Plus d'une décennie après la liquidation de la Fédération algérienne de l'aïkido, engloutie à l'époque par la création controversée de la Fédération algérienne des arts martiaux (FAAM), englobant plusieurs arts martiaux tels que le kung-fu, le vô-viêtnam, le yoseïkan-budo et bien évidemment l'aïkido, les adeptes de cette discipline ne semblent pas baisser les bras pour lutter de toutes leurs forces contre ce qu'ils coïncidèrent comme une grave injustice. Pour preuve, celui qui est considéré comme le pionnier de l'aïkido ne veut pas en démordre avec le MJS pour exiger la réhabilitation de la Fédération de l'aïkido. Dr Rabah Achour, dentiste bien connue à Tizi Ouzou, 6e dan en aïkido, 3e dan en judo et en iaïdo, président de la Fédération algérienne de l'aïkido et membre fondateur de la Fédération internationale de l'aïkido en 1975 à Madrid, mène, depuis plus de dix ans, un véritable combat pour réhabiliter la fédération d'aïkido et sauver un sport noble pour lequel il s'est sacrifié, corps et âme, depuis de longues années en compagnie de nombreux adeptes de l'aïkido en Algérie. Rappelons qu'en 1991, le MJS avait décidé de regrouper tous les arts martiaux au sein d'une même fédération. Dr Achour estime que la liquidation de la Fédération de l'aïkido était surtout dictée par des luttes de clans et des calculs de coulisses. “Pourtant, nous avons déposé une plainte en justice en 1992 et nous avions obtenu gain de cause, même au niveau de la Cour suprême et ce, après avoir procédé à plusieurs demandes de recours au niveau du MJS”, dira Rabah Achour. “Devant le silence du MJS, nous avons alors porté l'affaire devant le Conseil d'Etat et nous attendons d'obtenir gain de cause car notre fédération avait un agrément du ministère de l'Intérieur et seule l'AG, en tant qu'organe souverain, est habilité à prononcer sa dissolution”, ajoutera Rabah Achour qui continue d'ailleurs à activer normalement et à encadrer plusieurs stages aux quatre coins du territoire national. “Les adeptes de l'aïkido ne reconnaissent pas la tutelle de la Fédération des arts martiaux et exigent la réhabilitation de leur propre fédération qui est aujourd'hui dépourvue de siège, de locaux et de moyens financiers, contrairement à la FAAM qui est royalement subventionnée par le MJS”, dira encore Rabah Achour. “A ce titre, nous avons été étonnés de savoir tout récemment que la Fédération de l'aïkido avait invité M. Tessier, n°2 mondial, pour encadrer un stage en Algérie, alors que notre fédération n'a rien entrepris en ce sens”, conclut Dr Achour qui se déclare déterminée à user de toutes les voies de recours pour réhabiliter la Fédération algérienne de l'aïkido dans son droit légitime. M. H.