«Il n'y a peut-être pas de jours de notre enfance que nous ayons si pleinement vécus que ceux que nous avons cru laisser sans les vivre, ceux que nous avons passés avec un livre préféré»*. «Il n'y a peut-être pas de jours de notre enfance que nous ayons si pleinement vécus que ceux que nous avons cru laisser sans les vivre, ceux que nous avons passés avec un livre préféré»*. Le Centre culturel français d'Alger (CCFA) organise jusqu'au 31 mars une exposition thématique dédiée au grand écrivain Marcel Proust. Cette exposition met en lumière des sujets chers à Marcel Proust à l'instar du snobisme, de l'art, du temps, du souvenir... Tout au long de sa vie, cet amoureux des mots a entretenu une correspondance plus que riche, aussi bien avec des membres de sa famille ou ses amis, qu'avec ses détracteurs. Tous les sujets étaient abordés : actualité littéraire, économique ou bien encore politique. Bien évidemment, il ne destinait pas ces lettres à la publication, mais à sa mort, elles furent rassemblées ; certaines par son frère Robert qui en édita 6 volumes, et d'autres par Philip Kolb qui en édita plusieurs recueils. Les documents exposés au CCFA permettent de mieux comprendre le développement de l'œuvre de Proust, mais également d'avoir une autre vision de certains événements de son temps (l'affaire Dreyfus, la Première Guerre mondiale, le procès d'Oscar Wilde…). A travers cette exposition, les visiteurs pourront découvrir de larges extraits de ses œuvres et repères chronologiques qui s'entrecroisent et qui invitent à relire et à découvrir l'auteur des «journées de lecture.» Avec son œuvre ‘'A la recherche du temps perdu'', Marcel Proust est devenu l'un des écrivains les plus célèbres du XXe siècle. Ainsi, les critiques littéraires le considèrent souvent comme étant l'auteur d'un seul livre. Car son œuvre ‘'A la recherche du temps perdu'' est en fait une somme monumentale sur laquelle l'auteur a consacré sa vie entière d'écrivain. Le premier volume, ‘'Du Côté de chez Swann'', publié en 1913 à compte d'auteur, ne rencontre aucun succès. Mais en 1919, lorsqu'il publie le second volume, ‘'A l'ombre des jeunes filles en fleurs'', le titre reçoit le Prix Goncourt. Viennent ensuite ‘'Le Côté de Guermantes'', (1920), ‘'Sodome et Gomorrhe'' (1921). Après la mort de Proust sont publiés ‘'La Prisonnière'' (1923), ‘'La Fugitive'' (1925) et ‘'Le Temps retrouvé'' (1927). C'est en 1907 que Proust commence ‘'À La Recherche du Temps Perdu'', et déjà il en possède le plan, qu'il a conçu «comme une cathédrale». En fait, le dernier chapitre du dernier volume a été écrit tout de suite après le premier chapitre du premier volume. Le narrateur de La Recherche écrit sous le «je» autobiographique qui revit son passé tout en le narrant (il vit l'action et en fait le récit). L'expérience est donc revécue plutôt que vécue, cette introspection permet donc l'insertion de nombreuses dimensions (réflexions, rapprochements) qui se mêlent aux souvenirs. Le narrateur est une sorte de conscience morale de l'œuvre, tout ce que lecteur voit est vécu par le narrateur, et vu par ses yeux; le lecteur ne connaît rien d'autre que ce que le narrateur connaît. Le résultat est une sensation de solitude de la conscience, qui forge la réalité, la crée par l'imagination et les désirs : «Seule la perception erronée place tout dans l'objet, quand tout est dans l'esprit», note Proust. K. H. *Marcel Proust "A la recherche du temps perdu" Le Centre culturel français d'Alger (CCFA) organise jusqu'au 31 mars une exposition thématique dédiée au grand écrivain Marcel Proust. Cette exposition met en lumière des sujets chers à Marcel Proust à l'instar du snobisme, de l'art, du temps, du souvenir... Tout au long de sa vie, cet amoureux des mots a entretenu une correspondance plus que riche, aussi bien avec des membres de sa famille ou ses amis, qu'avec ses détracteurs. Tous les sujets étaient abordés : actualité littéraire, économique ou bien encore politique. Bien évidemment, il ne destinait pas ces lettres à la publication, mais à sa mort, elles furent rassemblées ; certaines par son frère Robert qui en édita 6 volumes, et d'autres par Philip Kolb qui en édita plusieurs recueils. Les documents exposés au CCFA permettent de mieux comprendre le développement de l'œuvre de Proust, mais également d'avoir une autre vision de certains événements de son temps (l'affaire Dreyfus, la Première Guerre mondiale, le procès d'Oscar Wilde…). A travers cette exposition, les visiteurs pourront découvrir de larges extraits de ses œuvres et repères chronologiques qui s'entrecroisent et qui invitent à relire et à découvrir l'auteur des «journées de lecture.» Avec son œuvre ‘'A la recherche du temps perdu'', Marcel Proust est devenu l'un des écrivains les plus célèbres du XXe siècle. Ainsi, les critiques littéraires le considèrent souvent comme étant l'auteur d'un seul livre. Car son œuvre ‘'A la recherche du temps perdu'' est en fait une somme monumentale sur laquelle l'auteur a consacré sa vie entière d'écrivain. Le premier volume, ‘'Du Côté de chez Swann'', publié en 1913 à compte d'auteur, ne rencontre aucun succès. Mais en 1919, lorsqu'il publie le second volume, ‘'A l'ombre des jeunes filles en fleurs'', le titre reçoit le Prix Goncourt. Viennent ensuite ‘'Le Côté de Guermantes'', (1920), ‘'Sodome et Gomorrhe'' (1921). Après la mort de Proust sont publiés ‘'La Prisonnière'' (1923), ‘'La Fugitive'' (1925) et ‘'Le Temps retrouvé'' (1927). C'est en 1907 que Proust commence ‘'À La Recherche du Temps Perdu'', et déjà il en possède le plan, qu'il a conçu «comme une cathédrale». En fait, le dernier chapitre du dernier volume a été écrit tout de suite après le premier chapitre du premier volume. Le narrateur de La Recherche écrit sous le «je» autobiographique qui revit son passé tout en le narrant (il vit l'action et en fait le récit). L'expérience est donc revécue plutôt que vécue, cette introspection permet donc l'insertion de nombreuses dimensions (réflexions, rapprochements) qui se mêlent aux souvenirs. Le narrateur est une sorte de conscience morale de l'œuvre, tout ce que lecteur voit est vécu par le narrateur, et vu par ses yeux; le lecteur ne connaît rien d'autre que ce que le narrateur connaît. Le résultat est une sensation de solitude de la conscience, qui forge la réalité, la crée par l'imagination et les désirs : «Seule la perception erronée place tout dans l'objet, quand tout est dans l'esprit», note Proust. K. H. *Marcel Proust "A la recherche du temps perdu"