Les athlètes pratiquant l'aïkido dans la wilaya de Tizi Ouzou, souffrent depuis maintenant une année de l'absence de passage de grade. Pourtant, depuis quelques années, cette discipline spéciale connaît un grand engouement. La proportion des jeunes, qui pratiquent ce sport différent des autres disciplines d'arts martiaux, grandit de jour en jour. Mais, hélas, ces derniers, après, avoir gravi les échelons inférieurs, se retrouvent devant des horizons fermés. Le passage de grade de premier dan n'est plus assuré depuis une année. Dans les salles de sport où les jeunes pratiquent l'aïkido, les problèmes soulevés se résument au manque de moyens et l'absence de passages de grade. Les encadreurs expliquent ce problème en l'inscrivant dans sa dimension nationale. En fait, au niveau des hautes instances nationales du sport, les arts martiaux sont regroupés dans une seule Fédération nationale. A l'instar du karaté do, les autres disciplines comme le taekwondo, connaissent des compétitions cycliques qui impliquent des enveloppes budgétaires conséquentes. Cependant, l'aïkido, qui est une discipline spécifique, ne connaît pas cet intérêt. La raison est simple, c'est un sport sans compétition. Ce sport, pourtant largement pratiqué dans la capitale et à Tizi Ouzou, est pris en charge par une petite poignée de spécialistes. Un seul maître d'envergure internationale assurait les stages et les passages de grade. Mais, après des tentatives de décrocher un statut particulier pour leur discipline, ces derniers ont cessé d'assurer le fonctionnement de ce sport. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, il n'y a plus ni stages ni passages de grade. Les athlètes continuent à pratiquer leur sport avec une ferme volonté et une ténacité inégalée. Aujourd'hui, selon les témoignages recueillis dans les salles de sport, ces derniers sont au bout de leurs forces. Ils demandent un statut spécifique pour leur discipline. Cette structuration permettra aussi le retour des encadreurs qui assureront ces passages de grade tant attendus. Toutefois, les athlètes interrogés affirmaient que les blocages ne sont pas venus de ces spécialistes. Leur unique revendication demeure le regroupement de leurs athlètes au niveau d'une ligue au niveau de la direction générale du sport de la wilaya de Tizi Ouzou. Cette doléance est, hélas, soumise à un niet de la tutelle. Enfin, si l'aïkido souffre d'un manque de statut particulier, il n'en demeure pas moins que toutes les disciplines d'arts martiaux n'ont pas la place méritée. Pourtant, le nombre de jeunes pratiquants de ces disciplines est énorme. Dans les salles de sport, la volonté est grande, les moyens sont dérisoires.