L'économie mondiale est malade. Est-ce la raison pour laquelle le Forum de Davos se tient dans un sanatorium ? L'économie mondiale est malade. Est-ce la raison pour laquelle le Forum de Davos se tient dans un sanatorium ? Un autre monde est-il possible ? C'est en tout cas le slogan du Forum social mondial qui se tient en Suisse, dans une station de ski des Alpes. Ironie de l'histoire, cette station était à l'origine un sanatorium. C'est bien le cas de le dire : l'économie mondiale est malade et il s'agit de faire le diagnostic et de proposer des remèdes. Affluence record, pour cette édition 2009, 2500 décideurs, dont 40 chefs d'Etat et de gouvernement, venus du monde entier, vont plancher pendant cinq jours sur l'état de santé de l'économie mondiale, crise oblige. Les pays émergents sont à l'honneur. La Chine et la Russie arrivent en force, ils sont représentés par leurs premiers ministres respectifs. A tout seigneur tout honneur, c'est à Vladimir Poutine qu'il échoit d'inaugurer les travaux de ce forum. Fier de son récent bras de fer avec L'Ukraine, et partant avec l'Union européenne, la Russie, qui recèle des milliards de mètres cubes de gaz dans ses entrailles, peut se permettre de narguer la vieille Europe. La Chine n'est pas en reste : le premier ministre Wen Jiabao viendra exhiber les taux de croissance de l'empire du Milieu, malgré une crise qui a frappé le monde entier. Certes, plusieurs milliers de PME ont dû mettre la clef sous le paillasson à Pékin et Shanghai, mais la Chine a toujours du ressort, et elle peut encore rebondir, au même titre que le Brésil et l‘Inde. Autres présences de marques : la chancelière Angela Merkel, et le Premier ministre britannique Gordon Brown. En revanche, le grand absent à Davos sera le nouveau président américain. Résultat : L'ombre de Barak Obama plane sur les travaux du forum. A deux mois de la réunion du G8, où les recommandations du Forum de Davos pourraient être présentées, cette absence va marquer au fer rouge l'esprit et la lettre de ces recommandations. C'est de l'Amérique qu'est partie la crise, et il faut bien le reconnaître, une partie des clefs de cette crise se trouve à Washington. Qu'on le veuille ou non, une bonne partie des problèmes de la planète ont besoin d'une intervention américaine. Sur le plan économique, on vient de voir ce qu'il en est, mais d'autres secteurs sont aussi directement concernés. Une position nihiliste de Gorge W. Bush a longtemps plombé l'application du protocole de Kyoto, portant sur les mesures à prendre pour enrayer le réchauffement du climat de la planète. Sur le plan politique, on attend toujours de savoir quelle est la position de Barak Obama pour le règlement de la crise palestinienne. En envoyant dans la région du Proche Orient son tout nouveau représentant personnel, en la personne de George Mitchell, le président américain a choisir la voix pragmatique de la négociation. Sachant les origines arabes de George Mitchell, qui était déjà intervenu pour le règlement de la crise irlandaise, il est permis de croire qu'il y aura du nouveau, et que ce plus vieux conflit du monde trouvera enfin une solution qui puisse satisfaire toutes les parties. A Davos, on va beaucoup parler de régulation, un mot qui est presque antinomique avec libéralisme. Comme dirait cet économiste : « Nous nous dirigeons vers une période où une forte intervention de l'Etat s'accompagnera d'une croissance faible et d'une inflation en hausse ». La peste et le choléra, quoi ? D'où le scepticisme qui s'est emparé de tous. Les banques, qui sont coupables de la crise actuelle, se sont faites discrètes. Ça veut tout dire. R. M. Un autre monde est-il possible ? C'est en tout cas le slogan du Forum social mondial qui se tient en Suisse, dans une station de ski des Alpes. Ironie de l'histoire, cette station était à l'origine un sanatorium. C'est bien le cas de le dire : l'économie mondiale est malade et il s'agit de faire le diagnostic et de proposer des remèdes. Affluence record, pour cette édition 2009, 2500 décideurs, dont 40 chefs d'Etat et de gouvernement, venus du monde entier, vont plancher pendant cinq jours sur l'état de santé de l'économie mondiale, crise oblige. Les pays émergents sont à l'honneur. La Chine et la Russie arrivent en force, ils sont représentés par leurs premiers ministres respectifs. A tout seigneur tout honneur, c'est à Vladimir Poutine qu'il échoit d'inaugurer les travaux de ce forum. Fier de son récent bras de fer avec L'Ukraine, et partant avec l'Union européenne, la Russie, qui recèle des milliards de mètres cubes de gaz dans ses entrailles, peut se permettre de narguer la vieille Europe. La Chine n'est pas en reste : le premier ministre Wen Jiabao viendra exhiber les taux de croissance de l'empire du Milieu, malgré une crise qui a frappé le monde entier. Certes, plusieurs milliers de PME ont dû mettre la clef sous le paillasson à Pékin et Shanghai, mais la Chine a toujours du ressort, et elle peut encore rebondir, au même titre que le Brésil et l‘Inde. Autres présences de marques : la chancelière Angela Merkel, et le Premier ministre britannique Gordon Brown. En revanche, le grand absent à Davos sera le nouveau président américain. Résultat : L'ombre de Barak Obama plane sur les travaux du forum. A deux mois de la réunion du G8, où les recommandations du Forum de Davos pourraient être présentées, cette absence va marquer au fer rouge l'esprit et la lettre de ces recommandations. C'est de l'Amérique qu'est partie la crise, et il faut bien le reconnaître, une partie des clefs de cette crise se trouve à Washington. Qu'on le veuille ou non, une bonne partie des problèmes de la planète ont besoin d'une intervention américaine. Sur le plan économique, on vient de voir ce qu'il en est, mais d'autres secteurs sont aussi directement concernés. Une position nihiliste de Gorge W. Bush a longtemps plombé l'application du protocole de Kyoto, portant sur les mesures à prendre pour enrayer le réchauffement du climat de la planète. Sur le plan politique, on attend toujours de savoir quelle est la position de Barak Obama pour le règlement de la crise palestinienne. En envoyant dans la région du Proche Orient son tout nouveau représentant personnel, en la personne de George Mitchell, le président américain a choisir la voix pragmatique de la négociation. Sachant les origines arabes de George Mitchell, qui était déjà intervenu pour le règlement de la crise irlandaise, il est permis de croire qu'il y aura du nouveau, et que ce plus vieux conflit du monde trouvera enfin une solution qui puisse satisfaire toutes les parties. A Davos, on va beaucoup parler de régulation, un mot qui est presque antinomique avec libéralisme. Comme dirait cet économiste : « Nous nous dirigeons vers une période où une forte intervention de l'Etat s'accompagnera d'une croissance faible et d'une inflation en hausse ». La peste et le choléra, quoi ? D'où le scepticisme qui s'est emparé de tous. Les banques, qui sont coupables de la crise actuelle, se sont faites discrètes. Ça veut tout dire. R. M.