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Ignorance ou négligence ?
Automédication en Algérie
Publié dans Le Midi Libre le 30 - 12 - 2008

Qu'ils soient femmes ou hommes, intellectuels ou illettrés, jeunes ou âgés, le phénomène touche, sans distinction, une grande couche de notre société.
Qu'ils soient femmes ou hommes, intellectuels ou illettrés, jeunes ou âgés, le phénomène touche, sans distinction, une grande couche de notre société.
De nos jours, nombreuses sont les personnes qui courent vers les officines, pour se procurer un médicament à la moindre migraine, rage dentaire ou crise du colon. Le hic est qu'elles se passent, dans la plupart des cas, de l'avis, ô combien important, d'un médecin. Malheureusement, cela n'est pas sans risques sur la santé, car pouvant même, parfois, provoquer mort d'homme. Et dire que les cas de ces actes inconscients sont profus chez nous. Que se soit femmes ou hommes, intellectuels ou illettrés, jeunes ou âgés, le phénomène touche, sans distinction, une grande couche de notre société.
Sihem, jeune étudiante en informatique, rencontrée dans une pharmacie au centre ville d'Alger, pense qu'il y a des moments où on peut se passer des médecins : «Je suis, fréquemment, sujette à de terribles maux de tête, mais franchement, je n'ai pas besoin d'aller voir un toubib. Je suis mon propre médecin, et je sais que cela est dû aux nombreuses nuits blanches que je passe à cause de mes révisions. Je prends deux comprimés de Paracétamol, et si le mal persiste, j'en prends plusieur comprimés». Ignorance ou négligence, toujours est-il que cette jeune femme, censée avoir un niveau d'instruction assez élevé pour lui permettre de peser le pour et le contre de ses actions, expose sa santé à d'éventuelles complications. Quant à Mounira, lycéenne dans un établissement à Ben Aknoun, abonde dans le même sens : «Mes menstrues sont habituellement douloureuses. Je ne peux pas consulter un spécialiste à chaque fois, car cela coûte cher. Ça m'arrive de prendre des tisanes, mais généralement, une injection de Spasfon ou un comprimé de Voltarène sont plus efficaces». Et pourtant, de l'avis des médecins, ces médicaments peuvent devenir des toxico-gastriques en cas d'un mauvais usage.
Selon le docteur Chaouch, généraliste et médecin-chef dans une polyclinique à Blida : «Les personnes qui prennent des médicaments sans avis médical, lors de pathologies banales, risquent dans certains cas des overdoses médicamenteuses, et des perturbations allant de la simple irruption sur la peau, jusqu'aux multiples dysfonctionnements qui peuvent affecter des organes vitaux comme le cœur, les reins, le fois,… Les gens ne connaissent pas la composante des médicaments. Et les vendeurs dans les pharmacies ne sont pas, non plus, qualifiés pour préconiser ou substituer un médicament». Aussi, les vendeurs ne suivent aucune formation leur permettant de conseiller convenablement les malades.
On ne joue pas avec la vie humaine
Par ailleurs, les cas des personnes qui achètent des médicaments pour soigner les bobos de leurs mioches, sans passer au préalable par un médecin, sont légion. Les dégâts ne sont que plus grands, vu que les petits enfants sont moins résistants que les adultes. Souvent, les maux dont ils souffrent, et qui poussent les parents, affolés, à l'achat de médicaments sur le simple avis d'un pharmacien sont : rougeurs, irritations, démangeaisons, toux, diarrhée, fièvre, nez bouchés et yeux larmoyants. Ce sont des maux courants qui nécessitent l'avis des professionnels de la santé.
Mme Malika Ouzeri, pharmacienne, n'oublie pas la déontologie et la conscience. Elle affirme : «Je ne joue pas avec les vies humaines. Chaque fois, je recommande à mes vendeurs de ne jamais vendre de médicaments sans ordonnance, sauf, bien sûr, les médicaments de famille. Et j'insiste pour que ces derniers, même s'ils ne guérissent pas, ne puissent pas nuire. Par exemple, si un bébé souffre d'irritation, je lui prescris une pommade à base d'huile de foie de morue, au lieu du fameux Mycocide qui est, en fait, assez efficace, mais qui, paradoxalement, contient un corticoïde très fort pour un enfant de bas âge. Aussi, si un malade demande à avoir un médicament pour la toux, je m'assure d'abord qu'il n'a pas de fièvre. Dans le cas contraire, je lui conseille d'aller voir un médecin, car cela veut dire qu'il est victime d'un germe pathogène», et seul le médecin est apte à détecter et à prescrire l'antidote approprié pour le combattre.
Rencontré dans une pharmacie à Blida, Mohamed, soixante et un ans, est venu acheter un sirop pour son petit-fils, sans ordonnance. En l'interrogeant, il affirme avec un soupçon de reconnaissance dans la voix : «Ce pharmacien est en quelque sorte notre conseiller. On lui fait confiance. Avant de nous donner un quelconque médicament, il pose de nombreuses questions concernant les symptômes qui accompagnent le mal en question. Et s'il voit que l'avis d'un médecin est nécessaire, il ne se gêne pas pour nous le dire franchement». Et d'ajouter : «Les gens préfèrent acheter eux-même un médicament, quand ils estiment qu'ils savent de quoi ils souffrent. C'est devenu une culture chez nous». Mais le problème n'est pas une question de confiance ni d'habitudes ancrées. Il s'agit plutôt de dangers survenus suite à des gestes inconscients. Désirant en savoir plus sur la question de l'automédication, nous nous sommes adressé à Djamel, gérant de l'officine depuis sept ans, et en qui Mohamed semble avoir une entière confiance. «Je ne suis pas un pharmacien de formation, je suis juste le gérant. Mais de par mon expérience, je sais qu'il ne faut jamais prendre de risques».
Quand l'argent vient à manquer...
Les seuls médicaments qu'il est permis de vendre sans ordonnance, sont les médicaments qu'on appelle médicaments de famille tels que la Vitamine C, certaines pommades, le Paralgan, Aspégic,… Même dans ces cas, je pose des questions précises au client». Quant aux ventes des médicaments sous contrôle, Djamel explique : «Les seuls médicaments qui se vendent sous surveillance sont les neuroleptiques, les psychotropes et les anti-dépresseurs. Pour ces cas, chaque pharmacie a, à sa disposition, ce qu'on appelle un ordonnancier. C'est un registre coté et paraphé par la Police Nationale. Le pharmacien doit obligatoirement, sous peine de sanctions et de poursuites judiciaires, noter dans cet ordonnancier la date de la vente de ces médicaments, le nom de l'auteur des prescriptions, le numéro d'ordre de l'ordonnance, la forme du médicament (goutte ou comprimé), et enfin, le nom du médicament». C'est rassurant, en quelque sorte. Mais pas lorsqu'on sait qu'il existe certains pharmaciens sans scrupules qui, pour se remplir les poches rapidement, n'hésitent pas une seule seconde à vendre de pareils médicaments, parfois à des délinquants, et souvent à des dealers. Les exemples abondent dans ce sens, comme il a été rapporté couramment par la presse nationale.
Ainsi, les gens ne consultent pas les médecins soit par négligence, soit par inconscience, ou tout simplement faute d'argent. On peut dire même, sans risque de se tromper, que c'est la première cause qui pousse les gens, surtout ceux dont les revenus sont limités, à l'automédication. En effet, comment un père de six enfants, avec un salaire misérable de quinze mille dinars, analphabète de surcroît, peut se permettre des consultations chez un médecin du secteur privé ?! C'est impossible, surtout que le coût de la visite, à elle seule, n'est jamais inférieur à six cents dinars. Sans oublier la facture des analyses médicales et les différentes radiographies telles que scanner, IRM, ECG, échographies,… Pour se qui est du secteur public, le malade est très vite découragé. Puisque, pour avoir un rendez-vous, il est contraint d'attendre trois, voire quatre mois. Devant cet état de fait, les gens ont acquis la dangereuse habitude de se passer du médecin pour l'achat d'un médicament, mettant en péril leur vie. En conclusion, les causes de l'automédication sont connues, et il appartient aux autorités concernées de prendre les mesures qui s'imposent pour, premièrement, sensibiliser les citoyens et les pharmaciens, ensuite préserver la santé de tout un chacun.
M. S.
De nos jours, nombreuses sont les personnes qui courent vers les officines, pour se procurer un médicament à la moindre migraine, rage dentaire ou crise du colon. Le hic est qu'elles se passent, dans la plupart des cas, de l'avis, ô combien important, d'un médecin. Malheureusement, cela n'est pas sans risques sur la santé, car pouvant même, parfois, provoquer mort d'homme. Et dire que les cas de ces actes inconscients sont profus chez nous. Que se soit femmes ou hommes, intellectuels ou illettrés, jeunes ou âgés, le phénomène touche, sans distinction, une grande couche de notre société.
Sihem, jeune étudiante en informatique, rencontrée dans une pharmacie au centre ville d'Alger, pense qu'il y a des moments où on peut se passer des médecins : «Je suis, fréquemment, sujette à de terribles maux de tête, mais franchement, je n'ai pas besoin d'aller voir un toubib. Je suis mon propre médecin, et je sais que cela est dû aux nombreuses nuits blanches que je passe à cause de mes révisions. Je prends deux comprimés de Paracétamol, et si le mal persiste, j'en prends plusieur comprimés». Ignorance ou négligence, toujours est-il que cette jeune femme, censée avoir un niveau d'instruction assez élevé pour lui permettre de peser le pour et le contre de ses actions, expose sa santé à d'éventuelles complications. Quant à Mounira, lycéenne dans un établissement à Ben Aknoun, abonde dans le même sens : «Mes menstrues sont habituellement douloureuses. Je ne peux pas consulter un spécialiste à chaque fois, car cela coûte cher. Ça m'arrive de prendre des tisanes, mais généralement, une injection de Spasfon ou un comprimé de Voltarène sont plus efficaces». Et pourtant, de l'avis des médecins, ces médicaments peuvent devenir des toxico-gastriques en cas d'un mauvais usage.
Selon le docteur Chaouch, généraliste et médecin-chef dans une polyclinique à Blida : «Les personnes qui prennent des médicaments sans avis médical, lors de pathologies banales, risquent dans certains cas des overdoses médicamenteuses, et des perturbations allant de la simple irruption sur la peau, jusqu'aux multiples dysfonctionnements qui peuvent affecter des organes vitaux comme le cœur, les reins, le fois,… Les gens ne connaissent pas la composante des médicaments. Et les vendeurs dans les pharmacies ne sont pas, non plus, qualifiés pour préconiser ou substituer un médicament». Aussi, les vendeurs ne suivent aucune formation leur permettant de conseiller convenablement les malades.
On ne joue pas avec la vie humaine
Par ailleurs, les cas des personnes qui achètent des médicaments pour soigner les bobos de leurs mioches, sans passer au préalable par un médecin, sont légion. Les dégâts ne sont que plus grands, vu que les petits enfants sont moins résistants que les adultes. Souvent, les maux dont ils souffrent, et qui poussent les parents, affolés, à l'achat de médicaments sur le simple avis d'un pharmacien sont : rougeurs, irritations, démangeaisons, toux, diarrhée, fièvre, nez bouchés et yeux larmoyants. Ce sont des maux courants qui nécessitent l'avis des professionnels de la santé.
Mme Malika Ouzeri, pharmacienne, n'oublie pas la déontologie et la conscience. Elle affirme : «Je ne joue pas avec les vies humaines. Chaque fois, je recommande à mes vendeurs de ne jamais vendre de médicaments sans ordonnance, sauf, bien sûr, les médicaments de famille. Et j'insiste pour que ces derniers, même s'ils ne guérissent pas, ne puissent pas nuire. Par exemple, si un bébé souffre d'irritation, je lui prescris une pommade à base d'huile de foie de morue, au lieu du fameux Mycocide qui est, en fait, assez efficace, mais qui, paradoxalement, contient un corticoïde très fort pour un enfant de bas âge. Aussi, si un malade demande à avoir un médicament pour la toux, je m'assure d'abord qu'il n'a pas de fièvre. Dans le cas contraire, je lui conseille d'aller voir un médecin, car cela veut dire qu'il est victime d'un germe pathogène», et seul le médecin est apte à détecter et à prescrire l'antidote approprié pour le combattre.
Rencontré dans une pharmacie à Blida, Mohamed, soixante et un ans, est venu acheter un sirop pour son petit-fils, sans ordonnance. En l'interrogeant, il affirme avec un soupçon de reconnaissance dans la voix : «Ce pharmacien est en quelque sorte notre conseiller. On lui fait confiance. Avant de nous donner un quelconque médicament, il pose de nombreuses questions concernant les symptômes qui accompagnent le mal en question. Et s'il voit que l'avis d'un médecin est nécessaire, il ne se gêne pas pour nous le dire franchement». Et d'ajouter : «Les gens préfèrent acheter eux-même un médicament, quand ils estiment qu'ils savent de quoi ils souffrent. C'est devenu une culture chez nous». Mais le problème n'est pas une question de confiance ni d'habitudes ancrées. Il s'agit plutôt de dangers survenus suite à des gestes inconscients. Désirant en savoir plus sur la question de l'automédication, nous nous sommes adressé à Djamel, gérant de l'officine depuis sept ans, et en qui Mohamed semble avoir une entière confiance. «Je ne suis pas un pharmacien de formation, je suis juste le gérant. Mais de par mon expérience, je sais qu'il ne faut jamais prendre de risques».
Quand l'argent vient à manquer...
Les seuls médicaments qu'il est permis de vendre sans ordonnance, sont les médicaments qu'on appelle médicaments de famille tels que la Vitamine C, certaines pommades, le Paralgan, Aspégic,… Même dans ces cas, je pose des questions précises au client». Quant aux ventes des médicaments sous contrôle, Djamel explique : «Les seuls médicaments qui se vendent sous surveillance sont les neuroleptiques, les psychotropes et les anti-dépresseurs. Pour ces cas, chaque pharmacie a, à sa disposition, ce qu'on appelle un ordonnancier. C'est un registre coté et paraphé par la Police Nationale. Le pharmacien doit obligatoirement, sous peine de sanctions et de poursuites judiciaires, noter dans cet ordonnancier la date de la vente de ces médicaments, le nom de l'auteur des prescriptions, le numéro d'ordre de l'ordonnance, la forme du médicament (goutte ou comprimé), et enfin, le nom du médicament». C'est rassurant, en quelque sorte. Mais pas lorsqu'on sait qu'il existe certains pharmaciens sans scrupules qui, pour se remplir les poches rapidement, n'hésitent pas une seule seconde à vendre de pareils médicaments, parfois à des délinquants, et souvent à des dealers. Les exemples abondent dans ce sens, comme il a été rapporté couramment par la presse nationale.
Ainsi, les gens ne consultent pas les médecins soit par négligence, soit par inconscience, ou tout simplement faute d'argent. On peut dire même, sans risque de se tromper, que c'est la première cause qui pousse les gens, surtout ceux dont les revenus sont limités, à l'automédication. En effet, comment un père de six enfants, avec un salaire misérable de quinze mille dinars, analphabète de surcroît, peut se permettre des consultations chez un médecin du secteur privé ?! C'est impossible, surtout que le coût de la visite, à elle seule, n'est jamais inférieur à six cents dinars. Sans oublier la facture des analyses médicales et les différentes radiographies telles que scanner, IRM, ECG, échographies,… Pour se qui est du secteur public, le malade est très vite découragé. Puisque, pour avoir un rendez-vous, il est contraint d'attendre trois, voire quatre mois. Devant cet état de fait, les gens ont acquis la dangereuse habitude de se passer du médecin pour l'achat d'un médicament, mettant en péril leur vie. En conclusion, les causes de l'automédication sont connues, et il appartient aux autorités concernées de prendre les mesures qui s'imposent pour, premièrement, sensibiliser les citoyens et les pharmaciens, ensuite préserver la santé de tout un chacun.
M. S.


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