Les tensions autour des projets de gazoducs européens s'aggravent face à l'initiative de la Commission européenne d'adopter au début de l'été le "troisième paquet énergétique": ensemble des normes régissant la libéralisation future du marché énergétique et visant à prévenir sa monopolisation, lit-on mercredi dans le quotidien russe Kommersant. Ces propositions sont destinées à éviter qu'une même compagnie puisse s'occuper de l'extraction, du transport, de la distribution et de la vente des hydrocarbures. Ce sont ces modalités qui ont provoqué le mécontentement de Gazprom, soutenu par le gouvernement russe, et de plusieurs partenaires du monopole en Europe. South Stream et Nord Stream, les deux principaux projets de gazoducs du holding russe, exigent la présence des compagnies de Gazprom dans tous les secteurs des marchés des pays accueillant les tubes. La déclaration de l'Ukraine et l'UE sur la modernisation du système ukrainien de transport de gaz a constitué une véritable sonnerie d'alarme pour le monopole russe. Le document stipule notamment l'introduction de l'accès concurrentiel à ce système. Gazprom sera dans ce cas obligé d'acheter sur la base d'un appel d'offres des capacités de pompage afin d'accomplir des contrats à long terme avec les Européens. Les normes européennes réduiront à néant les tentatives de Gazprom d'atteindre les consommateurs finaux avec Nord Stream et South Stream. Il est probable qu'on interdira aux filiales du monopole de participer à la distribution et à la vente du gaz russe, arrivé via les nouveaux itinéraires. Cela explique la volonté de remplacer la Charte énergétique par un document préparé à Moscou, garantissant une part du secteur de transit et de distribution pour Gazprom. Le monopole russe pourrait cependant profiter des changements en Europe. Se retrouvant dans les conditions de marché, la compagnie sera amenée à se souvenir du mot "concurrence", à augmenter l'efficacité de sa gestion et à mettre en œuvre de nouvelles technologies. Ainsi, elle aura des chances de gagner le respect de la communauté internationale d'affaires, que traduit le "classement de respectabilité", rédigé par l'hebdomadaire américain Barron's. Gazprom a occupé cette année la dernière position de la liste des 100 compagnies. Les tensions autour des projets de gazoducs européens s'aggravent face à l'initiative de la Commission européenne d'adopter au début de l'été le "troisième paquet énergétique": ensemble des normes régissant la libéralisation future du marché énergétique et visant à prévenir sa monopolisation, lit-on mercredi dans le quotidien russe Kommersant. Ces propositions sont destinées à éviter qu'une même compagnie puisse s'occuper de l'extraction, du transport, de la distribution et de la vente des hydrocarbures. Ce sont ces modalités qui ont provoqué le mécontentement de Gazprom, soutenu par le gouvernement russe, et de plusieurs partenaires du monopole en Europe. South Stream et Nord Stream, les deux principaux projets de gazoducs du holding russe, exigent la présence des compagnies de Gazprom dans tous les secteurs des marchés des pays accueillant les tubes. La déclaration de l'Ukraine et l'UE sur la modernisation du système ukrainien de transport de gaz a constitué une véritable sonnerie d'alarme pour le monopole russe. Le document stipule notamment l'introduction de l'accès concurrentiel à ce système. Gazprom sera dans ce cas obligé d'acheter sur la base d'un appel d'offres des capacités de pompage afin d'accomplir des contrats à long terme avec les Européens. Les normes européennes réduiront à néant les tentatives de Gazprom d'atteindre les consommateurs finaux avec Nord Stream et South Stream. Il est probable qu'on interdira aux filiales du monopole de participer à la distribution et à la vente du gaz russe, arrivé via les nouveaux itinéraires. Cela explique la volonté de remplacer la Charte énergétique par un document préparé à Moscou, garantissant une part du secteur de transit et de distribution pour Gazprom. Le monopole russe pourrait cependant profiter des changements en Europe. Se retrouvant dans les conditions de marché, la compagnie sera amenée à se souvenir du mot "concurrence", à augmenter l'efficacité de sa gestion et à mettre en œuvre de nouvelles technologies. Ainsi, elle aura des chances de gagner le respect de la communauté internationale d'affaires, que traduit le "classement de respectabilité", rédigé par l'hebdomadaire américain Barron's. Gazprom a occupé cette année la dernière position de la liste des 100 compagnies.