«La mise en place d'une équipe médicale pluridisciplinaire pour le traitement du pied diabétique est nécessaire», a affirmé le Pr. Mohamed Bouayed, spécialiste en chirurgie vasculaire au CHU d'Oran, lors de la première journée d'étude sur le traitement et la prévention du pied diabétique, organisée par le Laboratoire algérien de développement pharmaceutique (LAD pharma), jeudi à Alger. «La mise en place d'une équipe médicale pluridisciplinaire pour le traitement du pied diabétique est nécessaire», a affirmé le Pr. Mohamed Bouayed, spécialiste en chirurgie vasculaire au CHU d'Oran, lors de la première journée d'étude sur le traitement et la prévention du pied diabétique, organisée par le Laboratoire algérien de développement pharmaceutique (LAD pharma), jeudi à Alger. Cette équipe, selon le même intervenant, sera composée de médecins de plusieurs spécialités, à savoir : la diabétologie, la médecine interne, la chirurgie vasculaire et l'orthopédie, car estimant que la conjugaison de ces spécialités est nécessaire pour un meilleur traitement du pied diabétique. Ce dernier, devenu un problème de santé majeur dans notre société et une lourde charge pour la santé publique, demeure, néanmoins, mal connu aussi bien des patients que des soignants d'ailleurs. Dans un souci de sensibilisation, le Pr. Bouayed a qualifié cette infection de «très grave», en précisant que «50% des cas d'amputations sont dus au pied diabétique. Alors que la moitié des diabétiques atteints de cette infection subissent une amputation des deux pieds dans un délai de cinq ans». A ce sujet, les spécialistes en la matière avaient signalé, auparavant, qu'entre 3 et 10% des diabétiques souffriront d'un problème au niveau du pied, et qu'un patient sur quinze pourrait être amputé. Revenant longuement sur les complications d'une telle infection, qui «peuvent être dix-sept fois plus importantes chez les sujets diabétiques», l'interlocuteur a tiré la sonnette d'alarme en avertissant qu'elle est derrière l'ulcère du pied dans quinze cas, mais aussi à l'origine de 50% des décès. Le professeur a tenu également à signaler que la chirurgie vasculaire ne peut pas, à elle seule, prendre en charge les cas des sujets présentant un pied diabétique, parce que la cicatrisation ne se fera pas avant sept mois. De son côté, le Pr. Fouzia Sekkal, chef de service diabétologie au CHU Lamine-Debaghine de Bab El-Oued, et prenant part à cette journée d'études, avance qu'un diabétique subit une amputation de pied toutes les trente minutes à travers le monde. Elle a aussi tiré au clair les causes à l'origine de cette infection. Selon elle, une consultation médicale tardive et le manque de structures d'accueil sont parmi les facteurs aggravants de cette maladie. Sans oublier, toutefois, «l'évolution silencieuse du diabète» chez beaucoup de sujets car, souligne-t-elle, «le malade aurait contracté le diabète cinq à dix ans auparavant, et son pied serait infecté sans qu'il s'en rende compte». En outre, le Pr. Sekkal n'a pas été sans évoquer l'aspect psychologique chez les cas amputés du membre inférieur suite à l'infection de ce dernier. «Le malade amputé n'accepte pas sa situation et devient, par conséquent, hanté par un abattement psychologique». Plus que cela, elle a appelé à une totale prise en charge des sujets avec un pied diabétique et ce, en s'assurant de leur état métabolique, en examinant régulièrement leurs organes les plus sensibles tels que les reins et le cœur, en plus des autres troubles liés à cette infection et en établissant nécessairement, par la suite, un diagnostique neurologique, vasculaire et orthopédique. Elle a appelé aussi à une coordination médicale entre les médecins généralistes et spécialistes pour un meilleur choix du traitement. Aussi, il s'agit de la mobilisation de tous les moyens et de tout le personnel médical qualifié en vue d'assurer un bon traitement du pied du diabétique. Par ailleurs, le Pr. Bouayed a présenté une étude réalisée, récemment, sur un échantillon de 302 malades d'un âge variant entre 40 et 88 ans, et hospitalisés pendant un mois au CHU d'Oran. L'étude a relevé 176 cas d'infection d'un ou de deux orteils, soit un pourcentage de 57%. Et 82 cas avec une infection de plusieurs orteils, ou 27%. La même étude a fait état de 278 opérations de revascularisation avec un taux de 92%, 28 amputations majeures du pied avec un taux de 8%, 34 amputations de la cuisse avec le taux de 23% et, enfin, 20 décès représentant le taux de 7%. Rappelons que le pied diabétique est le carrefour des complications qui peuvent atteindre les membres inférieurs chez les diabétiques, dont la neuropathie, l'artériopathie, l'ostéo-arthropathie et l'ulcère. Dans tous ces cas, la moitié des amputations pourrait être évitée avec un traitement précoce et adéquat. Aussi, 80 à 90% des cas d'ulcère pourront se cicatriser s'il sont traités à temps. M. S. Cette équipe, selon le même intervenant, sera composée de médecins de plusieurs spécialités, à savoir : la diabétologie, la médecine interne, la chirurgie vasculaire et l'orthopédie, car estimant que la conjugaison de ces spécialités est nécessaire pour un meilleur traitement du pied diabétique. Ce dernier, devenu un problème de santé majeur dans notre société et une lourde charge pour la santé publique, demeure, néanmoins, mal connu aussi bien des patients que des soignants d'ailleurs. Dans un souci de sensibilisation, le Pr. Bouayed a qualifié cette infection de «très grave», en précisant que «50% des cas d'amputations sont dus au pied diabétique. Alors que la moitié des diabétiques atteints de cette infection subissent une amputation des deux pieds dans un délai de cinq ans». A ce sujet, les spécialistes en la matière avaient signalé, auparavant, qu'entre 3 et 10% des diabétiques souffriront d'un problème au niveau du pied, et qu'un patient sur quinze pourrait être amputé. Revenant longuement sur les complications d'une telle infection, qui «peuvent être dix-sept fois plus importantes chez les sujets diabétiques», l'interlocuteur a tiré la sonnette d'alarme en avertissant qu'elle est derrière l'ulcère du pied dans quinze cas, mais aussi à l'origine de 50% des décès. Le professeur a tenu également à signaler que la chirurgie vasculaire ne peut pas, à elle seule, prendre en charge les cas des sujets présentant un pied diabétique, parce que la cicatrisation ne se fera pas avant sept mois. De son côté, le Pr. Fouzia Sekkal, chef de service diabétologie au CHU Lamine-Debaghine de Bab El-Oued, et prenant part à cette journée d'études, avance qu'un diabétique subit une amputation de pied toutes les trente minutes à travers le monde. Elle a aussi tiré au clair les causes à l'origine de cette infection. Selon elle, une consultation médicale tardive et le manque de structures d'accueil sont parmi les facteurs aggravants de cette maladie. Sans oublier, toutefois, «l'évolution silencieuse du diabète» chez beaucoup de sujets car, souligne-t-elle, «le malade aurait contracté le diabète cinq à dix ans auparavant, et son pied serait infecté sans qu'il s'en rende compte». En outre, le Pr. Sekkal n'a pas été sans évoquer l'aspect psychologique chez les cas amputés du membre inférieur suite à l'infection de ce dernier. «Le malade amputé n'accepte pas sa situation et devient, par conséquent, hanté par un abattement psychologique». Plus que cela, elle a appelé à une totale prise en charge des sujets avec un pied diabétique et ce, en s'assurant de leur état métabolique, en examinant régulièrement leurs organes les plus sensibles tels que les reins et le cœur, en plus des autres troubles liés à cette infection et en établissant nécessairement, par la suite, un diagnostique neurologique, vasculaire et orthopédique. Elle a appelé aussi à une coordination médicale entre les médecins généralistes et spécialistes pour un meilleur choix du traitement. Aussi, il s'agit de la mobilisation de tous les moyens et de tout le personnel médical qualifié en vue d'assurer un bon traitement du pied du diabétique. Par ailleurs, le Pr. Bouayed a présenté une étude réalisée, récemment, sur un échantillon de 302 malades d'un âge variant entre 40 et 88 ans, et hospitalisés pendant un mois au CHU d'Oran. L'étude a relevé 176 cas d'infection d'un ou de deux orteils, soit un pourcentage de 57%. Et 82 cas avec une infection de plusieurs orteils, ou 27%. La même étude a fait état de 278 opérations de revascularisation avec un taux de 92%, 28 amputations majeures du pied avec un taux de 8%, 34 amputations de la cuisse avec le taux de 23% et, enfin, 20 décès représentant le taux de 7%. Rappelons que le pied diabétique est le carrefour des complications qui peuvent atteindre les membres inférieurs chez les diabétiques, dont la neuropathie, l'artériopathie, l'ostéo-arthropathie et l'ulcère. Dans tous ces cas, la moitié des amputations pourrait être évitée avec un traitement précoce et adéquat. Aussi, 80 à 90% des cas d'ulcère pourront se cicatriser s'il sont traités à temps. M. S.