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Un intellectuel ancré dans le réel
12e anniversaire du décès de l'écrivain Rachid Mimouni
Publié dans Le Maghreb le 14 - 03 - 2007

Il est décédé d'une hépatite aiguë à l'hôpital Cochin de Paris, le 12 février de l'année 1995. C'était une année particulièrement meurtrière pour les Algériens qui se réveillaient tous les matins en tenant leur ventre tant la situation sécuritaire frisait l'apocalypse.
Rachid Mimouni mourra d'une longue maladie qu'il a longtemps tenue au secret. Comme tous les hommes qui laissent des traces, le fils de Boudouaou, s'est fait tout seul. Lui qui est issu d'une famille de paysans pauvres, se devait de “ sauver sa peau ” par les labeurs et les assiduités. Destiné, auparavant, à une carrière de scientifique, Rachid Mimouni s'adonnait à la littérature et inaugure ainsi sa carrière d'écrivain avec Le printemps n'en sera que plus beau un roman écrit en 1971 et publié sept années plus tard. Après une licence en chimie obtenue en 1968 à l'ENS de Kouba, il poursuit des études de management à Montréal. De retour au pays, il enseigne l'économie à l'Inped, à l'Ecole supérieure de commerce et à l'université d'Alger. Auteur d'une dizaine de livres, Rachid Mimouni a commencé par publier des poèmes et surtout des nouvelles (une vingtaine), notamment dans la revue Promesses. Pour la commémoration du décès de ce monument de la littérature algérienne qui croyait “ à l'intellectuel comme éveilleur de conscience, comme dépositaire des impératifs humains, comme guetteur vigilant prêt à dénoncer les dangers qui menacent la société ”, rien de spécial n'est prévu sur Alger. Sauf peut-être dans la ville où il a évolué, Boumerdès, où Le fleuve détourné, un spectacle adapté, récemment, de son roman éponyme a été montré. Un spectacle signé Hamida Ait El Hadj, une amie du défunt et, qui atterrira sans doute, au Théâtre régional de Béjaïa, que gère Omar Fetmouche qui a lui-même adapté ce roman au théâtre. Voilà pour cette commémoration qui intervient cette année avec l'événement culturel majeur de, “ Alger, capitale de la culture arabe 2007” et au sein duquel on aurait pu intégrer au moins la réédition de quelques unes de ces œuvres-phares à l'image de L'honneur de la tribu un livre qui a fait sa réputation et l'a porté au panthéon du monde littéraire. Le roman Le fleuve détourné, est d'ailleurs qualifié par le défunt écrivain “ roman de la prise de conscience ” … Le journal Le Monde parlera même du “ nouveau KAFKA”. Au delà du fait que toute l'œuvre mimouniènne fait état de l'évolution des êtres dans un monde de fous en parfaite déliquescence, elle interroge, également, sans cesse les rapports étroits entre, “ la tradition et la modernité ”.
C'est le fil conducteur d'ailleurs de la plupart des écrits littéraires maghrébins, où les anciens sont révélés comme des “ gardiens des temples et de l'honneur”, alors que les autres regardent vers d'autres cieux. Il s'agit de ces questionnements dans son notamment, L'honneur de la tribu, un livre qui met en scène l'interaction entre une génération de patriarches, gardiens des traditions et de valeurs ancestrales, et les événements de l'histoire… Dans ce puzzle désordonné, Mimouni tente, savamment, de remettre en question le mythe séculaire de la tradition, garante et gardienne de valeurs authentiques ancestrales de bravoure et d'honneur de la société. Pour Mimouni, l'acte d'écrire s'apparente à une fonction hautement symbolique, “c'est un engagement moral ” dira-t-il affirmant que l'écrivain est, avant tout, “témoin et conscience de son époque, de sa société, tant il est vrai que l'intellectuel va se définir par sa production … Il va dénoncer les maux d'une société, fustiger les injustices sociales “ en les poussant volontairement au noir”. Auteur prolifique, (il a signé une dizaine d'œuvres) et récompensé par de nombreux prix littéraires, Mimouni reçoit, à titre posthume, le prix Albert Camus pour l'ensemble de son œuvre.


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