Un mois et demi est passé depuis le placement du diplomate algérien Mohamed Ziane Hassani placé sous contrôle judiciaire par un juge français. L'affaire stagne. Des sources diplomatiques algériennes à Paris ont assuré jeudi dernier qu' « aucune évolution perceptible n'a été enregistrée ». « M. Hassani s'est conformé à la justice française en se soumettant aux tests d'ADN et de la graphologie. Toutes les pièces fournies prouvant son innocence ont été rejetées par le juge Baudoin Thouvenot, chargé du dossier », ont déclaré les sources en question. La rétention d'un présumé coupable sans preuves, voire avec les preuves certifiant son innocence, dans un pays qui se dit démocratique, reste un point d'interrogation. Toutes les lectures demeurent possibles quant à cette attitude. Certains aspects de l'affaire ont été rendus publics. Les coins d'ombres, cependant, ne peuvent être ignorés. La stratégie de l'Algérie dans la gestion de ce dossier est loin d'être claire. Marquées par une timidité prononcée, les autorités algériennes ont fini par réagir officiellement via le ministre des Affaires étrangères, suivies d'une déclaration du ministre de la Solidarité nationale et de la Communauté algérienne à l'étranger. Le premier, lors d'une visite à Paris, avait demandé à son homologue français, Bernard Kouchener, de prendre les dispositions nécessaires pour un règlement rapide de l'affaire. Près d'un mois s'est écoulé après cette demande. L'affaire reste, cependant à la case départ. Si Medelci a choisi de s'exprimer de la plus ménagée des manières, il n'en est pas de même pour Djamel Ould Abbes qui n'a pas mâché ses mots à l'adresse du gouvernement français. Il a averti sur les conséquences que peut avoir cette affaire sur les relations bilatérales entre les deux pays. Les observateurs, quant à eux, estiment que de telles déclarations faites par M. Medelci auraient fermé la porte du dialogue entre Alger et Paris. Vu sous cet angle, le choix du ministre de la Solidarité est stratégique. Le message parviendra aux autorités françaises, sans pour autant nuire aux relations algéro-françaises. Mis à part les déclarations des deux ministres, rien d'autre n'a été entrepris sur le plan médiatique pour plaider la cause du diplomate. L'ambassade d'Algérie en France a, par ailleurs, envoyé deux notes verbales au mois d'août au ministre des Affaires étrangères français auxquelles aucune suite n'a été donnée. On a reproché aux autorités algériennes une certaine mollesse dans le traitement médiatique du dossier. La même affaire aurait suscité des réactions plus importantes si le diplomate mis en cause était originaire d'un pays occidental. Toutefois, les observateurs estiment que « la stratégie de la diplomatie algérienne a toujours été caractérisée par la discrétion ». S'agissant de la conduite du dossier du côté français, les sources diplomatiques ont estimé que ce qui se passe est le résultat d'une « machine judiciaire qui a été mise en branle et qui veut obligatoirement un coupable, alors que M. Hassani est innocent ». Rappelons que le diplomate algérien avait été retenu par les autorités françaises sur leur sol l'accusant d'être mêlé à l'affaire du meurtre de l'avocat algérien Ali Mecili. L. B. Un mois et demi est passé depuis le placement du diplomate algérien Mohamed Ziane Hassani placé sous contrôle judiciaire par un juge français. L'affaire stagne. Des sources diplomatiques algériennes à Paris ont assuré jeudi dernier qu' « aucune évolution perceptible n'a été enregistrée ». « M. Hassani s'est conformé à la justice française en se soumettant aux tests d'ADN et de la graphologie. Toutes les pièces fournies prouvant son innocence ont été rejetées par le juge Baudoin Thouvenot, chargé du dossier », ont déclaré les sources en question. La rétention d'un présumé coupable sans preuves, voire avec les preuves certifiant son innocence, dans un pays qui se dit démocratique, reste un point d'interrogation. Toutes les lectures demeurent possibles quant à cette attitude. Certains aspects de l'affaire ont été rendus publics. Les coins d'ombres, cependant, ne peuvent être ignorés. La stratégie de l'Algérie dans la gestion de ce dossier est loin d'être claire. Marquées par une timidité prononcée, les autorités algériennes ont fini par réagir officiellement via le ministre des Affaires étrangères, suivies d'une déclaration du ministre de la Solidarité nationale et de la Communauté algérienne à l'étranger. Le premier, lors d'une visite à Paris, avait demandé à son homologue français, Bernard Kouchener, de prendre les dispositions nécessaires pour un règlement rapide de l'affaire. Près d'un mois s'est écoulé après cette demande. L'affaire reste, cependant à la case départ. Si Medelci a choisi de s'exprimer de la plus ménagée des manières, il n'en est pas de même pour Djamel Ould Abbes qui n'a pas mâché ses mots à l'adresse du gouvernement français. Il a averti sur les conséquences que peut avoir cette affaire sur les relations bilatérales entre les deux pays. Les observateurs, quant à eux, estiment que de telles déclarations faites par M. Medelci auraient fermé la porte du dialogue entre Alger et Paris. Vu sous cet angle, le choix du ministre de la Solidarité est stratégique. Le message parviendra aux autorités françaises, sans pour autant nuire aux relations algéro-françaises. Mis à part les déclarations des deux ministres, rien d'autre n'a été entrepris sur le plan médiatique pour plaider la cause du diplomate. L'ambassade d'Algérie en France a, par ailleurs, envoyé deux notes verbales au mois d'août au ministre des Affaires étrangères français auxquelles aucune suite n'a été donnée. On a reproché aux autorités algériennes une certaine mollesse dans le traitement médiatique du dossier. La même affaire aurait suscité des réactions plus importantes si le diplomate mis en cause était originaire d'un pays occidental. Toutefois, les observateurs estiment que « la stratégie de la diplomatie algérienne a toujours été caractérisée par la discrétion ». S'agissant de la conduite du dossier du côté français, les sources diplomatiques ont estimé que ce qui se passe est le résultat d'une « machine judiciaire qui a été mise en branle et qui veut obligatoirement un coupable, alors que M. Hassani est innocent ». Rappelons que le diplomate algérien avait été retenu par les autorités françaises sur leur sol l'accusant d'être mêlé à l'affaire du meurtre de l'avocat algérien Ali Mecili. L. B.