels restent indéfiniment arrosés à l'eau de rose ! Qu'ils restent accrochés perpétuellement aux cimes d'un cœur qui bat la chamade ! Dans un style imagé, l'auteur tente avec un œil scrutateur d'explorer la nature des rapports qui animent l'homme avec son opposé. Aussi, ne voulait-il pas donner une portée à son roman en choisissant un tel titre qui illustre on ne peut plus clair l'incohérence ou le décalage dans les sentiments entre Sadek et Amel, personnages principaux du récit ? Ce que la jaquette de l'ouvrage ne manque pas de mettre en relief : la déchirure signalée d'un trait rouge et qui sépare la femme de l'élément temps qu'illustre l'horloge ! Une symbolique imagée qui n'implique pas moins le problème de la communication susceptible d'altérer les rapports au point de les rendre amorphes, voire stériles. Le décor peut, à l'évidence paraître linéaire, mais l'auteur ne tient pas moins à faire introduire l'histoire dans un objet de verre, véhiculant par là un autre message en filigrane. Interpellé par la nécessité de dévoiler les manifestations silencieuses de l'être, de s'interroger sur les non-dits d'une relation dont les acteurs se font prisonniers, l'auteur nous plonge dans le dédale d'une histoire qu'il déroule dans une bibliothèque et dans les abords d'un campus universitaire. Le décalage existant entre la réalité faite de désirs et de blocages et le cri des mots qui demeure silencieux, laisse couler une douleur qui refuse de dire son nom. C'est ce que nous révèle son premier roman «La parole du silence» paru en langue arabe paru sous les presses de l'ENAG. En tout cas, ses deux premiers romans tiennent à mettre en avant la récurrente question de la femme qui continue à nourrir l'actualité non sans faire des remous. Tiraillée par le poids des traditions d'une part, et la force du modernisme d'autre part, Amel tranche le nœud gordien. Entre la femme complément et la femme l'égale de l'homme, Amel tire la conclusion en faisant sien le postulat : «Aujourd'hui, la femme est l'égale de l'homme (…) Au fond de moi-même, je n'éprouve aucunement la différence, la femme travaille et peine au même titre que l'homme», rétorque-t-elle sur un ton sûr. Complexe d'infériorité, besoin d'émancipation ou tout simplement nécessité d'échapper à une pesanteur ? C'est ce à quoi nous invite l'auteur à l'accompagner au bout d'une histoire construite non autour de ce qui prête à la rêverie ou au sentimentalisme, sinon à une lecture de nature à susciter le sens de l'observation et d'orienter le regard du lecteur vers une toile de sentiments complexes qu'il défriche avec minutie. F. B-H. Cette passion reconduite dans «El Macha'ir el moutaakhira» (Sentiments tardifs), se veut un récit scindé en quatorze chapitres, à travers lesquels le lecteur se voit interpellé par la réflexion pertinente de l'auteur autour de la problématique qu'illustrent les sentiments nobles piétinés par la force des manœuvres sournoises et des intentions inavouées, voire insidieuses. Ce serait trop beau de croire que les sentiments passionnels restent indéfiniment arrosés à l'eau de rose ! Qu'ils restent accrochés perpétuellement aux cimes d'un cœur qui bat la chamade ! Dans un style imagé, l'auteur tente avec un œil scrutateur d'explorer la nature des rapports qui animent l'homme avec son opposé. Aussi, ne voulait-il pas donner une portée à son roman en choisissant un tel titre qui illustre on ne peut plus clair l'incohérence ou le décalage dans les sentiments entre Sadek et Amel, personnages principaux du récit ? Ce que la jaquette de l'ouvrage ne manque pas de mettre en relief : la déchirure signalée d'un trait rouge et qui sépare la femme de l'élément temps qu'illustre l'horloge ! Une symbolique imagée qui n'implique pas moins le problème de la communication susceptible d'altérer les rapports au point de les rendre amorphes, voire stériles. Le décor peut, à l'évidence paraître linéaire, mais l'auteur ne tient pas moins à faire introduire l'histoire dans un objet de verre, véhiculant par là un autre message en filigrane. Interpellé par la nécessité de dévoiler les manifestations silencieuses de l'être, de s'interroger sur les non-dits d'une relation dont les acteurs se font prisonniers, l'auteur nous plonge dans le dédale d'une histoire qu'il déroule dans une bibliothèque et dans les abords d'un campus universitaire. Le décalage existant entre la réalité faite de désirs et de blocages et le cri des mots qui demeure silencieux, laisse couler une douleur qui refuse de dire son nom. C'est ce que nous révèle son premier roman «La parole du silence» paru en langue arabe paru sous les presses de l'ENAG. En tout cas, ses deux premiers romans tiennent à mettre en avant la récurrente question de la femme qui continue à nourrir l'actualité non sans faire des remous. Tiraillée par le poids des traditions d'une part, et la force du modernisme d'autre part, Amel tranche le nœud gordien. Entre la femme complément et la femme l'égale de l'homme, Amel tire la conclusion en faisant sien le postulat : «Aujourd'hui, la femme est l'égale de l'homme (…) Au fond de moi-même, je n'éprouve aucunement la différence, la femme travaille et peine au même titre que l'homme», rétorque-t-elle sur un ton sûr. Complexe d'infériorité, besoin d'émancipation ou tout simplement nécessité d'échapper à une pesanteur ? C'est ce à quoi nous invite l'auteur à l'accompagner au bout d'une histoire construite non autour de ce qui prête à la rêverie ou au sentimentalisme, sinon à une lecture de nature à susciter le sens de l'observation et d'orienter le regard du lecteur vers une toile de sentiments complexes qu'il défriche avec minutie. F. B-H.