Après 19 jours de meetings, de promesses, de discours, de déplacements sur le terrain, de travail de proximité, de rencontres avec les citoyens, de réunions, d'interventions à la télévision et à la radio, d'affichage, de distribution de programmes des candidats, de sensibilisation des électeurs sur l'importance du vote, la campagne électorale pour l'élection présidentielle du 9 avril a pris fin hier à minuit, comme prévu par la loi électorale. Les candidats et leurs staffs ont profité de la journée d'hier pour lancer les derniers appels aux électeurs afin de se mobiliser le jour du scrutin. En effet, dans deux jours, quelque 20 623 608 électeurs et électrices prendront le chemin des urnes pour élire le président de la République pour un mandat de cinq ans. Jeudi, les Algériens auront à choisir entre six postulants à la magistrature suprême. Abdelaziz Bouteflika, Louisa Hanoune, Ali Fawzi Rebaïne, Moussa Touati, Mohamed Saïd et Mohamed Djahid Younsi ont sillonné toutes les régions du pays pour expliquer aux citoyens les grandes lignes de leur programme, mais également et surtout dans l'espoir de gagner leurs voix. A cet effet, les candidats au scrutin présidentiel et leurs représentants locaux ont déployé tous les moyens nécessaires à la réussite de l'élection. Les staffs des candidats ont mis en place des stratégies pour atteindre l'objectif recherché : mobiliser le plus grand nombre d'électeurs le jour J. «Le président de la République doit jouir de la confiance de la majorité écrasante de son peuple», a déclaré le candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika, le 12 février lors de l'annonce de sa candidature. Par ailleurs, dans tous les meetings qu'il a animés, Bouteflika a appelé les Algériens à voter massivement en faveur du candidat de leur choix. «Je ne vous demande de me soutenir, mais de soutenir l'Algérie», a souligné Bouteflika à Médéa où il a appelé au patriotisme des Algériens pour «prouver aux étrangers que notre peuple s'intéresse à la vie politique de son pays». Un message véhiculé également par les autres candidats qui ont consenti d'énormes efforts pour convaincre les électeurs à voter. A quarante-huit heures du scrutin, les directions des candidats se consacreront aux dernières «retouches», à savoir la mise en place d'un dispositif de surveillance et de contrôle du scrutin présidentiel. Les résultats de l'élection, à l'issue du dépouillement qui se fera dans la soirée de jeudi, témoigneront sans doute de la capacité de mobilisation de chaque candidat.