Le discours de Boubakeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, est marqué par un peu plus d'ouverture qu'auparavant, mais les syndicats autonomes ne se disent pas très confiants. Le discours de Boubakeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, est marqué par un peu plus d'ouverture qu'auparavant, mais les syndicats autonomes ne se disent pas très confiants. Suite à un préavis de grève, lancé par le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique(Cnapest) en date du 14 décembre 2008, celui-ci a été convoqué par le ministère de l'Education nationale pour une séance de travail qui aura lieu aujourd'hui même. La grève en question devait se tenir le 10 janvier prochain pour une durée d'une semaine. « Une semaine renouvelable » selon Messaoud Boudiba, secrétaire national chargé de la communication du Cnapest. Cette ouverture du dialogue entre la tutelle et les syndicats autonomes est un premier pas pour aller de l'avant. Elle ne garantit, cependant, rien sur un plan concret. «On aimerait que cette rencontre débouche sur de véritables solutions et que ça ne soit pas une simple démarche pour montrer à la presse et à l'opinion publique que la tutelle est à l'écoute des syndicats autonomes» a fait savoir M. Boudiba. Les déclarations de ce syndicaliste indiquent clairement que les relations des pouvoirs publics avec les syndicats autonomes stagnent : calculs et méfiance. Sur ce volet, le même syndicaliste a déclaré que la tutelle mène une guerre contre les syndicats dans les coulisses. « Lors des rencontres régionales des directeurs de l'Education, la tutelle a incité ces responsables à casser notre grève» a-t-il accusé. « Ceci est anti-constitutionnel puisque l'organisation de grève est un droit légitime » a-t-il ajouté. M. Boudiba a estimé que les déclarations faites par le premier ministre Ahmed Ouyahya sont « très décevantes ». M. Ouyahya avait déclaré, il y a quelques jours, que des sanctions seront engagées contre les grévistes. Toujours, s'agissant de la nature des relations syndicats autonomes-tutelle, le président de la Coordination des syndicats autonomes, Meziane Meriane, l'avait décrit dans un entretien accordé au Midi Libre de «méprisante ». M. Meriane avait dénoncé la façon dont les syndicats autonomes sont traités par la tutelle et surtout le favoritisme qu'elle exerce au profit du syndicat public (UGTA). Si les observateurs affirment que le discours de Boubakeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, est marqué par un peu plus d'ouverture qu'auparavant, les syndicats autonomes ne se disent pas très confiants. Habitués à de la poudre aux yeux, ils attendent de voir du concret pour juger des intentions du ministère. Il est à rappeler que les revendications du Cnapest tournent autours du statut particulier des enseignants techniques. Le syndicat demande à revoir ce statut initié par le seul ministère «sans impliquer les premiers concernés», soit les enseignants, par le biais des syndicats. Les revendications se résument à trois points : la prise en considération de l'ancienneté dans l'évaluation de l'échelon des enseignants, l'ouverture des négociations s'agissant du système d'indemnisation et enfin le calcul des primes sur la base des nouveaux salaires. L. B. Suite à un préavis de grève, lancé par le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique(Cnapest) en date du 14 décembre 2008, celui-ci a été convoqué par le ministère de l'Education nationale pour une séance de travail qui aura lieu aujourd'hui même. La grève en question devait se tenir le 10 janvier prochain pour une durée d'une semaine. « Une semaine renouvelable » selon Messaoud Boudiba, secrétaire national chargé de la communication du Cnapest. Cette ouverture du dialogue entre la tutelle et les syndicats autonomes est un premier pas pour aller de l'avant. Elle ne garantit, cependant, rien sur un plan concret. «On aimerait que cette rencontre débouche sur de véritables solutions et que ça ne soit pas une simple démarche pour montrer à la presse et à l'opinion publique que la tutelle est à l'écoute des syndicats autonomes» a fait savoir M. Boudiba. Les déclarations de ce syndicaliste indiquent clairement que les relations des pouvoirs publics avec les syndicats autonomes stagnent : calculs et méfiance. Sur ce volet, le même syndicaliste a déclaré que la tutelle mène une guerre contre les syndicats dans les coulisses. « Lors des rencontres régionales des directeurs de l'Education, la tutelle a incité ces responsables à casser notre grève» a-t-il accusé. « Ceci est anti-constitutionnel puisque l'organisation de grève est un droit légitime » a-t-il ajouté. M. Boudiba a estimé que les déclarations faites par le premier ministre Ahmed Ouyahya sont « très décevantes ». M. Ouyahya avait déclaré, il y a quelques jours, que des sanctions seront engagées contre les grévistes. Toujours, s'agissant de la nature des relations syndicats autonomes-tutelle, le président de la Coordination des syndicats autonomes, Meziane Meriane, l'avait décrit dans un entretien accordé au Midi Libre de «méprisante ». M. Meriane avait dénoncé la façon dont les syndicats autonomes sont traités par la tutelle et surtout le favoritisme qu'elle exerce au profit du syndicat public (UGTA). Si les observateurs affirment que le discours de Boubakeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, est marqué par un peu plus d'ouverture qu'auparavant, les syndicats autonomes ne se disent pas très confiants. Habitués à de la poudre aux yeux, ils attendent de voir du concret pour juger des intentions du ministère. Il est à rappeler que les revendications du Cnapest tournent autours du statut particulier des enseignants techniques. Le syndicat demande à revoir ce statut initié par le seul ministère «sans impliquer les premiers concernés», soit les enseignants, par le biais des syndicats. Les revendications se résument à trois points : la prise en considération de l'ancienneté dans l'évaluation de l'échelon des enseignants, l'ouverture des négociations s'agissant du système d'indemnisation et enfin le calcul des primes sur la base des nouveaux salaires. L. B.