Les sombres perspectives qui s'annoncent pour l'économie mondiale durant les deux prochaines années semblent épargner l'Algérie. C'est du moins ce qu'indique le Fonds monétaire international (FMI) dans son dernier rapport publié hier et repris par l'APS. D'après ce document intervenant comme le veut la tradition à la veille de chaque réunion printanière des pays membres, il est projeté un taux de croissance positif pour l'Algérie au cours des exercices 2009 et 2010 avec respectivement +2,1% et 3,9%. Des prévisions qui confortent celles établies un mois auparavant par l'autre institution de Bretton Woods, en l'occurrence la Banque mondiale. Celle-ci avait indiqué en mars dernier que le taux de croissance de l'Algérie se situerait aux alentours de 2,2% en 2009 avant de passer à 3,5% l'année suivante. Le rapport portant sur les perspectives économiques mondiales (World Economic Outlook-WEO), du moins dans ses passages repris par l'APS, ne donne pas de détails sur cette croissance. Pourtant celle-ci ne devrait pas « qualitativement » trop varier des croissances enregistrées lors des dernières années. Car, en fait, la croissance économique de l'Algérie est tirée essentiellement, pour ne pas dire exclusivement, par deux facteurs. Les prix du baril et la dépense publique. Si les prix du baril ne caracolent plus dans les sommets atteints lors du 1er semestre 2008, il n'en demeure pas moins que les cours actuels, progressant autour des 50 dollars US le baril, sont, à quelques cents, près de ceux enregistrés entre 2003 et 2007. D'ailleurs, le P-DG de Sonatrach, M.Mohamed Meziane, invité, avant-hier, de la radio nationale s'est référé au comparatif de recettes entre le 1er trimestre 2009 et celui équivalent de 2007 pour laisser entendre que la baisse n'était pas aussi catastrophique dès lors que l'exercice 2008 est considéré comme « exceptionnel». D'autre part, la dépense publique continuera d'irriguer l'économie nationale. Dès la proclamation de sa candidature, le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, réélu depuis pour un troisième mandat à la tête de l'Etat, avait clairement annoncé un nouveau programme d'investissement quinquennal doté d'un montant « pharaonique » de 150 milliards de dollars US. Même si la ventilation budgétaire de ce programme par secteur n'a pas encore été dévoilée, il est évident que la seule annonce d'un tel volume d'investissements publics est suffisante pour orienter les analyses des experts du FMI et de la BM. Certains y voient une aubaine pour parachever le cycle de rattrapage du retard infrastructurel du pays. D'autres par contre y voient un « gaspillage » de ressources et une destruction de richesse. Des observateurs de l'évolution de l'économie algérienne estiment, en effet, qu'il n'est pas « rationnel » de prendre 15% voire 20% du PIB annuel pour n'en produire que 2 à 3% de croissance. C'est ce qu'ils qualifient de «destruction de la richesse». Ainsi, c'est toute la problématique de la croissance économique de l'Algérie et de sa suffisance ou pas qui reste posée. Si dans l'absolu et au regard de la conjoncture internationale, les taux prévus par le FMI invitent à la joie, il y a tout de même un bémol: c'est que l'Algérie a besoin d'une croissance supérieure à 6% et constante sur une décennie pour prétendre à une économie forte. Les sombres perspectives qui s'annoncent pour l'économie mondiale durant les deux prochaines années semblent épargner l'Algérie. C'est du moins ce qu'indique le Fonds monétaire international (FMI) dans son dernier rapport publié hier et repris par l'APS. D'après ce document intervenant comme le veut la tradition à la veille de chaque réunion printanière des pays membres, il est projeté un taux de croissance positif pour l'Algérie au cours des exercices 2009 et 2010 avec respectivement +2,1% et 3,9%. Des prévisions qui confortent celles établies un mois auparavant par l'autre institution de Bretton Woods, en l'occurrence la Banque mondiale. Celle-ci avait indiqué en mars dernier que le taux de croissance de l'Algérie se situerait aux alentours de 2,2% en 2009 avant de passer à 3,5% l'année suivante. Le rapport portant sur les perspectives économiques mondiales (World Economic Outlook-WEO), du moins dans ses passages repris par l'APS, ne donne pas de détails sur cette croissance. Pourtant celle-ci ne devrait pas « qualitativement » trop varier des croissances enregistrées lors des dernières années. Car, en fait, la croissance économique de l'Algérie est tirée essentiellement, pour ne pas dire exclusivement, par deux facteurs. Les prix du baril et la dépense publique. Si les prix du baril ne caracolent plus dans les sommets atteints lors du 1er semestre 2008, il n'en demeure pas moins que les cours actuels, progressant autour des 50 dollars US le baril, sont, à quelques cents, près de ceux enregistrés entre 2003 et 2007. D'ailleurs, le P-DG de Sonatrach, M.Mohamed Meziane, invité, avant-hier, de la radio nationale s'est référé au comparatif de recettes entre le 1er trimestre 2009 et celui équivalent de 2007 pour laisser entendre que la baisse n'était pas aussi catastrophique dès lors que l'exercice 2008 est considéré comme « exceptionnel». D'autre part, la dépense publique continuera d'irriguer l'économie nationale. Dès la proclamation de sa candidature, le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, réélu depuis pour un troisième mandat à la tête de l'Etat, avait clairement annoncé un nouveau programme d'investissement quinquennal doté d'un montant « pharaonique » de 150 milliards de dollars US. Même si la ventilation budgétaire de ce programme par secteur n'a pas encore été dévoilée, il est évident que la seule annonce d'un tel volume d'investissements publics est suffisante pour orienter les analyses des experts du FMI et de la BM. Certains y voient une aubaine pour parachever le cycle de rattrapage du retard infrastructurel du pays. D'autres par contre y voient un « gaspillage » de ressources et une destruction de richesse. Des observateurs de l'évolution de l'économie algérienne estiment, en effet, qu'il n'est pas « rationnel » de prendre 15% voire 20% du PIB annuel pour n'en produire que 2 à 3% de croissance. C'est ce qu'ils qualifient de «destruction de la richesse». Ainsi, c'est toute la problématique de la croissance économique de l'Algérie et de sa suffisance ou pas qui reste posée. Si dans l'absolu et au regard de la conjoncture internationale, les taux prévus par le FMI invitent à la joie, il y a tout de même un bémol: c'est que l'Algérie a besoin d'une croissance supérieure à 6% et constante sur une décennie pour prétendre à une économie forte.