A quelques semaines seulement des élections présidentielles, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales met les bouchées doubles pour sensibiliser les citoyens sur l'importance de s'exprimer et donner leur voix. Allant des affichages de panneaux publicitaires sur les grandes artères à la diffusion, en boucle, de campagnes de sensibilisation aussi bien sur les ondes de la radio que dans les chaînes de télévision, en passant par la mobilisation d'équipes faisant du porte à porte dans les nouvelles habitations, le département de Zerhouni ne lésine sur aucun moyen de sensibilisation. «Je trouve tout de même étrange qu'on ait recours à autant de moyens pour convaincre le citoyen d'exercer l'un de ses droits civils les plus élémentaires qui devrait être systématique», s'étonne un enseignant de droit international à l'Université d'Alger. Pour lui, cet «avantage, chèrement payé par les martyrs de la guerre de Libération, est trop précieux pour pouvoir être négligé aujourd'hui». Plus beaucoup de temps ne nous sépare de ces joutes électorales et les Algériens même s'ils sont préoccupés par les aléas du quotidien, trouvent tout de même le temps d'aller vers les APC pour pouvoir s'inscrire ou encore renouveler leur carte d'électeur. Toutefois, quelques paramètres, non pris en considération, rendent cette tâche pas du tout évidente. «Les bureaux de l'APC pour le renouvellement des cartes d'électeurs adoptent les horaires administratifs et, de surcroît, ne travaillent pas les jeudis, par conséquent je suis obligée de m'absenter de mon lieu de travail pour pouvoir m'y rendre», se plaint une fonctionnaire de son état. Il est impératif à son sens que des directives soient données pour que ces bureaux soient ouverts «exceptionnellement» les jeudis pour permettre aux citoyens de s'y rendre. Son collègue abonde dans le même sens et cite l'exemple d'une vieille femme âgée de plus de 70 ans, rencontrée dans l'une des APC de la capitale, qui a renoncé à renouveler sa carte d'électeurs car les bureaux concernés sont installés au …. 5ème étage de la bâtisse administrative. «Incapable de gravir toutes ces marches la pauvre dame a préféré repartir bredouille chez elle», explique-t-il. S'exprimant à ce propos, un autre enseignant à la faculté de droit d'Alger rappelle que «la réponse à l'appel des urnes est le devoir de tout citoyen dans le monde entier». Il est inacceptable à son avis de s'inscrire dans la fatalité de la culture populaire enracinée dans notre peuple selon laquelle «il ne sert à rien de voter puisque, de toutes les manières, les jeux sont déjà faits». «C'est une culture que nous avons malheureusement héritée du temps de la pensée unique, alors que les choses ont beaucoup changé dans notre pays depuis quelques années confortant visiblement les libertés démocratiques», dira-t-il. D'ailleurs, poursuit l'enseignant, «l'Algérie a vécu tellement de perturbations, depuis l'indépendance que le degré de stabilité atteint ces dix dernières années s'est avéré salvateur pour la pays, que ce soit au niveau national qu'international». Une raison supplémentaire qui devrait «être suffisante pour pousser les Algériens à aller exprimer leur voix pour justement maintenir cette stabilité», conclut notre interlocuteur. S. H. A quelques semaines seulement des élections présidentielles, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales met les bouchées doubles pour sensibiliser les citoyens sur l'importance de s'exprimer et donner leur voix. Allant des affichages de panneaux publicitaires sur les grandes artères à la diffusion, en boucle, de campagnes de sensibilisation aussi bien sur les ondes de la radio que dans les chaînes de télévision, en passant par la mobilisation d'équipes faisant du porte à porte dans les nouvelles habitations, le département de Zerhouni ne lésine sur aucun moyen de sensibilisation. «Je trouve tout de même étrange qu'on ait recours à autant de moyens pour convaincre le citoyen d'exercer l'un de ses droits civils les plus élémentaires qui devrait être systématique», s'étonne un enseignant de droit international à l'Université d'Alger. Pour lui, cet «avantage, chèrement payé par les martyrs de la guerre de Libération, est trop précieux pour pouvoir être négligé aujourd'hui». Plus beaucoup de temps ne nous sépare de ces joutes électorales et les Algériens même s'ils sont préoccupés par les aléas du quotidien, trouvent tout de même le temps d'aller vers les APC pour pouvoir s'inscrire ou encore renouveler leur carte d'électeur. Toutefois, quelques paramètres, non pris en considération, rendent cette tâche pas du tout évidente. «Les bureaux de l'APC pour le renouvellement des cartes d'électeurs adoptent les horaires administratifs et, de surcroît, ne travaillent pas les jeudis, par conséquent je suis obligée de m'absenter de mon lieu de travail pour pouvoir m'y rendre», se plaint une fonctionnaire de son état. Il est impératif à son sens que des directives soient données pour que ces bureaux soient ouverts «exceptionnellement» les jeudis pour permettre aux citoyens de s'y rendre. Son collègue abonde dans le même sens et cite l'exemple d'une vieille femme âgée de plus de 70 ans, rencontrée dans l'une des APC de la capitale, qui a renoncé à renouveler sa carte d'électeurs car les bureaux concernés sont installés au …. 5ème étage de la bâtisse administrative. «Incapable de gravir toutes ces marches la pauvre dame a préféré repartir bredouille chez elle», explique-t-il. S'exprimant à ce propos, un autre enseignant à la faculté de droit d'Alger rappelle que «la réponse à l'appel des urnes est le devoir de tout citoyen dans le monde entier». Il est inacceptable à son avis de s'inscrire dans la fatalité de la culture populaire enracinée dans notre peuple selon laquelle «il ne sert à rien de voter puisque, de toutes les manières, les jeux sont déjà faits». «C'est une culture que nous avons malheureusement héritée du temps de la pensée unique, alors que les choses ont beaucoup changé dans notre pays depuis quelques années confortant visiblement les libertés démocratiques», dira-t-il. D'ailleurs, poursuit l'enseignant, «l'Algérie a vécu tellement de perturbations, depuis l'indépendance que le degré de stabilité atteint ces dix dernières années s'est avéré salvateur pour la pays, que ce soit au niveau national qu'international». Une raison supplémentaire qui devrait «être suffisante pour pousser les Algériens à aller exprimer leur voix pour justement maintenir cette stabilité», conclut notre interlocuteur. S. H.