Les menaces de la cour de la Haye ne semblent pas inquiéter le président soudanais Omar El Béchir. Les menaces de la cour de la Haye ne semblent pas inquiéter le président soudanais Omar El Béchir. Dès l'annonce de la délivrance d'un mandat d'arrêt par la CPI, le procureur de cette instance judiciaire internationale, Luis Moreno-Ocampo, avait indiqué qu'il n'y a pas d'immunité pour Omar El Béchir : «dès qu'il voyagera dans l'espace aérien international, il pourra être arrêté». Cela ne semble pas perturber outre mesure les autorités de Khartoum. Non seulement, le gouvernement soudanais affirme qu'il ne reconnaît pas les décisions de la Cour pénale internationale, dont il rejette la compétetnce, mais en plus, il considère que le mandat d'arrêt est une violation grave de sa souveraineté. C'est la première fois, en effet, que la cour de la Haye lance un mandat d'arrêt contre un chef d'état en exercice, et il se trouve que cela concerne un état arabe. La politique de deux poids deux mesures est flagrante et le parti pris tout autant. Parallèlement, une bataille macabre sur les chiffres est lancée. Alors que la CPI parle de 300 000 morts au Darfour, Khartoum n'en a comptabilisés que 10.000. Quand au ministre des Affaires étrangères soudanais, Ali Karti, il a annoncé hier qu'Omar El-Béchir allait participer à la fin du mois de mars à deux sommets au Qatar, le sommet arabe et le sommet arabe-Amérique latine, en dépit du mandat d'arrêt lancé le 4 mars contre lui par la CPI, à La Haye, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour. Concernant justement cette province, il faut savoir que le Soudan a rejeté de nouveau la tenue d'une conférence internationale sur le Darfour incluant les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, après une demande en ce sens du chef de la diplomatie égyptienne en visite à Khartoum. «Nous nous opposons à un nouveau forum auquel participeraient la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis», a déclaré le ministre d'Etat aux Affaires étrangères soudanais, Ali Karti, lors d'une conférence de presse. A l'issue de pourparlers à Doha, au Qatar, avec le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM), un des plus importants groupes rebelles du Darfour, l'Egypte avait proposé la tenue d'une conférence internationale sur le Darfour. Le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, est revenu à la charge samedi lors d'un entretien à Khartoum avec le président Omar el Bachir, affirmant que la proposition n'était «pas égyptienne mais avait été lancée par la Ligue arabe en juillet 2008, soit avant les pourparlers de Doha». «Nous voulons une solution pour toutes les crises que le Soudan traverse actuellement, incluant le Darfour, la mise en oeuvre de l'accord de paix Nord-Sud et le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre le président soudanais Omar El Béachir pour crimes de guerre et contre l'humanité au Darfour», a-t-il dit à la presse, à l'issue de sa rencontre avec M. El Béchir. «La proposition de la Ligue arabe, c'est ce que nous avons mis en oeuvre à Doha», a déclaré M. Karti. Le Darfour, une région de l'ouest du Soudan, est en proie depuis 2003, à un conflit complexe opposant une myriade de groupes rebelles au gouvernement central de Khartoum. Pendant ce temps, en réponse à son inculpation, le 4 mars, le président soudanais Omar El Béchir, n'a pas tardé à répliquer. Il l'a fait sans état d'âme en ordonnant l'expulsion des plus importantes organisations humanitaires internationales présentes au Darfour, cette immense zone de l'est du Soudan. Le président El-Béchir a accusé les humanitaires d'être «des espions et des voleurs». Dès l'annonce de la délivrance d'un mandat d'arrêt par la CPI, le procureur de cette instance judiciaire internationale, Luis Moreno-Ocampo, avait indiqué qu'il n'y a pas d'immunité pour Omar El Béchir : «dès qu'il voyagera dans l'espace aérien international, il pourra être arrêté». Cela ne semble pas perturber outre mesure les autorités de Khartoum. Non seulement, le gouvernement soudanais affirme qu'il ne reconnaît pas les décisions de la Cour pénale internationale, dont il rejette la compétetnce, mais en plus, il considère que le mandat d'arrêt est une violation grave de sa souveraineté. C'est la première fois, en effet, que la cour de la Haye lance un mandat d'arrêt contre un chef d'état en exercice, et il se trouve que cela concerne un état arabe. La politique de deux poids deux mesures est flagrante et le parti pris tout autant. Parallèlement, une bataille macabre sur les chiffres est lancée. Alors que la CPI parle de 300 000 morts au Darfour, Khartoum n'en a comptabilisés que 10.000. Quand au ministre des Affaires étrangères soudanais, Ali Karti, il a annoncé hier qu'Omar El-Béchir allait participer à la fin du mois de mars à deux sommets au Qatar, le sommet arabe et le sommet arabe-Amérique latine, en dépit du mandat d'arrêt lancé le 4 mars contre lui par la CPI, à La Haye, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour. Concernant justement cette province, il faut savoir que le Soudan a rejeté de nouveau la tenue d'une conférence internationale sur le Darfour incluant les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, après une demande en ce sens du chef de la diplomatie égyptienne en visite à Khartoum. «Nous nous opposons à un nouveau forum auquel participeraient la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis», a déclaré le ministre d'Etat aux Affaires étrangères soudanais, Ali Karti, lors d'une conférence de presse. A l'issue de pourparlers à Doha, au Qatar, avec le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM), un des plus importants groupes rebelles du Darfour, l'Egypte avait proposé la tenue d'une conférence internationale sur le Darfour. Le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, est revenu à la charge samedi lors d'un entretien à Khartoum avec le président Omar el Bachir, affirmant que la proposition n'était «pas égyptienne mais avait été lancée par la Ligue arabe en juillet 2008, soit avant les pourparlers de Doha». «Nous voulons une solution pour toutes les crises que le Soudan traverse actuellement, incluant le Darfour, la mise en oeuvre de l'accord de paix Nord-Sud et le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre le président soudanais Omar El Béachir pour crimes de guerre et contre l'humanité au Darfour», a-t-il dit à la presse, à l'issue de sa rencontre avec M. El Béchir. «La proposition de la Ligue arabe, c'est ce que nous avons mis en oeuvre à Doha», a déclaré M. Karti. Le Darfour, une région de l'ouest du Soudan, est en proie depuis 2003, à un conflit complexe opposant une myriade de groupes rebelles au gouvernement central de Khartoum. Pendant ce temps, en réponse à son inculpation, le 4 mars, le président soudanais Omar El Béchir, n'a pas tardé à répliquer. Il l'a fait sans état d'âme en ordonnant l'expulsion des plus importantes organisations humanitaires internationales présentes au Darfour, cette immense zone de l'est du Soudan. Le président El-Béchir a accusé les humanitaires d'être «des espions et des voleurs».