L'Algérie n'est plus une simple zone de transit mais un pays touché de plein fouet par le phénomène de la consommation de drogue. Sa position de voisinage avec le premier pays producteur de cannabis, le Maroc, l'expose à une menace permanente et croissante. L'Algérie n'est plus une simple zone de transit mais un pays touché de plein fouet par le phénomène de la consommation de drogue. Sa position de voisinage avec le premier pays producteur de cannabis, le Maroc, l'expose à une menace permanente et croissante. «Il est temps de se réveiller. Je lance de cette tribune qui m'est offerte un signal d'alerte pour combattre le phénomène de la drogue qui a pris de l'ampleur et qui menace notre jeunesse et la société tout entière.» L'auteur de ce signal fort est le directeur général de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, Abdelmalek Sayah. C'était en décembre 2006, lors de la première journée de la Conférence internationale placée sous le thème «Rôle de la recherche scientifique pour l'élaboration de politiques de lutte contre la drogue» qui s'est tenue les 3 et 4 décembre au Cercle national de l'armée à Alger. Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. C'est presque tous les jours que Dieu fait que les services de sécurité annoncent d'importantes quantités de drogue saisies. Ce ne sont plus des grammes ou des kilogammes, mais des quintaux et des tonnes. L'Algérie n'est plus une simple zone de transit mais un pays touché de plein fouet par le phénomène de la consommation de la drogue. Sa position de voisinage avec le premier pays producteur de cannabis, le Maroc, l'expose à une menace permanente et croissante. Et à regarder les statistiques fournies par notamment la Gendarmerie nationale, c'est à la frontière ouest du pays que s'effectue le plus gros du trafic de drogue. Le 12 avril dernier, deux sacs en plastique contenant 74 kilogrammes de kif traité rejetés par les vagues ont été récupérés sur des plages des wilayas d'Aïn Temouchent. Pas plus loin, dans la wilaya d'Oran, et presque au même moment, un autre sac contenant 25 kg de kif traité et rejeté par la mer a été récupéré par les gendarmes sur la plage de Mansourah, commune d'Aïn-Turk. Quelques jours auparavant, le dimanche 5 avril, cinq tonnes de cannabis ont été saisies à Rouiba près d'Alger par la Gendarmerie nationale. Cette quantité conditionnée dans des boîtes de 5, 10, 15 et 25 kg et dissimulée dans des containers frigorifiques au port sec de Rouiba était destinée au marché européen, selon la gendarmerie. Rebelote le 13 avril dans la région d'Aïn-Témouchent. Une quantité de 26 quintaux de kif traité a été saisie à bord d'un pneumatique près de la plage de Sbiaât par les éléments du groupement de la Gendarmerie nationale de Ain Temouchent. Depuis le début 2009, quelque 31 quintaux de kif traité, dont cinq quintaux rejetés par la mer, ont été saisis par la gendarmerie de Ain Temouchent. La situation est inquiétante. Il y a pire. Longtemps considérée pays de transit, l'Algérie se transforme, en douceur, en un pays producteur de drogue, selon Abdelmalek Sayah. La sonnette d'alarme est tirée. Il y a eu, en avril 2007, cinq nouvelles affaires, après celles de Bejaïa, liées à la culture de l'opium au Sud du pays. Ces affaires concernent les 100.000 plants d'opium découverts à Adrar. Des faits qui autorisent le premier responsable de la lutte contre la drogue à évoquer la généralisation de cette culture à travers le pays. Selon lui, plusieurs champs se préparaient dans les régions isolées, notamment à l'intérieur et au sud du pays, principalement à Béjaïa, Batna, Tizi Ouzou et à Béchar. Et qui sait si d'autres wilayas du pays n'ont pas franchi entre temps la ligne rouge. Le marché des stupéfiants, très juteux, suscite bien des convoitises. Ce sont des centaines de personnes qui sont arrêtées par les services de sécurité pour trafic et usage de stupéfiants et de substances psychotropes et parmi eux des étrangers. Ce qui fait penser qu'il y a des réseaux organisés et structurés en Afrique subsaharienne (Niger, Mali, Tchad, Sénégal et Nigeria) en rapport avec d'autres réseaux européens et asiatiques. Les saisies de cannabis qui ont avoisiné 38 tonnes en 2008 pourraient atteindre 60 tonnes en 2009, selon la gendarmerie. Déjà, durant le premier trimestre 2009, quinze tonnes de drogue ont été saisies à travers le pays, selon les chiffres officiels. Et ce ne sera que la partie visible de l'iceberg. « Nous ne savons pas quelle est la quantité de drogue qui entre en Algérie. Nous avons 6.000 km de frontières et 1.200 km de côtes qui nécessitent bien plus de moyens humains et matériels pour mieux les surveiller », a relèvé le premier responsable de la lutte contre la drogue. Et qu'est-ce qu'il y a lieu de faire pour stopper ou du moins contenir dans les limite du tolérable ce phénomène ? Il y a bien sûr le rôle de la famille dans la prévention et la lutte contre la drogue. Il faudrait, aussi, soulever les problèmes socioéconomiques qui poussent certaines personnes à verser dans la culture de la drogue qui leur permet de gagner beaucoup d'argent en une période courte. La prise en charge de ce phénomène nécessite, selon les spécialistes de la question, la mobilisation de tout le monde, des institutions de l'Etat au simple citoyen. Et ce ne sera pas suffisant. Le fléau est devenu, en cette ère de mondialisation des échanges, un phénomène transnational. Le salut pourrait provenir d'une coopération à grande échelle de tous les pays pour des échanges d'informations et de concertations pour dresser des filets à même de contrer efficacement le menu fretin et les gros bonnets qui cultivent ou commercialisent cette substance qui fait des ravages au sein des populations. «Il est temps de se réveiller. Je lance de cette tribune qui m'est offerte un signal d'alerte pour combattre le phénomène de la drogue qui a pris de l'ampleur et qui menace notre jeunesse et la société tout entière.» L'auteur de ce signal fort est le directeur général de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, Abdelmalek Sayah. C'était en décembre 2006, lors de la première journée de la Conférence internationale placée sous le thème «Rôle de la recherche scientifique pour l'élaboration de politiques de lutte contre la drogue» qui s'est tenue les 3 et 4 décembre au Cercle national de l'armée à Alger. Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. C'est presque tous les jours que Dieu fait que les services de sécurité annoncent d'importantes quantités de drogue saisies. Ce ne sont plus des grammes ou des kilogammes, mais des quintaux et des tonnes. L'Algérie n'est plus une simple zone de transit mais un pays touché de plein fouet par le phénomène de la consommation de la drogue. Sa position de voisinage avec le premier pays producteur de cannabis, le Maroc, l'expose à une menace permanente et croissante. Et à regarder les statistiques fournies par notamment la Gendarmerie nationale, c'est à la frontière ouest du pays que s'effectue le plus gros du trafic de drogue. Le 12 avril dernier, deux sacs en plastique contenant 74 kilogrammes de kif traité rejetés par les vagues ont été récupérés sur des plages des wilayas d'Aïn Temouchent. Pas plus loin, dans la wilaya d'Oran, et presque au même moment, un autre sac contenant 25 kg de kif traité et rejeté par la mer a été récupéré par les gendarmes sur la plage de Mansourah, commune d'Aïn-Turk. Quelques jours auparavant, le dimanche 5 avril, cinq tonnes de cannabis ont été saisies à Rouiba près d'Alger par la Gendarmerie nationale. Cette quantité conditionnée dans des boîtes de 5, 10, 15 et 25 kg et dissimulée dans des containers frigorifiques au port sec de Rouiba était destinée au marché européen, selon la gendarmerie. Rebelote le 13 avril dans la région d'Aïn-Témouchent. Une quantité de 26 quintaux de kif traité a été saisie à bord d'un pneumatique près de la plage de Sbiaât par les éléments du groupement de la Gendarmerie nationale de Ain Temouchent. Depuis le début 2009, quelque 31 quintaux de kif traité, dont cinq quintaux rejetés par la mer, ont été saisis par la gendarmerie de Ain Temouchent. La situation est inquiétante. Il y a pire. Longtemps considérée pays de transit, l'Algérie se transforme, en douceur, en un pays producteur de drogue, selon Abdelmalek Sayah. La sonnette d'alarme est tirée. Il y a eu, en avril 2007, cinq nouvelles affaires, après celles de Bejaïa, liées à la culture de l'opium au Sud du pays. Ces affaires concernent les 100.000 plants d'opium découverts à Adrar. Des faits qui autorisent le premier responsable de la lutte contre la drogue à évoquer la généralisation de cette culture à travers le pays. Selon lui, plusieurs champs se préparaient dans les régions isolées, notamment à l'intérieur et au sud du pays, principalement à Béjaïa, Batna, Tizi Ouzou et à Béchar. Et qui sait si d'autres wilayas du pays n'ont pas franchi entre temps la ligne rouge. Le marché des stupéfiants, très juteux, suscite bien des convoitises. Ce sont des centaines de personnes qui sont arrêtées par les services de sécurité pour trafic et usage de stupéfiants et de substances psychotropes et parmi eux des étrangers. Ce qui fait penser qu'il y a des réseaux organisés et structurés en Afrique subsaharienne (Niger, Mali, Tchad, Sénégal et Nigeria) en rapport avec d'autres réseaux européens et asiatiques. Les saisies de cannabis qui ont avoisiné 38 tonnes en 2008 pourraient atteindre 60 tonnes en 2009, selon la gendarmerie. Déjà, durant le premier trimestre 2009, quinze tonnes de drogue ont été saisies à travers le pays, selon les chiffres officiels. Et ce ne sera que la partie visible de l'iceberg. « Nous ne savons pas quelle est la quantité de drogue qui entre en Algérie. Nous avons 6.000 km de frontières et 1.200 km de côtes qui nécessitent bien plus de moyens humains et matériels pour mieux les surveiller », a relèvé le premier responsable de la lutte contre la drogue. Et qu'est-ce qu'il y a lieu de faire pour stopper ou du moins contenir dans les limite du tolérable ce phénomène ? Il y a bien sûr le rôle de la famille dans la prévention et la lutte contre la drogue. Il faudrait, aussi, soulever les problèmes socioéconomiques qui poussent certaines personnes à verser dans la culture de la drogue qui leur permet de gagner beaucoup d'argent en une période courte. La prise en charge de ce phénomène nécessite, selon les spécialistes de la question, la mobilisation de tout le monde, des institutions de l'Etat au simple citoyen. Et ce ne sera pas suffisant. Le fléau est devenu, en cette ère de mondialisation des échanges, un phénomène transnational. Le salut pourrait provenir d'une coopération à grande échelle de tous les pays pour des échanges d'informations et de concertations pour dresser des filets à même de contrer efficacement le menu fretin et les gros bonnets qui cultivent ou commercialisent cette substance qui fait des ravages au sein des populations.