A Kerem Shalom, des milliers de tonnes d'aide humanitaire attendent d'entrer dans l'enclave palestinienne où les réserves des ONG sont au plus bas. Le passage des cargaisons y est aléatoire, dénoncent certaines ONG, telle Save the children qui met en cause l'irrégularité des horaires d'ouverture du terminal. A Kerem Shalom, des milliers de tonnes d'aide humanitaire attendent d'entrer dans l'enclave palestinienne où les réserves des ONG sont au plus bas. Le passage des cargaisons y est aléatoire, dénoncent certaines ONG, telle Save the children qui met en cause l'irrégularité des horaires d'ouverture du terminal. Une situation humanitaire alarmante à l'intérieur de la bande de Ghaza et des milliers de tonnes d'aide humanitaire en souffrance à l'extérieur. Pour les ONG et les agences de l'ONU, le défi de l'intervention dans le territoire palestinien est aussi logistique. «Les gens ont faim et très froid. Il n'y a pas d'électricité, pas de chauffage et pas d'eau», déclare Robin Lodge, porte-parole à Jérusalem du Programme alimentaire mondiale (PAM), dans un résumé lapidaire de la situation du million et demi d'habitants de la bande de Ghaza. Deux points de passage permettent théoriquement de faire entrer l'aide humanitaire dans la bande de Ghaza : celui de Kerem Shalom, frontalier d'Israël, et celui de Rafah, frontalier de l'Egypte. A Kerem Shalom, des milliers de tonnes d'aide humanitaire attendent d'entrer dans l'enclave palestinienne où les réserves des ONG sont au plus bas. Le passage des cargaisons y est aléatoire dénoncent certaines ONG, telle Save the children, qui met en cause l'irrégularité des horaires d'ouverture du terminal. «Il n'y a pas d'horaires fixes. Samedi, le terminal est resté fermé en raison du Shabbat», a déploré Benedict Dempsey, porte-parole de Save the Children. «Et dans tous les cas, il n'a pas la capacité suffisante pour absorber les cargaisons de tous les camions.» Ces problèmes pratiques, dont les raisons sont souvent politiques, posent un véritable défi humain aux ONG. «L'aide arrive à la frontière dans un camion israélien. Il faut décharger manuellement les 30 tonnes de sa cargaison pour les charger ensuite dans un camion palestinien. Cela prend beaucoup de temps», note M. Lodge. S'il est ouvert en permanence, le terminal de Rafah, frontalier de l'Egypte, connaît les mêmes problèmes d'engorgement, du fait des délais de transbordement des marchandises d'un camion à l'autre. Nasir Rasmi, directeur du ministère égyptien de la Santé, a indiqué dimanche que 568 tonnes de matériel médical étaient entrées à Ghaza via Rafah depuis le début de l'offensive israélienne le 27 décembre. Difficile pour les marchandises, l'entrée l'est également compliquée pour les travailleurs humanitaires. «Notre personnel palestinien est débordé», confie Marc van der Mullen, coordinateur de la mission de Médecins du monde (MDM) à Gahza. «Nous tentons depuis le 27 décembre de faire entrer six anesthésistes et chirurgiens étrangers. Mais nous n'avons pas obtenu les garanties de sécurité» des deux parties. Cinquante médecins, dont 43 Egyptiens, sont entrés dans l'enclave palestinienne via Rafah depuis cette date. Dans la bande de Ghaza, l'intervention humanitaire est compliquée par l'insécurité et les difficultés pour se déplacer. Un chauffeur palestinien de l'Agence de l'ONU d'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) a péri jeudi dans des tirs israéliens sur un convoi humanitaire. A en croire M. Van der Mullen, la trêve quotidienne de trois heures instaurée par l'armée israélienne depuis mercredi dernier n'a pas servi à grand chose, sinon à redonner un peu «confiance» aux civils. «Désormais, ils osent sortir de leur maison pour venir aux points de distribution», note-t-il. La mort du chauffeur avait provoqué une grève de l'entreprise palestinienne de transport travaillant pour l'ONU, et amené l'Unrwa et le Pam à cesser de jeudi à samedi leurs distributions d'aide. Le PAM affirme ne plus avoir que trois semaines de réserves dans la bande de Ghaza. Depuis le 27 décembre, l'agence de l'ONU a distribué des repas à 96.000 civils, «ce qui n'est rien au vu de notre objectif, qui était de 360.000», raconte M. Lodge. Save the Children dit avoir de quoi nourrir 7.500 personnes pendant deux semaines. On estimait que 50% de la population de Ghaza vivait sous le seuil de pauvreté avant l'offensive israélienne, qui a fait près de 900 morts. Selon l'ONU, un million de personnes est privée d'électricité et 750.000 autres n'ont plus l'eau courante à Ghaza depuis le 27 novembre. Une situation humanitaire alarmante à l'intérieur de la bande de Ghaza et des milliers de tonnes d'aide humanitaire en souffrance à l'extérieur. Pour les ONG et les agences de l'ONU, le défi de l'intervention dans le territoire palestinien est aussi logistique. «Les gens ont faim et très froid. Il n'y a pas d'électricité, pas de chauffage et pas d'eau», déclare Robin Lodge, porte-parole à Jérusalem du Programme alimentaire mondiale (PAM), dans un résumé lapidaire de la situation du million et demi d'habitants de la bande de Ghaza. Deux points de passage permettent théoriquement de faire entrer l'aide humanitaire dans la bande de Ghaza : celui de Kerem Shalom, frontalier d'Israël, et celui de Rafah, frontalier de l'Egypte. A Kerem Shalom, des milliers de tonnes d'aide humanitaire attendent d'entrer dans l'enclave palestinienne où les réserves des ONG sont au plus bas. Le passage des cargaisons y est aléatoire dénoncent certaines ONG, telle Save the children, qui met en cause l'irrégularité des horaires d'ouverture du terminal. «Il n'y a pas d'horaires fixes. Samedi, le terminal est resté fermé en raison du Shabbat», a déploré Benedict Dempsey, porte-parole de Save the Children. «Et dans tous les cas, il n'a pas la capacité suffisante pour absorber les cargaisons de tous les camions.» Ces problèmes pratiques, dont les raisons sont souvent politiques, posent un véritable défi humain aux ONG. «L'aide arrive à la frontière dans un camion israélien. Il faut décharger manuellement les 30 tonnes de sa cargaison pour les charger ensuite dans un camion palestinien. Cela prend beaucoup de temps», note M. Lodge. S'il est ouvert en permanence, le terminal de Rafah, frontalier de l'Egypte, connaît les mêmes problèmes d'engorgement, du fait des délais de transbordement des marchandises d'un camion à l'autre. Nasir Rasmi, directeur du ministère égyptien de la Santé, a indiqué dimanche que 568 tonnes de matériel médical étaient entrées à Ghaza via Rafah depuis le début de l'offensive israélienne le 27 décembre. Difficile pour les marchandises, l'entrée l'est également compliquée pour les travailleurs humanitaires. «Notre personnel palestinien est débordé», confie Marc van der Mullen, coordinateur de la mission de Médecins du monde (MDM) à Gahza. «Nous tentons depuis le 27 décembre de faire entrer six anesthésistes et chirurgiens étrangers. Mais nous n'avons pas obtenu les garanties de sécurité» des deux parties. Cinquante médecins, dont 43 Egyptiens, sont entrés dans l'enclave palestinienne via Rafah depuis cette date. Dans la bande de Ghaza, l'intervention humanitaire est compliquée par l'insécurité et les difficultés pour se déplacer. Un chauffeur palestinien de l'Agence de l'ONU d'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) a péri jeudi dans des tirs israéliens sur un convoi humanitaire. A en croire M. Van der Mullen, la trêve quotidienne de trois heures instaurée par l'armée israélienne depuis mercredi dernier n'a pas servi à grand chose, sinon à redonner un peu «confiance» aux civils. «Désormais, ils osent sortir de leur maison pour venir aux points de distribution», note-t-il. La mort du chauffeur avait provoqué une grève de l'entreprise palestinienne de transport travaillant pour l'ONU, et amené l'Unrwa et le Pam à cesser de jeudi à samedi leurs distributions d'aide. Le PAM affirme ne plus avoir que trois semaines de réserves dans la bande de Ghaza. Depuis le 27 décembre, l'agence de l'ONU a distribué des repas à 96.000 civils, «ce qui n'est rien au vu de notre objectif, qui était de 360.000», raconte M. Lodge. Save the Children dit avoir de quoi nourrir 7.500 personnes pendant deux semaines. On estimait que 50% de la population de Ghaza vivait sous le seuil de pauvreté avant l'offensive israélienne, qui a fait près de 900 morts. Selon l'ONU, un million de personnes est privée d'électricité et 750.000 autres n'ont plus l'eau courante à Ghaza depuis le 27 novembre.