L'historien français Gilles Manceron a, d'emblée, affirmé qu'il «n'y a pas lieu de s'attendre à de grands procès», soulignant que «les positions concernant le passé colonial doivent être clarifiées et en toute transparence». L'historien français Gilles Manceron a, d'emblée, affirmé qu'il «n'y a pas lieu de s'attendre à de grands procès», soulignant que «les positions concernant le passé colonial doivent être clarifiées et en toute transparence». Le colloque organisé par l'université de Guelma sur «les crimes du 8 mai 1945 à la lumière des lois et conventions internationales», a poursuivi, hier, pour la deuxième journée, ses travaux par une conférence de l'historien français Gilles Manceron, intitulée «la reconnaissance des crimes coloniaux, la France à la croisée des chemins». Ce spécialiste du colonialisme français, également rédacteur en chef de la revue des droits de l'homme en France, a, d'emblée, affirmé qu'il «n'y a pas lieu de s'attendre à de grands procès», soulignant que «les positions concernant le passé colonial doivent être clarifiées et en toute transparence». Il estime par ailleurs, que «si de nouvelles relations sont à reconstruire entre l'Algérie et la France », celles-ci nécessitent, au préalable, selon lui, « de décoloniser les esprits par une véritable reconnaissance des crimes coloniaux». Pour aboutir à cette «décolonisation des esprits », l'historien français revendique que l'Etat français «laisse travailler les historiens» et suggère qu'il (l'Etat français) aille sans hésiter vers l'initiative «d'actes forts de reconnaissance qui doivent être suivis par des réparations aux victimes, sans toutefois que celles-ci ne soient un prétexte pour oublier les crimes passés», dénonçant les contradictions du discours officiel en France, qui fait dans les deux poids, deux mesures. «L'on ne peut pas évoquer les droits de l'homme au sujet du massacre des Arméniens en Turquie, et en même temps, refuser de reconnaître les crimes dont on porte soi-même la responsabilité», a-t-il déploré, relevant que cela pose, « un problème de crédibilité qui doit trouver une solution». Revenant sur l'article 3 de la loi du 24 février 2005 sur «l'œuvre positive de la colonisation», Gilles Manceron rejette la création par l'Etat d'une Fondation chargée de la mémoire et de l'histoire, tel que prévu par cette loi et exige que les historiens doivent «accéder librement aux archives et travailler en toute indépendance». Par la même occasion, il a aussi rejeté la notion de « repentance», auquel il substitue le terme de «reconnaissance», dont les prémices sont signalés, souligne-t-il, par «la remise, certes tardive, des plans relatifs aux mines anti-personnel qui jonchent les zones frontalières, ainsi que l'indemnisation des victimes des essais nucléaires à Reggane, dans le Sahara algérien», souhaitant que l'Etat français ne laisse pas faire les nostalgiques de la période coloniale, les anciens ultras et les anciens de l'OAS. Ils ne doivent pas, a-t-il recommandé «agir en toute impunité en France, au cours de manifestations glorifiant les crimes commis en Algérie », relevant que durant les évènements du 8 mai 1945 à Guelma, ce sont les milices civiles montées par le sous-préfet Achiary qui avaient joué le rôle le plus important dans les massacres de la population. Cette thèse avait été, rappelle-t-on, abondamment étayée par les juristes intervenus samedi, lors de ce colloque organisé par l'université de Guelma sur «les crimes du 8 mai 1945 à la lumière des lois et conventions internationales», notamment par l'avocate française Nicole Dreyfus, qui a évoqué les raisons juridiques et politiques qui ont empêché l'aboutissement des procédures de poursuites, tentées pour le génocide du 8 mai 1945 dans les régions de Guelma et de Sétif, ainsi que pour les «ratonnades» opérées à Paris le 17 octobre 1961. Il a en outre dénoncé l'instrumentalisation de l'histoire par les responsables et le double jeu qu'ils en font, glorifiant une fois le passé colonial pour des raisons électoralistes, et une autre fois, reconnaissant les crimes, pour des raisons d'intérêts économiques bilatéraux. Le colloque organisé par l'université de Guelma sur «les crimes du 8 mai 1945 à la lumière des lois et conventions internationales», a poursuivi, hier, pour la deuxième journée, ses travaux par une conférence de l'historien français Gilles Manceron, intitulée «la reconnaissance des crimes coloniaux, la France à la croisée des chemins». Ce spécialiste du colonialisme français, également rédacteur en chef de la revue des droits de l'homme en France, a, d'emblée, affirmé qu'il «n'y a pas lieu de s'attendre à de grands procès», soulignant que «les positions concernant le passé colonial doivent être clarifiées et en toute transparence». Il estime par ailleurs, que «si de nouvelles relations sont à reconstruire entre l'Algérie et la France », celles-ci nécessitent, au préalable, selon lui, « de décoloniser les esprits par une véritable reconnaissance des crimes coloniaux». Pour aboutir à cette «décolonisation des esprits », l'historien français revendique que l'Etat français «laisse travailler les historiens» et suggère qu'il (l'Etat français) aille sans hésiter vers l'initiative «d'actes forts de reconnaissance qui doivent être suivis par des réparations aux victimes, sans toutefois que celles-ci ne soient un prétexte pour oublier les crimes passés», dénonçant les contradictions du discours officiel en France, qui fait dans les deux poids, deux mesures. «L'on ne peut pas évoquer les droits de l'homme au sujet du massacre des Arméniens en Turquie, et en même temps, refuser de reconnaître les crimes dont on porte soi-même la responsabilité», a-t-il déploré, relevant que cela pose, « un problème de crédibilité qui doit trouver une solution». Revenant sur l'article 3 de la loi du 24 février 2005 sur «l'œuvre positive de la colonisation», Gilles Manceron rejette la création par l'Etat d'une Fondation chargée de la mémoire et de l'histoire, tel que prévu par cette loi et exige que les historiens doivent «accéder librement aux archives et travailler en toute indépendance». Par la même occasion, il a aussi rejeté la notion de « repentance», auquel il substitue le terme de «reconnaissance», dont les prémices sont signalés, souligne-t-il, par «la remise, certes tardive, des plans relatifs aux mines anti-personnel qui jonchent les zones frontalières, ainsi que l'indemnisation des victimes des essais nucléaires à Reggane, dans le Sahara algérien», souhaitant que l'Etat français ne laisse pas faire les nostalgiques de la période coloniale, les anciens ultras et les anciens de l'OAS. Ils ne doivent pas, a-t-il recommandé «agir en toute impunité en France, au cours de manifestations glorifiant les crimes commis en Algérie », relevant que durant les évènements du 8 mai 1945 à Guelma, ce sont les milices civiles montées par le sous-préfet Achiary qui avaient joué le rôle le plus important dans les massacres de la population. Cette thèse avait été, rappelle-t-on, abondamment étayée par les juristes intervenus samedi, lors de ce colloque organisé par l'université de Guelma sur «les crimes du 8 mai 1945 à la lumière des lois et conventions internationales», notamment par l'avocate française Nicole Dreyfus, qui a évoqué les raisons juridiques et politiques qui ont empêché l'aboutissement des procédures de poursuites, tentées pour le génocide du 8 mai 1945 dans les régions de Guelma et de Sétif, ainsi que pour les «ratonnades» opérées à Paris le 17 octobre 1961. Il a en outre dénoncé l'instrumentalisation de l'histoire par les responsables et le double jeu qu'ils en font, glorifiant une fois le passé colonial pour des raisons électoralistes, et une autre fois, reconnaissant les crimes, pour des raisons d'intérêts économiques bilatéraux.