La cybercriminalité fait des ravages dans le monde entier. Si dans nombr de pays, un arsenal juridique efficace servant à lutter efficacement contre le phénomène est adopté, l'Algérie accuse encore un retard considérable en la matière. La cybercriminalité fait des ravages dans le monde entier. Si dans nombr de pays, un arsenal juridique efficace servant à lutter efficacement contre le phénomène est adopté, l'Algérie accuse encore un retard considérable en la matière. Ainsi, pour pallier ce retard, les autorités publiques ne semblent plus vouloir rester indifférentes face à ce fléau. Pour preuve, le ministère de la Justice a organisé, samedi et dimanche dernier, un séminaire sur la cybercriminalité, a l'issu duquel le gouvernement s'apprête à mettre en œuvre un projet de loi portant règles particulières relatives à la prévention et la lutte contre toute infraction liées à la technologie moderne. Dans ce sens, tout ce qui a trait à la criminalité informatique sera pénalisé, de la propagande terroriste, aux sites pornographiques, à la pédopornographie et aux sites d'incitations au suicide. Elaboré par un groupe de travail pluridisciplinaire, ce nouveau texte de loi apportera un «dispositif réglementaire cohérent» de lutte contre la criminalité informatique qui prend des formes très diverses, mais aussi dangereuses l'une que l'autre. Sur un autre chapitre, les spécialistes, n'ont pas manqué de mettre en exergue l'ampleur inquiétante que prend le phénomène de la pédopornographie, un volet de la criminalité informatique, et appellent à la nécessité d'adopter une loi qui protège les mineurs contre ce type de criminalité. En effet, l'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales à travers le net est un phénomène qui prend des proportions inquiétantes. Dans le monde, des mesures de lutte et de prévention ont été adoptées, afin de lutter contre la pédopornographie. Cependant, en Algérie où la population juvénile et enfantine a, de nos jours, plus aisément accès au net, aucune forme de prévention, encore moins de détection de ces sites n'est mise en exécution. Interrogé sur la facilité d'accès aux sites à caractère pornographique qui exploitent des enfants, Walid B., informaticien et gérant depuis cinq ans d'un cybercafé à Kouba, raconte l'histoire de ce jeune enfant âgé de 10 ans, qui fréquentait le cyber quotidiennement et se tournait vers des sites pédopornographiques. «Une fois, j'ai surpris ce garçonnet en train de visualiser une vidéo mettant en scène un adulte de sexe masculin en train de violer un enfant. Le pire est que le garçon était en train de se masturber. Choqué, je lui ai interdit de retourner au cyber et j'ai bloqué l'accès aux sites pornos même pour les adultes», témoigne-t-il. Pour Walid, Internet a non seulement révolutionné le monde des télécommunication, mais aussi celui de la pornographie qui met en œuvre actuellement des techniques nouvelles. «Internet, par l'anonymat qu'il assure, permet d'envoyer des messages secrètement, ce qui convient particulièrement bien aux producteurs et consommateurs de matériel pornographique impliquant des enfants. Cet anonymat n'est pas absolu : des professionnels suffisamment équipés, telles les autorités judiciaires, sont souvent à même de retrouver l'identité de la personne. Néanmoins, cet anonymat relatif permet aussi de se fabriquer une nouvelle identité et de contacter des enfants en se faisant, par exemple, passer pour l'un d'eux», explique l'informaticien. Pour Mme Ferhat, psychologue clinicienne, la pédopornographie est définie comme toute représentation, par quelque moyen que ce soit, d'un enfant se livrant à des activités sexuelles explicites, réelles ou simulées, ou toute représentation des organes sexuels d'un enfant à des fins essentiellement sexuelles. «Ce fléau social qui s'est développé grâce au net et dans le monde occidental est certainement en passe de gagner l'Algérie. Ce qu'il faut faire, c'est renforcer la lutte contre ce phénomène et interdire carrément l'accès des jeunes à ce type de contenu», souligne Mme Ferhat. Pour le neuropsychiatre, H. Ahmed, ce genre de sites fait la promotion de la pédophilie et de la perversion en exploitant des enfants. Il appelle à l'indispensable prévention qui passe par le contrôle parental ainsi que l'interdiction d'accès aux sites pareils en installant des logiciels de filtrage et de contrôle de contenu. Mme L. Maâsekri, avocate, affirme, quant à elle, qu'en matière de pénalisation et de jurisprudence, il n'existe aucune loi en Algérie visant à lutter contre la pédopornographie. Le tabou qui entoure le sujet de la sexualité y est imputable. «Aussi, il y a lieu de noter, ajoute-t-elle, que l'Algérie consomme la pédopornographie, mais n'est pas encore considérée comme un pays producteur de cette matière.» Installer des logiciels de contrôle, appeler les fournisseurs d'accès aux sites web à interdire définitivement l'accès aux liens hard restent les meilleures dispositions pour lutter contre la cyber-pédopornographie. Force est de constater enfin que la lutte contre la cybercriminalité est encore en retard en Algérie où nous sommes encore au statut des projets de loi. A quand une véritable loi de lutte et de prévention contre la cybercriminalité ? D. S. Ainsi, pour pallier ce retard, les autorités publiques ne semblent plus vouloir rester indifférentes face à ce fléau. Pour preuve, le ministère de la Justice a organisé, samedi et dimanche dernier, un séminaire sur la cybercriminalité, a l'issu duquel le gouvernement s'apprête à mettre en œuvre un projet de loi portant règles particulières relatives à la prévention et la lutte contre toute infraction liées à la technologie moderne. Dans ce sens, tout ce qui a trait à la criminalité informatique sera pénalisé, de la propagande terroriste, aux sites pornographiques, à la pédopornographie et aux sites d'incitations au suicide. Elaboré par un groupe de travail pluridisciplinaire, ce nouveau texte de loi apportera un «dispositif réglementaire cohérent» de lutte contre la criminalité informatique qui prend des formes très diverses, mais aussi dangereuses l'une que l'autre. Sur un autre chapitre, les spécialistes, n'ont pas manqué de mettre en exergue l'ampleur inquiétante que prend le phénomène de la pédopornographie, un volet de la criminalité informatique, et appellent à la nécessité d'adopter une loi qui protège les mineurs contre ce type de criminalité. En effet, l'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales à travers le net est un phénomène qui prend des proportions inquiétantes. Dans le monde, des mesures de lutte et de prévention ont été adoptées, afin de lutter contre la pédopornographie. Cependant, en Algérie où la population juvénile et enfantine a, de nos jours, plus aisément accès au net, aucune forme de prévention, encore moins de détection de ces sites n'est mise en exécution. Interrogé sur la facilité d'accès aux sites à caractère pornographique qui exploitent des enfants, Walid B., informaticien et gérant depuis cinq ans d'un cybercafé à Kouba, raconte l'histoire de ce jeune enfant âgé de 10 ans, qui fréquentait le cyber quotidiennement et se tournait vers des sites pédopornographiques. «Une fois, j'ai surpris ce garçonnet en train de visualiser une vidéo mettant en scène un adulte de sexe masculin en train de violer un enfant. Le pire est que le garçon était en train de se masturber. Choqué, je lui ai interdit de retourner au cyber et j'ai bloqué l'accès aux sites pornos même pour les adultes», témoigne-t-il. Pour Walid, Internet a non seulement révolutionné le monde des télécommunication, mais aussi celui de la pornographie qui met en œuvre actuellement des techniques nouvelles. «Internet, par l'anonymat qu'il assure, permet d'envoyer des messages secrètement, ce qui convient particulièrement bien aux producteurs et consommateurs de matériel pornographique impliquant des enfants. Cet anonymat n'est pas absolu : des professionnels suffisamment équipés, telles les autorités judiciaires, sont souvent à même de retrouver l'identité de la personne. Néanmoins, cet anonymat relatif permet aussi de se fabriquer une nouvelle identité et de contacter des enfants en se faisant, par exemple, passer pour l'un d'eux», explique l'informaticien. Pour Mme Ferhat, psychologue clinicienne, la pédopornographie est définie comme toute représentation, par quelque moyen que ce soit, d'un enfant se livrant à des activités sexuelles explicites, réelles ou simulées, ou toute représentation des organes sexuels d'un enfant à des fins essentiellement sexuelles. «Ce fléau social qui s'est développé grâce au net et dans le monde occidental est certainement en passe de gagner l'Algérie. Ce qu'il faut faire, c'est renforcer la lutte contre ce phénomène et interdire carrément l'accès des jeunes à ce type de contenu», souligne Mme Ferhat. Pour le neuropsychiatre, H. Ahmed, ce genre de sites fait la promotion de la pédophilie et de la perversion en exploitant des enfants. Il appelle à l'indispensable prévention qui passe par le contrôle parental ainsi que l'interdiction d'accès aux sites pareils en installant des logiciels de filtrage et de contrôle de contenu. Mme L. Maâsekri, avocate, affirme, quant à elle, qu'en matière de pénalisation et de jurisprudence, il n'existe aucune loi en Algérie visant à lutter contre la pédopornographie. Le tabou qui entoure le sujet de la sexualité y est imputable. «Aussi, il y a lieu de noter, ajoute-t-elle, que l'Algérie consomme la pédopornographie, mais n'est pas encore considérée comme un pays producteur de cette matière.» Installer des logiciels de contrôle, appeler les fournisseurs d'accès aux sites web à interdire définitivement l'accès aux liens hard restent les meilleures dispositions pour lutter contre la cyber-pédopornographie. Force est de constater enfin que la lutte contre la cybercriminalité est encore en retard en Algérie où nous sommes encore au statut des projets de loi. A quand une véritable loi de lutte et de prévention contre la cybercriminalité ? D. S.