La veille du 8 mars, les femmes ont défilé dans l'espace du local, tantôt pour des nouvelles, pour s'informer des suites réservées à leurs requêtes et parfois juste pour la plaisir, ou le besoin de discuter et d'échanger. Daouia, Salwa, Nabila sont les plus attachées à ce centre des femmes victimes de traumatismes fondé par l'association ‘'Bnet Fathma n'Soumer'', de la Mitidja, sur les hauteurs de Blida. «Nous venons, disent-elles, «surtout pour échapper au quotidien qui pèse sur nous. Cela nous permettra de décompresser», dira Nabila. «Allez-vous préparer une fête pour ce 8 mars ?» renchérit Selwa. Lila O. la coordinatrice locale répond que l'ONG préfère cette année être participative, répondre aux invitations des associations locales, pour savoir quelles sont les préoccupations les plus importantes. «Pour nous le 8 mars est un jour comme un autre» enchaîneune d'entres elles. «A Alger les femmes s'amusent, vont voir des spectacles, dînent ensemble. Ce n'est pas notre cas», ajoute t-elle. Daouia, une mère de cinq mômes, pense quant à elle, que le 8 mars ne se rapporte qu'à ces activités de loisirs, oubliant les revendications pour l'égalité, l'éducation, le droit au travail, à la santé qui constituent le fondement de cette journée internationale. Cette veuve à beaucoup à dire. Ayant vu son mari mourir sous ses yeux à Baraki lors d'un l'attentat à la voiture piégée, la vie, pour elle est faite de souffrance. L'association lui a permis, grâce à une aide et une assistance, de mettre en place son micro projet. Elle a travaillé son lopin de terrain et y a planté des herbes ménagères. «Une aide alimentaire. Cela ne va jamais m'enrichir, mais me permet de vendre mes produits et boucler les fins de mois misérables», dit-elle. Salwa, quant à elle, se dit concernée, mais différemment. Pour elle, le 8 mars ressemble aux 365 jours de l'année, elle reste l'égale de l'homme tout le temps, car elle travaille la terre aussi durement, n'a que peu de répit et jamais de loisirs. Réveil à l'aube, traire la vache, s'occuper du poulailler, ramasser le oeufs et aller les vendre au marché est aussi un travail de labeur, car ensuite il faut bien évidemment s'occuper des enfants. Pour la coordinatrice de l'association, le travail de suivi et l'aide à la réinsertion sont nécessaires, dans la mesure ou les femmes sont souvent stigmatisées ou font l'objet de menaces quant elles tentent de travailler à l'extérieur de la porte des maisons de leurs familles. Nombreuses sont celles qui disent avoir été battues par un proche. A la fin de cette journée du 8 Mars, toutes ces femmes quittent le local, reprennent le chemin de leurs douars. La veille du 8 mars, les femmes ont défilé dans l'espace du local, tantôt pour des nouvelles, pour s'informer des suites réservées à leurs requêtes et parfois juste pour la plaisir, ou le besoin de discuter et d'échanger. Daouia, Salwa, Nabila sont les plus attachées à ce centre des femmes victimes de traumatismes fondé par l'association ‘'Bnet Fathma n'Soumer'', de la Mitidja, sur les hauteurs de Blida. «Nous venons, disent-elles, «surtout pour échapper au quotidien qui pèse sur nous. Cela nous permettra de décompresser», dira Nabila. «Allez-vous préparer une fête pour ce 8 mars ?» renchérit Selwa. Lila O. la coordinatrice locale répond que l'ONG préfère cette année être participative, répondre aux invitations des associations locales, pour savoir quelles sont les préoccupations les plus importantes. «Pour nous le 8 mars est un jour comme un autre» enchaîneune d'entres elles. «A Alger les femmes s'amusent, vont voir des spectacles, dînent ensemble. Ce n'est pas notre cas», ajoute t-elle. Daouia, une mère de cinq mômes, pense quant à elle, que le 8 mars ne se rapporte qu'à ces activités de loisirs, oubliant les revendications pour l'égalité, l'éducation, le droit au travail, à la santé qui constituent le fondement de cette journée internationale. Cette veuve à beaucoup à dire. Ayant vu son mari mourir sous ses yeux à Baraki lors d'un l'attentat à la voiture piégée, la vie, pour elle est faite de souffrance. L'association lui a permis, grâce à une aide et une assistance, de mettre en place son micro projet. Elle a travaillé son lopin de terrain et y a planté des herbes ménagères. «Une aide alimentaire. Cela ne va jamais m'enrichir, mais me permet de vendre mes produits et boucler les fins de mois misérables», dit-elle. Salwa, quant à elle, se dit concernée, mais différemment. Pour elle, le 8 mars ressemble aux 365 jours de l'année, elle reste l'égale de l'homme tout le temps, car elle travaille la terre aussi durement, n'a que peu de répit et jamais de loisirs. Réveil à l'aube, traire la vache, s'occuper du poulailler, ramasser le oeufs et aller les vendre au marché est aussi un travail de labeur, car ensuite il faut bien évidemment s'occuper des enfants. Pour la coordinatrice de l'association, le travail de suivi et l'aide à la réinsertion sont nécessaires, dans la mesure ou les femmes sont souvent stigmatisées ou font l'objet de menaces quant elles tentent de travailler à l'extérieur de la porte des maisons de leurs familles. Nombreuses sont celles qui disent avoir été battues par un proche. A la fin de cette journée du 8 Mars, toutes ces femmes quittent le local, reprennent le chemin de leurs douars.