Comme chaque année, l'Aïd el Adha draine son lot de spécificités. Durant ce Aïd, la ville des ponts a pris l'allure d'un grand douar. Des quantités industrielles de gadoue, de crottes de moutons et de reste de paille et d'avoine sont éparpillés çà et là, le long des trottoirs des différents quartiers, du plus populeux au plus huppé. Le civisme n'a jamais été le fort des Constantinois. Ces derniers, et en dépit de toutes les mises en garde des instances concernées, continuent d'égorger et de vider les viscères de leurs moutons en plein air et même sur les espaces verts ! Ces mêmes citoyens, et au lendemain de l'Aïd, regardent avec des yeux embués du haut de leurs balcons et commentent : « La rue comme la quartier sont sales. Incroyable, disent-ils, personne ne fait son travail dans ce pays. Même les éboueurs dictent leur loi », s'insurgent-ils. C'est la citadinité à l'algérienne ! Il va sans dire que c'est tout le monde qui impose son diktat à l'occasion de ce Aid, à commencer par le citoyen jusqu'au maquignon, en passant par ces petits amateurs qui viennent s'installer sous les immeubles pour louer leur force musculaire en proposant de découper la carcasse de la Oudhia. Considérée par l'ensemble des musulmans comme un rite de la « sunna » à l'occasion duquel on est appelé à exprimer sa compassion et sa solidarité, cette fête religieuse a été transformée en une circonstance de tous les soucis. Le vide culturel, le laisser-aller, l'avidité et l'attachement maladif au gain facile continuent à produire des effets néfastes sur une société qui a perdu tous ses repères. Autre désagrément qui a caractérisé la fête du sacrifice à Constantine est celui de la perturbation enregistrée dans l'alimentation en eau potable. En effet, des quartiers entiers ont été contraints à célébrer cette fête spécifique dans une pénurie totale. Chose qui n'a pas manqué d'affecter l'ambiance de l'Aïd chez plusieurs familles qui ont dû passer tout le premier jour à saisir les services de la wilaya et ceux de SEACO pour les sensibiliser sur le calvaire qu'ils subissent en cette sacrée fête. K. B. Comme chaque année, l'Aïd el Adha draine son lot de spécificités. Durant ce Aïd, la ville des ponts a pris l'allure d'un grand douar. Des quantités industrielles de gadoue, de crottes de moutons et de reste de paille et d'avoine sont éparpillés çà et là, le long des trottoirs des différents quartiers, du plus populeux au plus huppé. Le civisme n'a jamais été le fort des Constantinois. Ces derniers, et en dépit de toutes les mises en garde des instances concernées, continuent d'égorger et de vider les viscères de leurs moutons en plein air et même sur les espaces verts ! Ces mêmes citoyens, et au lendemain de l'Aïd, regardent avec des yeux embués du haut de leurs balcons et commentent : « La rue comme la quartier sont sales. Incroyable, disent-ils, personne ne fait son travail dans ce pays. Même les éboueurs dictent leur loi », s'insurgent-ils. C'est la citadinité à l'algérienne ! Il va sans dire que c'est tout le monde qui impose son diktat à l'occasion de ce Aid, à commencer par le citoyen jusqu'au maquignon, en passant par ces petits amateurs qui viennent s'installer sous les immeubles pour louer leur force musculaire en proposant de découper la carcasse de la Oudhia. Considérée par l'ensemble des musulmans comme un rite de la « sunna » à l'occasion duquel on est appelé à exprimer sa compassion et sa solidarité, cette fête religieuse a été transformée en une circonstance de tous les soucis. Le vide culturel, le laisser-aller, l'avidité et l'attachement maladif au gain facile continuent à produire des effets néfastes sur une société qui a perdu tous ses repères. Autre désagrément qui a caractérisé la fête du sacrifice à Constantine est celui de la perturbation enregistrée dans l'alimentation en eau potable. En effet, des quartiers entiers ont été contraints à célébrer cette fête spécifique dans une pénurie totale. Chose qui n'a pas manqué d'affecter l'ambiance de l'Aïd chez plusieurs familles qui ont dû passer tout le premier jour à saisir les services de la wilaya et ceux de SEACO pour les sensibiliser sur le calvaire qu'ils subissent en cette sacrée fête. K. B.