L'arrivée du président de la République Abdelaziz Bouteflika à l'hôtel Sheraton d'Oran, à la veille du sommet de l'Opep, a surpris tous les présents. L'arrivée du président de la République Abdelaziz Bouteflika à l'hôtel Sheraton d'Oran, à la veille du sommet de l'Opep, a surpris tous les présents. La journée d'hier était supposée être consacrée à des visites d'inspection et de travail. Le Président ne devait arriver au lieu du sommet de l'Opep qu'aujourd'hui pour la cérémonie d'ouverture. Plusieurs lectures ont été faites autour de cette visite inattendue. Si certains spécialistes ont estimé que celle-ci ne dépassait pas le cadre de la courtoisie, d'autres en tirent d'autres conclusions. Certains y ont vu une volonté du président de la République de peser de tout son poids sur la 151ème conférence de l'Opep. Le chef de l'Etat n'aurait pas hésité, selon certaines indiscrétions, à s'enquérir personnellement sur la question de l'adhésion de la Russie à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Il semble, retiennent de nombreux observateurs présents hier au Sheraton, que l'Algérie soit déterminée à faire de la conférence ministérielle de l'Opep une réussite totale. Si la réduction de la production est certaine puisque la quasi-totalité des pays y voient la seule solution pour redresser les prix de l'or noir,— l'Arabie saoudite ayant elle-même opté pour une baisse de la production de l'ordre de 2 millions de barils par jour,— l'adhésion de la Russie quant à elle n'est pas encore garantie. Les experts assurent que la simple annonce de cette adhésion risque de faire monter les prix du pétrole en flèche. S'agissant des échos qui se font dans la presse russe, une journaliste de ce pays a déclaré que les médias là bas «parlent d'une adhésion très probable». «On s'attend à ce que la Russie prenne la décision d'y adhérer», a affirmé la même journaliste. L'avenir de l'économie de l'Algérie dépend des décisions qui seront prises aujourd'hui. La dégringolade des prix du pétrole peut conduire le pays à une crise économique. L'intervention du Président pour garantir les résultats du sommet prend tout son sens. Le ministre de l'Energie, Chakib Khelil a, en outre, indiqué lors d'un point de presse improvisé par les journalistes au hall de l'hôtel, qu'aucune décision n'a encore été prise quant au taux de réduction de la production. « Il y a encore une vingtaine de participant qui ne sont pas encore arrivés », a-t-il expliqué. Il a toutefois dévoilé la composition du comité de surveillance des marchés pour cette année, soit l'Algérie, le Koweit, le Nigeria et les Emirats arabes unis. Les quatre pays devaient tenir une réunion hier en fin d'après-midi pour discuter des points les plus importants. Deux ministres de l'Energie ont, toutefois, partagé la revendication de baisser la production de deux millions de barils par jour. Il s'agit des deux ministres saoudien et iranien. Le ministre du Venezuela quant à lui a demandé une réduction d'au moins un million de barils par jour. Chakib Khelil a réaffirmé le projet de revenir à l'ancienne moyenne de stockage qui équivalait à 52 jours. La moyenne enregistrée cette année est de 57 jours. Une réduction de 5 jours est donc prévue. Le ministre a rappelé que des baisses encore plus importantes sont prévues pour le premier semestre de l'année 2009. «L'année 2008 a enregistré une baisse de 200.000 barils par jour, une baisse de 500.000 baril est encore prévue pour le premier semestre de l'année 2009 » a-t-il dit. Le ministre algérien de l'Energie a assuré que la décision qui sera prise conduira à un équilibrage du marché du pétrole. S'agissant du prix de référence que vise l'Organisation, M. Khelil a estimé que 50 dollars «n'est pas assez raisonnable». «Le roi d'Arabie saoudite estime que 75 dollars est raisonnable», a-t-il ajouté. L .B. La journée d'hier était supposée être consacrée à des visites d'inspection et de travail. Le Président ne devait arriver au lieu du sommet de l'Opep qu'aujourd'hui pour la cérémonie d'ouverture. Plusieurs lectures ont été faites autour de cette visite inattendue. Si certains spécialistes ont estimé que celle-ci ne dépassait pas le cadre de la courtoisie, d'autres en tirent d'autres conclusions. Certains y ont vu une volonté du président de la République de peser de tout son poids sur la 151ème conférence de l'Opep. Le chef de l'Etat n'aurait pas hésité, selon certaines indiscrétions, à s'enquérir personnellement sur la question de l'adhésion de la Russie à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Il semble, retiennent de nombreux observateurs présents hier au Sheraton, que l'Algérie soit déterminée à faire de la conférence ministérielle de l'Opep une réussite totale. Si la réduction de la production est certaine puisque la quasi-totalité des pays y voient la seule solution pour redresser les prix de l'or noir,— l'Arabie saoudite ayant elle-même opté pour une baisse de la production de l'ordre de 2 millions de barils par jour,— l'adhésion de la Russie quant à elle n'est pas encore garantie. Les experts assurent que la simple annonce de cette adhésion risque de faire monter les prix du pétrole en flèche. S'agissant des échos qui se font dans la presse russe, une journaliste de ce pays a déclaré que les médias là bas «parlent d'une adhésion très probable». «On s'attend à ce que la Russie prenne la décision d'y adhérer», a affirmé la même journaliste. L'avenir de l'économie de l'Algérie dépend des décisions qui seront prises aujourd'hui. La dégringolade des prix du pétrole peut conduire le pays à une crise économique. L'intervention du Président pour garantir les résultats du sommet prend tout son sens. Le ministre de l'Energie, Chakib Khelil a, en outre, indiqué lors d'un point de presse improvisé par les journalistes au hall de l'hôtel, qu'aucune décision n'a encore été prise quant au taux de réduction de la production. « Il y a encore une vingtaine de participant qui ne sont pas encore arrivés », a-t-il expliqué. Il a toutefois dévoilé la composition du comité de surveillance des marchés pour cette année, soit l'Algérie, le Koweit, le Nigeria et les Emirats arabes unis. Les quatre pays devaient tenir une réunion hier en fin d'après-midi pour discuter des points les plus importants. Deux ministres de l'Energie ont, toutefois, partagé la revendication de baisser la production de deux millions de barils par jour. Il s'agit des deux ministres saoudien et iranien. Le ministre du Venezuela quant à lui a demandé une réduction d'au moins un million de barils par jour. Chakib Khelil a réaffirmé le projet de revenir à l'ancienne moyenne de stockage qui équivalait à 52 jours. La moyenne enregistrée cette année est de 57 jours. Une réduction de 5 jours est donc prévue. Le ministre a rappelé que des baisses encore plus importantes sont prévues pour le premier semestre de l'année 2009. «L'année 2008 a enregistré une baisse de 200.000 barils par jour, une baisse de 500.000 baril est encore prévue pour le premier semestre de l'année 2009 » a-t-il dit. Le ministre algérien de l'Energie a assuré que la décision qui sera prise conduira à un équilibrage du marché du pétrole. S'agissant du prix de référence que vise l'Organisation, M. Khelil a estimé que 50 dollars «n'est pas assez raisonnable». «Le roi d'Arabie saoudite estime que 75 dollars est raisonnable», a-t-il ajouté. L .B.