«Pour certaines personnes, un sport qui ne ramène pas de médailles n'est pas intéressant. Et, à cause de cette mentalité, nous avons eu beaucoup de problèmes à développer cette discipline qui, pourtant, ne demande pas beaucoup de moyens. Il faut rappeler que l'aïkido est le troisième sport martial en Algérie». C'est le premier constat de notre interlocuteur rencontré par Midi Libre. «Pour certaines personnes, un sport qui ne ramène pas de médailles n'est pas intéressant. Et, à cause de cette mentalité, nous avons eu beaucoup de problèmes à développer cette discipline qui, pourtant, ne demande pas beaucoup de moyens. Il faut rappeler que l'aïkido est le troisième sport martial en Algérie». C'est le premier constat de notre interlocuteur rencontré par Midi Libre. Midi Libre : Pour commencer, qui est Amalou ? M. Amalou : Je pratique l'aïkido depuis 28 ans parceque j'aime bien les arts martiaux; je voulais également diriger ce sport, chose que j'ai pu réaliser en prenant la présidence de la Fédération algérienne de cette discipline de 1992 à 2001. Puis après la dissolution des fédérations qui ont été regroupées en une seule, j'en ai été désigné vice-président de 2001 à 2005. Pourquoi le choix de l'aïkido ? Au début, c'était par hasard. C'était en 1980. J'avais un copain qui le pratiquait déjà et c'est donc lui qui m'avait initié. Je n'avais pas aimé tout de suite, car, j'étais quelqu'un qui avaient beaucoup d'autres activités en parallèle. La philosophie de l'aïkido est par définition l'harmonie du corps et de l'esprit. Le but de cette discipline est, en quelque sorte, la recherche de la perfection, ce qui m'a permis de l'aimer et de le pratiquer davantage, au dépend des autres disciplines. J'ai aimé cette discipline parce que cette recherche de la perfection se posait à moi, tant dans ma vie privée que professionnelle. De par votre expérience dans le monde de l'aïkido, et des arts martiaux en général, pouvez-vous nous donner une idée de leur place sur la scène sportive algérienne aujourd'hui ? Le problème de l'aïkido réside dans le fait que c'est une discipline non compétitive. Pour certains personnes, que ce soit au sein des associations ou parmi ceux qui gèrent le sport national, un sport qui ne ramène pas de médailles n'est pas intéressant. Et à cause de cette mentalité, nous avons eu beaucoup de problèmes à développer cette discipline qui, pourtant, ne demande pas beaucoup de moyens. Il faut rappeler que l'aïkido est le troisième sport martial en Algérie, après le karaté et le judo, suivi, tout juste après, par le Vo-Vietnam. En France, c'est le troisième sport le plus pratiqué et au Canada, il éxiste une loi qui considère les arts martiaux comme moyen d'éducation. Il n'est pas pratiqué pour uniquement ramener des médailles, mais surtout pour soi-même, car il permet de revenir à l'essence même du sport. Depuis l'enfance, on nous a toujours appris que le sport est éducatif et que c'est la santé. Par son biais on s'éduque et on éduque les autres. La vraie compétition se situe dans nos têtes parceque dans ce sport on n'a pas d'adversaires en face, mais des partenaires. Il exige la technique la plus efficace et la moins dangereuse et vise surtout à sauvegarder l'intégrité physique de soi et d'autrui. Cet échange est porteur de paix en soi. Et quel peut être son avenir ? La plupart des disciplines sont emprisonnées dans une logique compétitive qui est frustrante à la longue. On ne peut être compétitif que durant une période bien déterminée. N'importe quel athlète ou footballeur, par exemple, doit bien s'arrêter de courir ou de jouer un jour, et donc, deviendra non-compétitif. Mais en aïkido, c'est tout à fait l'inverse. On cherche une perfection perpétuelle de la technique. D'ailleurs, beaucoup de sportifs viennent vers l'aïkido à la fin de leur carrière. C'est un sport qui peut se pratiquer à tout âge. L'aïkido, et tous les arts martiaux, auront leur place dans le futur. Vous avez été élu, en 1998, à la tête de la Fédération algérienne de l'aïkido; vous avez ensuite démissionné. Peut-on en connaitre raisons ? A l'époque, quand j'avais été élu, j'avais un idéal. La Fédération de l'aïkido était divisée et gangrénée par les conflits. Les gens cherchaient plus leurs intêrets personnels, à travers la discipline, que se mettre à son service. Ces gens là on profité de cette situation de division qui existait au sein de la fédération de l'aïkido. Cette division a fait beaucoup de tort à cette discipline qui est la discipline-mère des arts martiaux, pratiquée par la noblesse japonaise et transmise de génération en génération. Mes différentes formations à l'étranger m'avaient permis de voir et de comprendre la pratique de ce sport sous d'autres angles. J'ai voulu partager mon expérience, permettre aux jeunes algériens de connaitre, eux aussi, ce qui se faisait ailleurs et, ainsi, s'ouvrir et se rapprocher du niveau mondial. J'étais heureux de le faire. Quant à mon élection, c'était un concours de circonstances. Je voulais partager mon expérience avec de vrais experts et hisser le niveau de l'Aïkido algérien. Ceux qui étaient là, à l'époque, et qui s'étaient proclamés maitres, s'octroyant des grades, considéraient que l'aïkido était né chez eux. Et cette façon de penser était un obstacle. Quels étaient vos projets pendant la période où vous étiez à la tête de la fédération ? Mon cheval de bataille à l'époque était l'intellectualisation de la Fédération. L'élève doit se soumettre à l'éducateur. Celui-ci doit être apte à le sortir des travers de la rue et lui donner le bon exemple. Lui apprendre le respect de soi et d'autrui, l'honnêteté et le courage. Il fallait donc former ces éducateurs, et c'est pour cela que nous avions élaboré des formations d'éducateurs à l'instar d'autres disciplines, comme le karaté. Je voulais aussi laisser une trace de cela, par l'écrit, notamment. Mais tout de suite après que j'ait quitté la Fédération, personne n'avait pris le relais. J'espère bien que le président actuel permettra à cette discipline d'évoluer. Nous devons surtout penser à l'avenir en créant les écoles et les outils de formation pour l'ensemble des disciplines. Un message pour les jeunes qui pratiquent l'aïkido aujourd'hui… Le premier message que je peux donner aux jeunes qui pratique cette discipline est de leur dire que c'est un sport universel qui se pratique dans le monde entier, et partant, ils doivent ouvrir leurs esprits et se rapprocher de ce qui se passe dans le monde. Il faut aller à la source pour apprendre l'aïkido, synonyme d'ouverture d'esprit et d'évolution. Midi Libre : Pour commencer, qui est Amalou ? M. Amalou : Je pratique l'aïkido depuis 28 ans parceque j'aime bien les arts martiaux; je voulais également diriger ce sport, chose que j'ai pu réaliser en prenant la présidence de la Fédération algérienne de cette discipline de 1992 à 2001. Puis après la dissolution des fédérations qui ont été regroupées en une seule, j'en ai été désigné vice-président de 2001 à 2005. Pourquoi le choix de l'aïkido ? Au début, c'était par hasard. C'était en 1980. J'avais un copain qui le pratiquait déjà et c'est donc lui qui m'avait initié. Je n'avais pas aimé tout de suite, car, j'étais quelqu'un qui avaient beaucoup d'autres activités en parallèle. La philosophie de l'aïkido est par définition l'harmonie du corps et de l'esprit. Le but de cette discipline est, en quelque sorte, la recherche de la perfection, ce qui m'a permis de l'aimer et de le pratiquer davantage, au dépend des autres disciplines. J'ai aimé cette discipline parce que cette recherche de la perfection se posait à moi, tant dans ma vie privée que professionnelle. De par votre expérience dans le monde de l'aïkido, et des arts martiaux en général, pouvez-vous nous donner une idée de leur place sur la scène sportive algérienne aujourd'hui ? Le problème de l'aïkido réside dans le fait que c'est une discipline non compétitive. Pour certains personnes, que ce soit au sein des associations ou parmi ceux qui gèrent le sport national, un sport qui ne ramène pas de médailles n'est pas intéressant. Et à cause de cette mentalité, nous avons eu beaucoup de problèmes à développer cette discipline qui, pourtant, ne demande pas beaucoup de moyens. Il faut rappeler que l'aïkido est le troisième sport martial en Algérie, après le karaté et le judo, suivi, tout juste après, par le Vo-Vietnam. En France, c'est le troisième sport le plus pratiqué et au Canada, il éxiste une loi qui considère les arts martiaux comme moyen d'éducation. Il n'est pas pratiqué pour uniquement ramener des médailles, mais surtout pour soi-même, car il permet de revenir à l'essence même du sport. Depuis l'enfance, on nous a toujours appris que le sport est éducatif et que c'est la santé. Par son biais on s'éduque et on éduque les autres. La vraie compétition se situe dans nos têtes parceque dans ce sport on n'a pas d'adversaires en face, mais des partenaires. Il exige la technique la plus efficace et la moins dangereuse et vise surtout à sauvegarder l'intégrité physique de soi et d'autrui. Cet échange est porteur de paix en soi. Et quel peut être son avenir ? La plupart des disciplines sont emprisonnées dans une logique compétitive qui est frustrante à la longue. On ne peut être compétitif que durant une période bien déterminée. N'importe quel athlète ou footballeur, par exemple, doit bien s'arrêter de courir ou de jouer un jour, et donc, deviendra non-compétitif. Mais en aïkido, c'est tout à fait l'inverse. On cherche une perfection perpétuelle de la technique. D'ailleurs, beaucoup de sportifs viennent vers l'aïkido à la fin de leur carrière. C'est un sport qui peut se pratiquer à tout âge. L'aïkido, et tous les arts martiaux, auront leur place dans le futur. Vous avez été élu, en 1998, à la tête de la Fédération algérienne de l'aïkido; vous avez ensuite démissionné. Peut-on en connaitre raisons ? A l'époque, quand j'avais été élu, j'avais un idéal. La Fédération de l'aïkido était divisée et gangrénée par les conflits. Les gens cherchaient plus leurs intêrets personnels, à travers la discipline, que se mettre à son service. Ces gens là on profité de cette situation de division qui existait au sein de la fédération de l'aïkido. Cette division a fait beaucoup de tort à cette discipline qui est la discipline-mère des arts martiaux, pratiquée par la noblesse japonaise et transmise de génération en génération. Mes différentes formations à l'étranger m'avaient permis de voir et de comprendre la pratique de ce sport sous d'autres angles. J'ai voulu partager mon expérience, permettre aux jeunes algériens de connaitre, eux aussi, ce qui se faisait ailleurs et, ainsi, s'ouvrir et se rapprocher du niveau mondial. J'étais heureux de le faire. Quant à mon élection, c'était un concours de circonstances. Je voulais partager mon expérience avec de vrais experts et hisser le niveau de l'Aïkido algérien. Ceux qui étaient là, à l'époque, et qui s'étaient proclamés maitres, s'octroyant des grades, considéraient que l'aïkido était né chez eux. Et cette façon de penser était un obstacle. Quels étaient vos projets pendant la période où vous étiez à la tête de la fédération ? Mon cheval de bataille à l'époque était l'intellectualisation de la Fédération. L'élève doit se soumettre à l'éducateur. Celui-ci doit être apte à le sortir des travers de la rue et lui donner le bon exemple. Lui apprendre le respect de soi et d'autrui, l'honnêteté et le courage. Il fallait donc former ces éducateurs, et c'est pour cela que nous avions élaboré des formations d'éducateurs à l'instar d'autres disciplines, comme le karaté. Je voulais aussi laisser une trace de cela, par l'écrit, notamment. Mais tout de suite après que j'ait quitté la Fédération, personne n'avait pris le relais. J'espère bien que le président actuel permettra à cette discipline d'évoluer. Nous devons surtout penser à l'avenir en créant les écoles et les outils de formation pour l'ensemble des disciplines. Un message pour les jeunes qui pratiquent l'aïkido aujourd'hui… Le premier message que je peux donner aux jeunes qui pratique cette discipline est de leur dire que c'est un sport universel qui se pratique dans le monde entier, et partant, ils doivent ouvrir leurs esprits et se rapprocher de ce qui se passe dans le monde. Il faut aller à la source pour apprendre l'aïkido, synonyme d'ouverture d'esprit et d'évolution.