Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont examiné jeudi des options "militaires" pour répondre à la demande de l'ONU d'envoyer une force européenne en République démocratique du Congo (RDC), sans parvenir à une décision, ont indiqué des responsables européens. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont examiné jeudi des options "militaires" pour répondre à la demande de l'ONU d'envoyer une force européenne en République démocratique du Congo (RDC), sans parvenir à une décision, ont indiqué des responsables européens. "C'était une première discussion" lors d'un dîner en marge du sommet européen, "on va continuer à analyser la situation et à préparer une réponse au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon", a expliqué un diplomate européen, précisant que les ministres s'étaient penchés sur un document préparé par le diplomate en chef de l'UE Javier Solana. Lundi, les ministres avaient demandé à M. Solana de "préparer rapidement les éléments de réponses techniques, humanitaires et politiques" pour les Nations unies. Selon le diplomate européen, la partie "technique" de la réponse préparée par M. Solana présente en fait "plusieurs options militaires". Première option, selon lui: l'envoi de "groupements tactiques" européens, ces groupes de quelque 1.500 soldats créés en 2007 et qui peuvent être déployés en moins de deux semaines. Deuxième option: une force européenne spécifique, sur le modèle de la mission européenne d'environ 3.000 soldats envoyée au Tchad et en République centrafricaine, pour sécuriser les camps de réfugiés du Darfour, a-t-il ajouté. Ces deux solutions requièrent une décision à l'unanimité des pays de l'Union européenne et un financement commun, alors que plusieurs Etats membres, notamment l'Allemagne, sont ouvertement hostiles à l'envoi d'une force européenne. Une autre solution, qui contournerait le risque de veto d'un pays, est envisagée par M. Solana: une action individuelle d'un ou plusieurs Etats membres qui iraient renforcer ponctuellement la mission de l'ONU (Monuc) en RDC. Selon le diplomate, M. Solana ne privilégie aucune de ces solutions, laissant aux ministres le soin de trancher. "Il est trop tôt pour dire" quelle option sera choisie, a indiqué le chef de la diplomatie suédoise Carl Bildt à l'issue du dîner. "L'UE ne va pas laisser tomber Ban Ki-moon" mais "il faut faire attention à deux choses", a ajouté son homologue luxembourgeois Jean Asselborn: "Si on envoie des troupes, il faut définir leur mandat et deuxième chose, c'est est-ce qu'on intègre ces troupes dans la Monuc", a-t-il expliqué. "Ce sont des questions qu'il faudra définir dans les prochains jours et la semaine prochaine", a-t-il ajouté, espérant que la rencontre lundi à New York de MM. Ban et Solana aiderait à éclaircir les choses. Les ambassadeurs des 27 à Bruxelles devraient également revenir sur la question la semaine prochaine. Ban Ki-moon a officiellement demandé vendredi à l'UE d'envoyer une force relais en RDC, en attendant le déploiement des 3.000 Casques bleus qui "prendra jusqu'à quatre mois". Seule l'ancienne puissance coloniale belge a proposé pour l'instant d'envoyer des soldats dans le cadre d'une force de l'UE. "A chaque fois, et surtout sur le continent africain, on demande des troupes européennes. C'est un bon signe, mais il faut savoir que les capacités des pays de l'UE sont limitées", s'est justifié jeudi M. Asselborn, reprenant une explication donnée par de nombreux Etats membres. "C'était une première discussion" lors d'un dîner en marge du sommet européen, "on va continuer à analyser la situation et à préparer une réponse au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon", a expliqué un diplomate européen, précisant que les ministres s'étaient penchés sur un document préparé par le diplomate en chef de l'UE Javier Solana. Lundi, les ministres avaient demandé à M. Solana de "préparer rapidement les éléments de réponses techniques, humanitaires et politiques" pour les Nations unies. Selon le diplomate européen, la partie "technique" de la réponse préparée par M. Solana présente en fait "plusieurs options militaires". Première option, selon lui: l'envoi de "groupements tactiques" européens, ces groupes de quelque 1.500 soldats créés en 2007 et qui peuvent être déployés en moins de deux semaines. Deuxième option: une force européenne spécifique, sur le modèle de la mission européenne d'environ 3.000 soldats envoyée au Tchad et en République centrafricaine, pour sécuriser les camps de réfugiés du Darfour, a-t-il ajouté. Ces deux solutions requièrent une décision à l'unanimité des pays de l'Union européenne et un financement commun, alors que plusieurs Etats membres, notamment l'Allemagne, sont ouvertement hostiles à l'envoi d'une force européenne. Une autre solution, qui contournerait le risque de veto d'un pays, est envisagée par M. Solana: une action individuelle d'un ou plusieurs Etats membres qui iraient renforcer ponctuellement la mission de l'ONU (Monuc) en RDC. Selon le diplomate, M. Solana ne privilégie aucune de ces solutions, laissant aux ministres le soin de trancher. "Il est trop tôt pour dire" quelle option sera choisie, a indiqué le chef de la diplomatie suédoise Carl Bildt à l'issue du dîner. "L'UE ne va pas laisser tomber Ban Ki-moon" mais "il faut faire attention à deux choses", a ajouté son homologue luxembourgeois Jean Asselborn: "Si on envoie des troupes, il faut définir leur mandat et deuxième chose, c'est est-ce qu'on intègre ces troupes dans la Monuc", a-t-il expliqué. "Ce sont des questions qu'il faudra définir dans les prochains jours et la semaine prochaine", a-t-il ajouté, espérant que la rencontre lundi à New York de MM. Ban et Solana aiderait à éclaircir les choses. Les ambassadeurs des 27 à Bruxelles devraient également revenir sur la question la semaine prochaine. Ban Ki-moon a officiellement demandé vendredi à l'UE d'envoyer une force relais en RDC, en attendant le déploiement des 3.000 Casques bleus qui "prendra jusqu'à quatre mois". Seule l'ancienne puissance coloniale belge a proposé pour l'instant d'envoyer des soldats dans le cadre d'une force de l'UE. "A chaque fois, et surtout sur le continent africain, on demande des troupes européennes. C'est un bon signe, mais il faut savoir que les capacités des pays de l'UE sont limitées", s'est justifié jeudi M. Asselborn, reprenant une explication donnée par de nombreux Etats membres.