Ils ont frappé à toutes les portes pour un hypothétique emploi, mais en vain, tout est «complet'', leur dit-on et rien ne pointe à l'horizon. «Seuls les pistonnés ont droit au travail, nous autres les enfants d'ouvriers et autres smicards, nous continuerons à souffrir en silence. On essaie de nous bercer avec le pré-emploi, l'ANSEJ, le filet social, l'emploi des jeunes et autres formules mais est-ce vraiment la solution, l'Etat doit nous prendre en charge» dira Lotfi, un ingénieur en génie civil. «Nous n'avons besoin ni de maison de jeunes, ni de bibliothèques, ni d'infrastructures sportives, ce qui nous intéresse le plus, c'est avoir un emploi pour pouvoir vivre dignement et ne pas être toisés par ces regards d'adultes lorsque nous sommes adossés aux murs à taquiner la gent féminine. Donnez-nous du travail» enchaînera Imad, un licencié en lettres arabes. Tous les jeunes que nous avons rencontrés, rêvent de voitures, de belles femmes et de distractions mais les réaliser par les temps qui courent relève de prouesses. «Les députés n'auraient pas dû voter l'emprisonnement contre la harga, on nous interdit de tenter notre chance. «Je préfère mourir en mer que de rester les bras croisés à ne rien faire, attendant que mes parents me gavent de pain et de lait en sachets», ajoutera Mouloud. Beaucoup de jeunes ont investi le créneau du commerce informel en attendant des jours meilleurs. Ali nous explique qu'il fait tous les marchés du pays et vend toutes sortes de marchandises, tout en espérant partir un jour vers l'étranger, son eldorado. «Il n'y a plus d'espoir dans ce pays, j'ai un diplôme d'études qui ne m'a jamais servi. J'ai accompli mon service national, j'ai dépassé 35 ans depuis quelques mois, je ne suis toujours pas marié. Quel avenir me reste-t-il donc ici ?», confiera Mehdi, les yeux rouges de haine. «Quitter le pays pour ne plus revenir, épouser une étrangère et vivre là bas, tel est mon souhait» dira avec un brin de fierté Aziz, un technicien en informatique, travaillant dans un cybercafé. Selon les propos recueillis auprès de la majorité des jeunes, le grand problème a pour nom emploi, et tous reconnaissent que le travail permet leur stabilité sociale, car ils se sentent responsables et songent dès lors à fonder un foyer et à servir le pays et la famille. Certains jeunes, fragiles à l'excès, n'ayant pu résister au chômage, ont dévié du droit chemin et se sont retrouvés derrière les barreaux pour de petits larcins et autres consommation de drogue et psychotropes, brisant ainsi leur avenir. «La drogue fait des ravages dans les milieux juvéniles, la plupart des jeunes en ont goûté» nous confiera Chaabane, fonctionnaire dans une administration. Découragés par les perspectives d'un avenir incertin, un chômage permanent et par l'absence d'emplois, les jeunes ne savent plus sur quel pied danser et appellent l'Etat à les aider, car au vu du nombre de jeunes qui ont sombré dans la délinquance, la drogue et la «folie», les gouvernants doivent agir vite. Il y va de l'avenir de toute la nation. Ces jeunes d'aujourd'hui ne sont-ils pas les adultes de demain ? Z. A. Ils ont frappé à toutes les portes pour un hypothétique emploi, mais en vain, tout est «complet'', leur dit-on et rien ne pointe à l'horizon. «Seuls les pistonnés ont droit au travail, nous autres les enfants d'ouvriers et autres smicards, nous continuerons à souffrir en silence. On essaie de nous bercer avec le pré-emploi, l'ANSEJ, le filet social, l'emploi des jeunes et autres formules mais est-ce vraiment la solution, l'Etat doit nous prendre en charge» dira Lotfi, un ingénieur en génie civil. «Nous n'avons besoin ni de maison de jeunes, ni de bibliothèques, ni d'infrastructures sportives, ce qui nous intéresse le plus, c'est avoir un emploi pour pouvoir vivre dignement et ne pas être toisés par ces regards d'adultes lorsque nous sommes adossés aux murs à taquiner la gent féminine. Donnez-nous du travail» enchaînera Imad, un licencié en lettres arabes. Tous les jeunes que nous avons rencontrés, rêvent de voitures, de belles femmes et de distractions mais les réaliser par les temps qui courent relève de prouesses. «Les députés n'auraient pas dû voter l'emprisonnement contre la harga, on nous interdit de tenter notre chance. «Je préfère mourir en mer que de rester les bras croisés à ne rien faire, attendant que mes parents me gavent de pain et de lait en sachets», ajoutera Mouloud. Beaucoup de jeunes ont investi le créneau du commerce informel en attendant des jours meilleurs. Ali nous explique qu'il fait tous les marchés du pays et vend toutes sortes de marchandises, tout en espérant partir un jour vers l'étranger, son eldorado. «Il n'y a plus d'espoir dans ce pays, j'ai un diplôme d'études qui ne m'a jamais servi. J'ai accompli mon service national, j'ai dépassé 35 ans depuis quelques mois, je ne suis toujours pas marié. Quel avenir me reste-t-il donc ici ?», confiera Mehdi, les yeux rouges de haine. «Quitter le pays pour ne plus revenir, épouser une étrangère et vivre là bas, tel est mon souhait» dira avec un brin de fierté Aziz, un technicien en informatique, travaillant dans un cybercafé. Selon les propos recueillis auprès de la majorité des jeunes, le grand problème a pour nom emploi, et tous reconnaissent que le travail permet leur stabilité sociale, car ils se sentent responsables et songent dès lors à fonder un foyer et à servir le pays et la famille. Certains jeunes, fragiles à l'excès, n'ayant pu résister au chômage, ont dévié du droit chemin et se sont retrouvés derrière les barreaux pour de petits larcins et autres consommation de drogue et psychotropes, brisant ainsi leur avenir. «La drogue fait des ravages dans les milieux juvéniles, la plupart des jeunes en ont goûté» nous confiera Chaabane, fonctionnaire dans une administration. Découragés par les perspectives d'un avenir incertin, un chômage permanent et par l'absence d'emplois, les jeunes ne savent plus sur quel pied danser et appellent l'Etat à les aider, car au vu du nombre de jeunes qui ont sombré dans la délinquance, la drogue et la «folie», les gouvernants doivent agir vite. Il y va de l'avenir de toute la nation. Ces jeunes d'aujourd'hui ne sont-ils pas les adultes de demain ? Z. A.