Avec Allalou et Rachid Ksentini, le grand Bachetarzi a donné au théâtre algérien ses lettres de noblesse. Avec Allalou et Rachid Ksentini, le grand Bachetarzi a donné au théâtre algérien ses lettres de noblesse. Ahmed Cheniki nous informe que le CRASC (Centre de Recherches en anthropologie sociale et culturelle) et l'établissement "Arts et Culture" organisent une journée d'études consacrée à Mahieddine Bachetarzi le 18 février à Alger (théâtre de Verdure). Cette activité s'inscrit dans le cadre des activités culturelles mises en œuvre par ces deux structures qui cherchent tant bien que mal à interroger les espaces artistiques et les instances mémorielles et ontologiques. D'autres rencontres sur le théâtre, le cinéma, la littérature et la représentation culturelle en général sont également programmées. Une exposition d' ouvrages (d'auteurs algériens) sur le théâtre en Algérie, dans les pays arabes et en Afrique noire est également programmée pour cette journée du 18 février. Prendront part à cette manifestation des universitaires, des journalistes et des artistes. Cela dit, il n'est pas possible d'évoquer le parcours du théâtre en Algérie sans citer un nom incontournable qui a durablement marqué la représentation dramatique algérienne : Mahieddine Bachetarzi. Décrire son itinéraire, c'est retracer inévitablement l'évolution et les ambiguïtés de l'art scénique. Grand connaisseur de la musique classique algérienne, comédien-auteur et organisateur hors-pair de l'activité théâtrale en Algérie, M. Bachetarzi était un infatigable touche à tout qui a merveilleusement réussi à poursuivre l'expérience artistique de Ksentini et de Allalou, précocement interrompue. Si Mahieddine Bachetarzi était surtout apprécié pour son sens de l'organisation et de l'adaptation, Allalou et Rachid Ksentini apportaient au théâtre une force et un accent populaire. Avec eux, le théâtre découvrait le petit peuple. Des types, des situations, de nouvelles expressions furent inventées et s'imposèrent facilement dans le paysage dramatique algérien. L'Histoire du théâtre en Algérie est intimement liée à celle de cet homme qui a permis la mise en place d'un appareil théâtral paradoxalement nouveau, mais marqué du sceau de la « tradition ». Il a contribué à une sorte de contamination qui a incité de nombreux hommes et femmes de l'Est et de l'Ouest du pays à se familiariser avec cet art trop récent et à constituer des troupes, avec un soutien actif de cet artiste qui excellait dans le chant. Mahieddine Bachetarzi a, en quelque sorte, permis au théâtre algérien de s'implanter durablement en Algérie et à toucher le grand public, rompant ainsi avec les expériences en arabe « littéraire » des années 10-20. Ses tournées ont également contribué à la mise en œuvre de noyaux théâtraux un peu partout et notamment dans les grandes villes. Chanteur, auteur, acteur et « metteur en scène », Mahieddine Bachetarzi était le centre de l'activité théâtrale en Algérie. La journée d'études interrogera le parcours de cet homme qui a touché à tout et qui a formé ceux qui allaient prendre en charge le destin de l'art scénique après l'Indépendance. Mais ce qui nous intéressera le plus, c'est cette vocation d'organisateur qui a mis en œuvre de nouveaux systèmes de production et de diffusion. Comment Bachetarzi a réussi à faire admettre l'expression théâtrale à des Algériens, souvent illettrés, qui se déplaçaient en masse à des spectacles donnés dans différents lieux ? Dans quelles conditions sociohistoriques, est apparue la représentation théâtrale et s'est imposée la personnalité de Bachetarzi et de ses compagnons, Allalou et Ksentini ? Quelles relations entretenait-il avec les autorités de l'époque qui avaient, d'ailleurs, censuré, plusieurs de ses pièces ? Quelles sont les raisons qui l'ont poussé à opter pour un style comique et la langue dite dialectale ? Comment arrive t-il à se réapproprier des auteurs étrangers, comme Molière par exemple, et à les algérianiser par une sorte de processus d'actualisation-adaptation ? Nous interrogerons ses adaptations de Molière et nous verrons comment faisait-il pour communiquer avec le public, séduisant les petites gens et programmant des séances pour les femmes qu'il cherchait à instruire. Rendez-vous est donc pris avec Ahmed Cheniki pour cette journée d'études consacrée à Mahieddine Bachetarzi. Ahmed Cheniki nous informe que le CRASC (Centre de Recherches en anthropologie sociale et culturelle) et l'établissement "Arts et Culture" organisent une journée d'études consacrée à Mahieddine Bachetarzi le 18 février à Alger (théâtre de Verdure). Cette activité s'inscrit dans le cadre des activités culturelles mises en œuvre par ces deux structures qui cherchent tant bien que mal à interroger les espaces artistiques et les instances mémorielles et ontologiques. D'autres rencontres sur le théâtre, le cinéma, la littérature et la représentation culturelle en général sont également programmées. Une exposition d' ouvrages (d'auteurs algériens) sur le théâtre en Algérie, dans les pays arabes et en Afrique noire est également programmée pour cette journée du 18 février. Prendront part à cette manifestation des universitaires, des journalistes et des artistes. Cela dit, il n'est pas possible d'évoquer le parcours du théâtre en Algérie sans citer un nom incontournable qui a durablement marqué la représentation dramatique algérienne : Mahieddine Bachetarzi. Décrire son itinéraire, c'est retracer inévitablement l'évolution et les ambiguïtés de l'art scénique. Grand connaisseur de la musique classique algérienne, comédien-auteur et organisateur hors-pair de l'activité théâtrale en Algérie, M. Bachetarzi était un infatigable touche à tout qui a merveilleusement réussi à poursuivre l'expérience artistique de Ksentini et de Allalou, précocement interrompue. Si Mahieddine Bachetarzi était surtout apprécié pour son sens de l'organisation et de l'adaptation, Allalou et Rachid Ksentini apportaient au théâtre une force et un accent populaire. Avec eux, le théâtre découvrait le petit peuple. Des types, des situations, de nouvelles expressions furent inventées et s'imposèrent facilement dans le paysage dramatique algérien. L'Histoire du théâtre en Algérie est intimement liée à celle de cet homme qui a permis la mise en place d'un appareil théâtral paradoxalement nouveau, mais marqué du sceau de la « tradition ». Il a contribué à une sorte de contamination qui a incité de nombreux hommes et femmes de l'Est et de l'Ouest du pays à se familiariser avec cet art trop récent et à constituer des troupes, avec un soutien actif de cet artiste qui excellait dans le chant. Mahieddine Bachetarzi a, en quelque sorte, permis au théâtre algérien de s'implanter durablement en Algérie et à toucher le grand public, rompant ainsi avec les expériences en arabe « littéraire » des années 10-20. Ses tournées ont également contribué à la mise en œuvre de noyaux théâtraux un peu partout et notamment dans les grandes villes. Chanteur, auteur, acteur et « metteur en scène », Mahieddine Bachetarzi était le centre de l'activité théâtrale en Algérie. La journée d'études interrogera le parcours de cet homme qui a touché à tout et qui a formé ceux qui allaient prendre en charge le destin de l'art scénique après l'Indépendance. Mais ce qui nous intéressera le plus, c'est cette vocation d'organisateur qui a mis en œuvre de nouveaux systèmes de production et de diffusion. Comment Bachetarzi a réussi à faire admettre l'expression théâtrale à des Algériens, souvent illettrés, qui se déplaçaient en masse à des spectacles donnés dans différents lieux ? Dans quelles conditions sociohistoriques, est apparue la représentation théâtrale et s'est imposée la personnalité de Bachetarzi et de ses compagnons, Allalou et Ksentini ? Quelles relations entretenait-il avec les autorités de l'époque qui avaient, d'ailleurs, censuré, plusieurs de ses pièces ? Quelles sont les raisons qui l'ont poussé à opter pour un style comique et la langue dite dialectale ? Comment arrive t-il à se réapproprier des auteurs étrangers, comme Molière par exemple, et à les algérianiser par une sorte de processus d'actualisation-adaptation ? Nous interrogerons ses adaptations de Molière et nous verrons comment faisait-il pour communiquer avec le public, séduisant les petites gens et programmant des séances pour les femmes qu'il cherchait à instruire. Rendez-vous est donc pris avec Ahmed Cheniki pour cette journée d'études consacrée à Mahieddine Bachetarzi.