Hier, c'était le sixième jour de la campagne électorale pour l'élection présidentielle du 9 avril 2009. Les six candidats en lice pour le Palais d'El Mouradia investissent le terrain et paient de leurs personnes l'effort de convaincre les électeurs de participer en masse à ce scrutin populaire et pourquoi pas, arracher un bulletin de vote en leur faveur. Tous les sujets qui fâchent et ceux les plus sensibles sont abordés par les postulants à la magistrature suprême. Hier, c'était le sixième jour de la campagne électorale pour l'élection présidentielle du 9 avril 2009. Les six candidats en lice pour le Palais d'El Mouradia investissent le terrain et paient de leurs personnes l'effort de convaincre les électeurs de participer en masse à ce scrutin populaire et pourquoi pas, arracher un bulletin de vote en leur faveur. Tous les sujets qui fâchent et ceux les plus sensibles sont abordés par les postulants à la magistrature suprême. Des questions qui préoccupent au plus haut point les Algériens dans leurs différentes sensibilités. Si l'un des candidats opte pour la continuité du programme de développement national déjà mis en œuvre et qui a donné des fruits, les cinq autres plaident pour un changement radical des pratiques et des modes de gestion des affaires du pays. Une liberté de ton qui donne du tonus à cette campagne . Une mesure qui semble captiver l'attention de l'électorat appelé en dernier ressort à se prononcer le jour du scrutin. Voici les points forts des programmes électoraux. Réconciliation nationale Après le round d'observation des premiers jours écoulés, les candidats passent à l'offensive et abattent une à une les cartes de leur programme électoral. Le thème de la Réconciliation nationale, un sujet controversé et qui tient en haleine de larges couches de populations confrontées durant plus d'une décennie aux affres du terrorisme, tient le haut du pavé. Le candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika, lui, joue dans son carré sur ce registre. Il a une bonne avance sur les autres candidats sur ce dossier. L'initiateur de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale ne se suffit plus du repentir des terroristes et leurs responsables. «J'exige un pardon public au peuple». Une exigence qu'il a faite à partir de Tissemsilt, wilaya où les terroristes ont fait toute abstraction d'état d'âme pour perpétrer des carnages à l'encontre de populations isolées et désarmées. Le président sortant qui brigue pour un troisième mandat n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour accabler les responsables du terrorisme qui «ont tué nos enfants, éventré nos femmes, détruit nos structures», s'exclamant qu' «ils ne doivent pas s'en sortir comme s'ils n'avaient rien fait». A certaines parties qui exigent «encore plus» de mesures, il a rétorqué: «Vous avez saboté le pays et vous voulez revenir de nouveau sur la scène», rappelant qu'en dépit de tout ce qui s'est passé, «le peuple a été magnanime à votre égard». Le candidat du FNA (Front national zlgérien), Moussa Touati n'est pas loin de penser la même chose. Selon lui, la Réconciliation nationale «doit se faire dans la justice et l'équité» et «la solution consiste à déterminer qui est l'agresseur et qui est l'agressé». Pour Louisa Hanoune, candidate du PT (Parti des travailleurs), la Charte pour la paix et la réconciliation nationale comporte «des contradictions» et il faut ouvrir «les dossiers sensibles», qui seront ouverts tôt ou tard. «Il y a le dossier des disparus, l'indemnisation des commerçants, le statut des femmes violées», a-t-elle souligné au cours de ses différentes sorties. Ramant à contre courant de ces candidats, le candidat islamiste du parti El Islah, Djahid Younsi, plaide lui pour «une amnistie générale, s'il le faut, pour tourner la page de la tragédie nationale». Approfondissement du processus de réconciliation nationale pour consolider la sécurité et la paix sociale, plaide pour sa part, le candidat Mohamed Saïd. Il en découlera, selon lui, «la réconciliation du pouvoir avec la société, de nouvelles relations basées sur la liquidation de toutes les séquelles de la tragédie nationale». Le secteur de la santé, qui est en ébullition ces derniers jours, a retenu l'attention des candidats C'est à partir de Tlemcen que le candidat Abdelaziz Bouteflika, a demandé une étude globale sur la politique de santé en Algérie, en mettant l'accent sur l'absence d'une politique de la santé publique en Algérie soutenant que le pays a besoin d'une politique de santé publique, avant de faire remarquer la nécessité de rencontres nationales et régionales autour de la question. La même exigence est formulée par Fawzi Rebaïne, candidat de AHD 54. Il plaide pour la refonte du système de santé qui inclurait la réforme des hôpitaux, la réhabilitation des praticiens de la santé ainsi que le renforcement du Fonds d'indemnisation de la Caisse de sécurité sociale. Le candidat d'El Islah, Djahid Younsi, quant à lui, se contente de «déplorer la détérioration des prestations sanitaires», sans pour autant proposer une alternative pour les améliorer. Tous les autres candidats sont unanimes pour souligner que ce secteur en Algérie est malade de ses hôpitaux et de ses structures sanitaires de proximité et qu'il faut une refonte globale de ce système qui englouti des milliards de dinars annuellement sans qu'il soit aussi performant dans la prise en charge des malades ou l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des praticiens à tous les échelons. La femme Le sujet de la femme revient au-devant de l'actualité à la faveur du dernier amendement de la Constitution qui élargit les droits de la femme à la représentation politique au sein des assemblées élues. Système de quotas ou approche par la compétence, les propositions des candidats divergent sur cette question. La candidate du PT, Louisa Hanoune donne le ton sur ce registre. Selon elle, «ceux qui parlent de quotas veulent utiliser les femmes à des fins politiques». Elle s'engage, si elle est élue à «accorder plus de facilités aux femmes pour exercer l'activité politique». Comment ? C'est bien simple. Elle donne la promesse d' «enlever tous les obstacles qui freinent l'activité politique des femmes». Pour Moussa Touati, «l'égalité des droits et des devoirs de chaque Algérien quel que soit son rang social», sera consacré. Il plaide pour «le respect et la considération pour la femme qu'elle soit au foyer ou travailleuse». Le candidat Mohamed Saïd est lui aussi pour «l'attribution d'un rôle politique actif à la femme dans les fonctions supérieures de l'Etat, et les instances élues», avertissant qu' « il va de soi que ce rôle doit s'inscrire dans un cadre qui prenne en charge les impératifs de la modernité, le respect de nos valeurs islamiques, et corresponde à la mission de préservation par la femme de la cohésion de la cellule familiale et de l'enfance». Le président de AHD 54, lui, réserve une place prépondérante à la femme. Selon lui, « l'Etat ne fait rien pour donner à la femme sa place qu'elle mérite dans le système économique et politique». L'évolution doit se faire, appelle-t- il « à travers la société, et non pas seulement à travers des slogans». Il reste que Djahid Younsi, candidat d'El-Islah estime que «la femme a conquis ses droits depuis l'avènement de l'Islam». Il ne suffit plus de se contenter, selon lui, «de discours sur les droits de la femme». Il propose du concret comme la révision des textes qui protègent la femme sur son lieu de travail, l'accès à l'instruction, l'accès aux hautes fonctions et cela dans le respect de nos valeurs civilisationnelles. Quant au candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika, il fait ressortir les décisions courageuses prises durant la dernière décennie comme la révision du Code de la famille, et son appel à l'ensemble des partis pour accorder aux femmes davantage de droits politiques. Dans ce cadre, il est souligné que «c'est le seul président de la République depuis l'Indépendance qui a ouvert des postes de haute responsabilité à la femme comme wali, ambassadeur, et ministre ». Des questions qui préoccupent au plus haut point les Algériens dans leurs différentes sensibilités. Si l'un des candidats opte pour la continuité du programme de développement national déjà mis en œuvre et qui a donné des fruits, les cinq autres plaident pour un changement radical des pratiques et des modes de gestion des affaires du pays. Une liberté de ton qui donne du tonus à cette campagne . Une mesure qui semble captiver l'attention de l'électorat appelé en dernier ressort à se prononcer le jour du scrutin. Voici les points forts des programmes électoraux. Réconciliation nationale Après le round d'observation des premiers jours écoulés, les candidats passent à l'offensive et abattent une à une les cartes de leur programme électoral. Le thème de la Réconciliation nationale, un sujet controversé et qui tient en haleine de larges couches de populations confrontées durant plus d'une décennie aux affres du terrorisme, tient le haut du pavé. Le candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika, lui, joue dans son carré sur ce registre. Il a une bonne avance sur les autres candidats sur ce dossier. L'initiateur de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale ne se suffit plus du repentir des terroristes et leurs responsables. «J'exige un pardon public au peuple». Une exigence qu'il a faite à partir de Tissemsilt, wilaya où les terroristes ont fait toute abstraction d'état d'âme pour perpétrer des carnages à l'encontre de populations isolées et désarmées. Le président sortant qui brigue pour un troisième mandat n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour accabler les responsables du terrorisme qui «ont tué nos enfants, éventré nos femmes, détruit nos structures», s'exclamant qu' «ils ne doivent pas s'en sortir comme s'ils n'avaient rien fait». A certaines parties qui exigent «encore plus» de mesures, il a rétorqué: «Vous avez saboté le pays et vous voulez revenir de nouveau sur la scène», rappelant qu'en dépit de tout ce qui s'est passé, «le peuple a été magnanime à votre égard». Le candidat du FNA (Front national zlgérien), Moussa Touati n'est pas loin de penser la même chose. Selon lui, la Réconciliation nationale «doit se faire dans la justice et l'équité» et «la solution consiste à déterminer qui est l'agresseur et qui est l'agressé». Pour Louisa Hanoune, candidate du PT (Parti des travailleurs), la Charte pour la paix et la réconciliation nationale comporte «des contradictions» et il faut ouvrir «les dossiers sensibles», qui seront ouverts tôt ou tard. «Il y a le dossier des disparus, l'indemnisation des commerçants, le statut des femmes violées», a-t-elle souligné au cours de ses différentes sorties. Ramant à contre courant de ces candidats, le candidat islamiste du parti El Islah, Djahid Younsi, plaide lui pour «une amnistie générale, s'il le faut, pour tourner la page de la tragédie nationale». Approfondissement du processus de réconciliation nationale pour consolider la sécurité et la paix sociale, plaide pour sa part, le candidat Mohamed Saïd. Il en découlera, selon lui, «la réconciliation du pouvoir avec la société, de nouvelles relations basées sur la liquidation de toutes les séquelles de la tragédie nationale». Le secteur de la santé, qui est en ébullition ces derniers jours, a retenu l'attention des candidats C'est à partir de Tlemcen que le candidat Abdelaziz Bouteflika, a demandé une étude globale sur la politique de santé en Algérie, en mettant l'accent sur l'absence d'une politique de la santé publique en Algérie soutenant que le pays a besoin d'une politique de santé publique, avant de faire remarquer la nécessité de rencontres nationales et régionales autour de la question. La même exigence est formulée par Fawzi Rebaïne, candidat de AHD 54. Il plaide pour la refonte du système de santé qui inclurait la réforme des hôpitaux, la réhabilitation des praticiens de la santé ainsi que le renforcement du Fonds d'indemnisation de la Caisse de sécurité sociale. Le candidat d'El Islah, Djahid Younsi, quant à lui, se contente de «déplorer la détérioration des prestations sanitaires», sans pour autant proposer une alternative pour les améliorer. Tous les autres candidats sont unanimes pour souligner que ce secteur en Algérie est malade de ses hôpitaux et de ses structures sanitaires de proximité et qu'il faut une refonte globale de ce système qui englouti des milliards de dinars annuellement sans qu'il soit aussi performant dans la prise en charge des malades ou l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des praticiens à tous les échelons. La femme Le sujet de la femme revient au-devant de l'actualité à la faveur du dernier amendement de la Constitution qui élargit les droits de la femme à la représentation politique au sein des assemblées élues. Système de quotas ou approche par la compétence, les propositions des candidats divergent sur cette question. La candidate du PT, Louisa Hanoune donne le ton sur ce registre. Selon elle, «ceux qui parlent de quotas veulent utiliser les femmes à des fins politiques». Elle s'engage, si elle est élue à «accorder plus de facilités aux femmes pour exercer l'activité politique». Comment ? C'est bien simple. Elle donne la promesse d' «enlever tous les obstacles qui freinent l'activité politique des femmes». Pour Moussa Touati, «l'égalité des droits et des devoirs de chaque Algérien quel que soit son rang social», sera consacré. Il plaide pour «le respect et la considération pour la femme qu'elle soit au foyer ou travailleuse». Le candidat Mohamed Saïd est lui aussi pour «l'attribution d'un rôle politique actif à la femme dans les fonctions supérieures de l'Etat, et les instances élues», avertissant qu' « il va de soi que ce rôle doit s'inscrire dans un cadre qui prenne en charge les impératifs de la modernité, le respect de nos valeurs islamiques, et corresponde à la mission de préservation par la femme de la cohésion de la cellule familiale et de l'enfance». Le président de AHD 54, lui, réserve une place prépondérante à la femme. Selon lui, « l'Etat ne fait rien pour donner à la femme sa place qu'elle mérite dans le système économique et politique». L'évolution doit se faire, appelle-t- il « à travers la société, et non pas seulement à travers des slogans». Il reste que Djahid Younsi, candidat d'El-Islah estime que «la femme a conquis ses droits depuis l'avènement de l'Islam». Il ne suffit plus de se contenter, selon lui, «de discours sur les droits de la femme». Il propose du concret comme la révision des textes qui protègent la femme sur son lieu de travail, l'accès à l'instruction, l'accès aux hautes fonctions et cela dans le respect de nos valeurs civilisationnelles. Quant au candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika, il fait ressortir les décisions courageuses prises durant la dernière décennie comme la révision du Code de la famille, et son appel à l'ensemble des partis pour accorder aux femmes davantage de droits politiques. Dans ce cadre, il est souligné que «c'est le seul président de la République depuis l'Indépendance qui a ouvert des postes de haute responsabilité à la femme comme wali, ambassadeur, et ministre ».