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L'Ethiopie ou le pays de la reine de Saba
2e Festival Panafricain Alger 2009
Publié dans Le Midi Libre le 28 - 06 - 2009

Dans les arts plastiques ou dans le théâtre mais aussi dans la poésie ainsi que la littérature, des artistes éthiopiens témoigneront à travers leurs œuvres, de l'histoire culturelle du berceau de l'humanité qu'est l'Ethiopie. La participation de ce pays au Festival panafricain se veut très importante de par son ancienne civilisation mais aussi son apport culturel au continent africain.
Dans les arts plastiques ou dans le théâtre mais aussi dans la poésie ainsi que la littérature, des artistes éthiopiens témoigneront à travers leurs œuvres, de l'histoire culturelle du berceau de l'humanité qu'est l'Ethiopie. La participation de ce pays au Festival panafricain se veut très importante de par son ancienne civilisation mais aussi son apport culturel au continent africain.
République d'Ethiopie
L'Ethiopie, officiellement République fédérale démocratique d'Ethiopie, située dans la Corne de l'Afrique, a été privée de son accès à la mer suite à l'indépendance de l'Erythrée en 1993. L'Ethiopie partage des frontières communes avec l'Erythrée au nord, le Soudan à l'ouest, le Kenya au sud, Djibouti au nord-est et la Somalie à l'est. Il est le deuxième pays d'Afrique par sa population après le Nigeria et devant l'Egypte, mais aussi, dixième par sa superficie, deux fois plus grande que celle de la France. Essentiellement constitué de hauts plateaux, s'étendant de la dépression de Danakil à -120 m jusqu'aux sommets enneigés du mont Ras Dashan à 4. 543 m, le pays possède un environnement très diversifié traversé par six zones climatiques. La capitale, Addis Abeba, située à 2.400 m d'altitude, est la quatrième capitale la plus élevée au monde. Considérée comme le berceau de l'humanité, lieu de découverte de Lucy, l'Ethiopie est, avec le Tchad et le Kenya, l'un des pays où l'on retrouve les plus anciens hominidés, et depuis 2003, celui où ont été découverts les plus vieux spécimens d'homo sapiens. La civilisation éthiopienne est l'une des plus anciennes civilisations africaines avec celle de l'égypte.
Lucy, l'ancêtre
de l'humanité ?
L'Ethiopie doit sa réputation à Lucy, le squelette d'un hominidé vieux de plus de trois millions d'années. Lucy fut découverte en 1974 par Yves Coppens et Donald Johanson lors d'une campagne de fouilles menée dans le territoire des Afars en Ethiopie sur le site de Hadar. 52 fragments osseux associés ont été mis à jour. Ce squelette a été dénommé Lucy en souvenir d'une chanson des Beatles qui était écoutée sur le terrain des fouilles par les paléontologistes qui l'ont exhumé. Lucy est d'assez petite taille : de 1,20 m à 1,25 m. Le volume du cerveau est de 340 cm3. Elle serait âgée de 20 ans. Ces restes sont datés de 3,5 millions d'années au moins. Elle fait partie de l'espèce Australopithecus afarensis. Des fragments de sacrum et d'os iliaque ont permis de reconstituer le bassin. Celui-ci est caractéristique de la bipédie. D'après les scientifiques, la marche bipède de Lucy devait s'accompagner d'une importante rotation du bassin (" elle devait rouler des hanches ") de l'ordre de 45 à 50°. Pour comparaison, le bassin de l'Homme actuel ne pivote que de 4°.
Arts plastiques
La peinture, en particulier, a attiré beaucoup d'auteurs étrangers en Ethiopie. En 1520, vivait en Ethiopie un peintre vénitien nommé Nicolas Brancaleone. C'était un personnage qui a fait généreusement connaître ce pays à travers ses peintures. Il a attiré à cet effet plusieurs autres peintres qui ont, par la suite, investi ce pays en 1720. Ces auteurs ont illustré certains ouvrages sacrés et les Vies des saints éthiopiens. Simultanément des thèmes philosophiques et profanes font leur apparition dans la peinture. En1898, une collection de Croix éthiopiennes, (présentation de la plus grande carte détaillées de l'Abyssinie) est réalisée par des auteurs belges, reprenant des fresques et peintures murales. Celles-ci témoignent de l'histoire mythique de Makéda, reine de Saba, et l'histoire chrétienne de l'Ethiopie. Des expositions de peinture dites sacrées sont ouvertes en 1932. Elles évoquent pour leur majorité, des thèmes de la civilisation éthiopienne, mais aussi des guerres. A l'opposé des autres sociétés africaines, la sculpture est rare en Ethiopie, seule civilisation subsaharienne à disposer d'une écriture originale. D'où la place centrale et magique de l'écrit.
Littérature
De par l'existence du système d'écriture guèze, l'Ethiopie entretient une ancienne tradition littéraire remontant à l'époque axoumite. La littérature ancienne dominée par l'enseignement religieux est essentiellement morale dans son contenu. Les genres dominant de sa littérature sont ainsi les chroniques, les hagiographies, les hymnes, les sermons et les légendes. Les textes relatifs à la vie des saints sont nombreux, souvent des traductions d'actes de martyrs, de saints et des actes apocryphes des apôtres. Les récits dits «miracles» accomplis par les saints occupent fréquemment une place prépondérante. Les livres du domaine historique sont surtout les chroniques royales, dont les premières sont celles des guerres victorieuses du roi Amda Sion contre les souverains musulmans. D'auteurs auteurs se sont penché, par ailleurs, sur les thèmes de la guerre dont d'Amda Tsion qui a écrit des ouvrages durant la période 1314-1344, témoignant des guerres victorieuses contre les musulmans. Ce règne connaîtra la rédaction du Kebra Negest, entre 1314 l'un des ouvrages majeurs de la littérature éthiopienne, dont le thème central est la rencontre de la Reine de Saba et Salomon et la fondation de la dynastie salomonide, le règne de David (1382-1413). La littérature éthiopienne s'est faite, essentiellement connaître à travers des livres traitant des thèmes de la guerre mais aussi des religions. Aujourd'hui la majorité des ouvrages sont moralisants. De nombreux noms restent célèbres : Makonnen Endalkatchew, Kebbede Mikael, Mengistu Lemma, Tadesse Liban, Alemayehu Mogas, Tekle Tsodeq Makuria, Abbe Gubanna, Taddele Gebre-Heywot, Salomon Deressa et Seyfu Mattefarya.
Musique
La musique éthiopienne se situe entre la tradition musicale subsaharienne. Ici, la voix est nasale, sans harmonies, ne fait appel qu'à un seul chanteur et à son instrument (le masinko, le krar ou le begenna). Le chant ne peut être en aucun cas séparé de son accompagnement instrumental, des danses et des frappes de mains. On trouve également la musique d'église respectant le système de notation conçue au VIIe siècle par Saint Yared. Dans sa thèse, le Professeur Ashena situe la naissance de la musique moderne éthiopienne en 1917, date de l'accession au trône de l'Impératrice Zewditu (1917-1930). En cette période où l'éducation de masse fut développée, les écoles publiques occidentales fleurirent. Le premier «Dance band» fut officiellement créé par la municipalité d'Addis Ababa en 1947. L'Age d'Or de la musique éthiopienne s'inscrit dans les années 50/ 60, une époque marquée par le rock, le jazz, la pop et la soul Music. Dans les années 80, plusieurs artistes s'exportent enfin vers l'Occident comme Mahmoud Ahmed, accompagné du Roha Band et Mulatu Astatké, initiateur de l'ethio-jazz. Une nouvelle génération de chanteuses s'impose dans les années 90/2000 dont Aster Aweke basée à Washington.
Théâtre
Le 4ème art en Ethiopie remonte à très loin et se veut un art intellectuel. Ce n'est qu'en 1924 que le théâtre écrit son histoire grâce à Mengistu Lemma, auteur de théâtre poète éthiopien. Il a écrit la pièce Telfo bä kissie ou «Mariage par abduction» en (1959). Il l'avait créée pour une cérémonie de mariage en Ethiopie. Cette pièce fut la première comédie moderne de l'histoire du théâtre éthiopien. Il publia aussi le premier livre en amharique sur les techniques de l'art dramatique. Les préoccupations de Mengistu Lemma dans ses pièces de théâtre sont autant d'ordre politique et social qu'une réflexion sur l'articulation entre culture et tradition face à la modernité. Telfo Be Kissie, Cette pièce aborde la réalité sociale qui dominait en Ethiopie à son époque. L'abduction était considérée comme un type de mariage que la femme soit d'accord ou pas au sein de la société traditionnelle éthiopienne. Mengistu Lemma exprime son espoir de voir se développer une société dans laquelle les mâles donnent la priorité à la rationalité et au respect des intérêts des femmes à travers le personnage principal de la pièce «Bezabih».
Cinéma
L'Ethiopie n'a fait impression dans le circuit des festivals de film que pendant ces dernières années. Les films sont populaires. Le cinéaste éthiopien Hailé Selassié a réalisé, récemment, un film sur la pauvreté et la faim de tous les Ethiopiens. Au cours des 10 dernières années le cinéma éthiopien a commencé à se développer.
Hailé Gerimaa est sans doute le plus célèbre réalisateur éthiopien. Il réalise son premier film Harvest - 3000 ans déjà, en 1976. Depuis, il a réalisé plusieurs autres films. Il est en l'Ethiopie, le plus compétent en scène et l'exportateur, qui a fait sept films, y compris Sankofa (1993) et Imperfect Journey (1994). À Zanzibar, le festival du film 2001, le court-métrage réalisé par le père Ermias Woldeamlak a gagné le Silver Dhow. Bien qu'il existe une certaine production vidéo, il n'existe pas actuellement des écoles de film ou des organisations pour encourager la production cinématographique.
Ces dernières années, Lucy Gebre-Egziabher et d'autres jeunes réalisateurs se livrent à des travaux prometteurs. Ils participent à toutes les rencontres cinématographiques dont le Festival du film FESPACO où ils sont, souvent salués par des critiques de cinéma. Une de dernières œuvres de Lucy Gebre-Egziabher a été, d'ailleurs projetée au festival «Raindance» au Royaume-Uni.
Gastronomie
La cuisine éthiopienne est faite d'une grande variété de plats et d'entrées à base de légumes et de viandes, souvent préparés sous forme d'un raout que l'on appelle le «wat». Généralement, un ou plusieurs «wat» sont servis sur une «ingéra», qui est une espèce de grande crêpe faite à base de farine de «teff» fermentée. La nourriture éthiopienne traditionnelle ne comporte généralement pas de porc ni de fruit de mer (sauf les poissons), dans la mesure où la plupart des Ethiopiens ont, à travers l'histoire, adhéré aux croyances de l'islam, de l'église éthiopienne orthodoxe ou du judaïsme qui prohibent, toutes, la consommation de porc. Par ailleurs, tout au long de l'année, les chrétiens orthodoxes observent plusieurs jeûnes (comme au carême), durant lesquels la nourriture est préparée sans viande ni produits laitiers.
République d'Ethiopie
L'Ethiopie, officiellement République fédérale démocratique d'Ethiopie, située dans la Corne de l'Afrique, a été privée de son accès à la mer suite à l'indépendance de l'Erythrée en 1993. L'Ethiopie partage des frontières communes avec l'Erythrée au nord, le Soudan à l'ouest, le Kenya au sud, Djibouti au nord-est et la Somalie à l'est. Il est le deuxième pays d'Afrique par sa population après le Nigeria et devant l'Egypte, mais aussi, dixième par sa superficie, deux fois plus grande que celle de la France. Essentiellement constitué de hauts plateaux, s'étendant de la dépression de Danakil à -120 m jusqu'aux sommets enneigés du mont Ras Dashan à 4. 543 m, le pays possède un environnement très diversifié traversé par six zones climatiques. La capitale, Addis Abeba, située à 2.400 m d'altitude, est la quatrième capitale la plus élevée au monde. Considérée comme le berceau de l'humanité, lieu de découverte de Lucy, l'Ethiopie est, avec le Tchad et le Kenya, l'un des pays où l'on retrouve les plus anciens hominidés, et depuis 2003, celui où ont été découverts les plus vieux spécimens d'homo sapiens. La civilisation éthiopienne est l'une des plus anciennes civilisations africaines avec celle de l'égypte.
Lucy, l'ancêtre
de l'humanité ?
L'Ethiopie doit sa réputation à Lucy, le squelette d'un hominidé vieux de plus de trois millions d'années. Lucy fut découverte en 1974 par Yves Coppens et Donald Johanson lors d'une campagne de fouilles menée dans le territoire des Afars en Ethiopie sur le site de Hadar. 52 fragments osseux associés ont été mis à jour. Ce squelette a été dénommé Lucy en souvenir d'une chanson des Beatles qui était écoutée sur le terrain des fouilles par les paléontologistes qui l'ont exhumé. Lucy est d'assez petite taille : de 1,20 m à 1,25 m. Le volume du cerveau est de 340 cm3. Elle serait âgée de 20 ans. Ces restes sont datés de 3,5 millions d'années au moins. Elle fait partie de l'espèce Australopithecus afarensis. Des fragments de sacrum et d'os iliaque ont permis de reconstituer le bassin. Celui-ci est caractéristique de la bipédie. D'après les scientifiques, la marche bipède de Lucy devait s'accompagner d'une importante rotation du bassin (" elle devait rouler des hanches ") de l'ordre de 45 à 50°. Pour comparaison, le bassin de l'Homme actuel ne pivote que de 4°.
Arts plastiques
La peinture, en particulier, a attiré beaucoup d'auteurs étrangers en Ethiopie. En 1520, vivait en Ethiopie un peintre vénitien nommé Nicolas Brancaleone. C'était un personnage qui a fait généreusement connaître ce pays à travers ses peintures. Il a attiré à cet effet plusieurs autres peintres qui ont, par la suite, investi ce pays en 1720. Ces auteurs ont illustré certains ouvrages sacrés et les Vies des saints éthiopiens. Simultanément des thèmes philosophiques et profanes font leur apparition dans la peinture. En1898, une collection de Croix éthiopiennes, (présentation de la plus grande carte détaillées de l'Abyssinie) est réalisée par des auteurs belges, reprenant des fresques et peintures murales. Celles-ci témoignent de l'histoire mythique de Makéda, reine de Saba, et l'histoire chrétienne de l'Ethiopie. Des expositions de peinture dites sacrées sont ouvertes en 1932. Elles évoquent pour leur majorité, des thèmes de la civilisation éthiopienne, mais aussi des guerres. A l'opposé des autres sociétés africaines, la sculpture est rare en Ethiopie, seule civilisation subsaharienne à disposer d'une écriture originale. D'où la place centrale et magique de l'écrit.
Littérature
De par l'existence du système d'écriture guèze, l'Ethiopie entretient une ancienne tradition littéraire remontant à l'époque axoumite. La littérature ancienne dominée par l'enseignement religieux est essentiellement morale dans son contenu. Les genres dominant de sa littérature sont ainsi les chroniques, les hagiographies, les hymnes, les sermons et les légendes. Les textes relatifs à la vie des saints sont nombreux, souvent des traductions d'actes de martyrs, de saints et des actes apocryphes des apôtres. Les récits dits «miracles» accomplis par les saints occupent fréquemment une place prépondérante. Les livres du domaine historique sont surtout les chroniques royales, dont les premières sont celles des guerres victorieuses du roi Amda Sion contre les souverains musulmans. D'auteurs auteurs se sont penché, par ailleurs, sur les thèmes de la guerre dont d'Amda Tsion qui a écrit des ouvrages durant la période 1314-1344, témoignant des guerres victorieuses contre les musulmans. Ce règne connaîtra la rédaction du Kebra Negest, entre 1314 l'un des ouvrages majeurs de la littérature éthiopienne, dont le thème central est la rencontre de la Reine de Saba et Salomon et la fondation de la dynastie salomonide, le règne de David (1382-1413). La littérature éthiopienne s'est faite, essentiellement connaître à travers des livres traitant des thèmes de la guerre mais aussi des religions. Aujourd'hui la majorité des ouvrages sont moralisants. De nombreux noms restent célèbres : Makonnen Endalkatchew, Kebbede Mikael, Mengistu Lemma, Tadesse Liban, Alemayehu Mogas, Tekle Tsodeq Makuria, Abbe Gubanna, Taddele Gebre-Heywot, Salomon Deressa et Seyfu Mattefarya.
Musique
La musique éthiopienne se situe entre la tradition musicale subsaharienne. Ici, la voix est nasale, sans harmonies, ne fait appel qu'à un seul chanteur et à son instrument (le masinko, le krar ou le begenna). Le chant ne peut être en aucun cas séparé de son accompagnement instrumental, des danses et des frappes de mains. On trouve également la musique d'église respectant le système de notation conçue au VIIe siècle par Saint Yared. Dans sa thèse, le Professeur Ashena situe la naissance de la musique moderne éthiopienne en 1917, date de l'accession au trône de l'Impératrice Zewditu (1917-1930). En cette période où l'éducation de masse fut développée, les écoles publiques occidentales fleurirent. Le premier «Dance band» fut officiellement créé par la municipalité d'Addis Ababa en 1947. L'Age d'Or de la musique éthiopienne s'inscrit dans les années 50/ 60, une époque marquée par le rock, le jazz, la pop et la soul Music. Dans les années 80, plusieurs artistes s'exportent enfin vers l'Occident comme Mahmoud Ahmed, accompagné du Roha Band et Mulatu Astatké, initiateur de l'ethio-jazz. Une nouvelle génération de chanteuses s'impose dans les années 90/2000 dont Aster Aweke basée à Washington.
Théâtre
Le 4ème art en Ethiopie remonte à très loin et se veut un art intellectuel. Ce n'est qu'en 1924 que le théâtre écrit son histoire grâce à Mengistu Lemma, auteur de théâtre poète éthiopien. Il a écrit la pièce Telfo bä kissie ou «Mariage par abduction» en (1959). Il l'avait créée pour une cérémonie de mariage en Ethiopie. Cette pièce fut la première comédie moderne de l'histoire du théâtre éthiopien. Il publia aussi le premier livre en amharique sur les techniques de l'art dramatique. Les préoccupations de Mengistu Lemma dans ses pièces de théâtre sont autant d'ordre politique et social qu'une réflexion sur l'articulation entre culture et tradition face à la modernité. Telfo Be Kissie, Cette pièce aborde la réalité sociale qui dominait en Ethiopie à son époque. L'abduction était considérée comme un type de mariage que la femme soit d'accord ou pas au sein de la société traditionnelle éthiopienne. Mengistu Lemma exprime son espoir de voir se développer une société dans laquelle les mâles donnent la priorité à la rationalité et au respect des intérêts des femmes à travers le personnage principal de la pièce «Bezabih».
Cinéma
L'Ethiopie n'a fait impression dans le circuit des festivals de film que pendant ces dernières années. Les films sont populaires. Le cinéaste éthiopien Hailé Selassié a réalisé, récemment, un film sur la pauvreté et la faim de tous les Ethiopiens. Au cours des 10 dernières années le cinéma éthiopien a commencé à se développer.
Hailé Gerimaa est sans doute le plus célèbre réalisateur éthiopien. Il réalise son premier film Harvest - 3000 ans déjà, en 1976. Depuis, il a réalisé plusieurs autres films. Il est en l'Ethiopie, le plus compétent en scène et l'exportateur, qui a fait sept films, y compris Sankofa (1993) et Imperfect Journey (1994). À Zanzibar, le festival du film 2001, le court-métrage réalisé par le père Ermias Woldeamlak a gagné le Silver Dhow. Bien qu'il existe une certaine production vidéo, il n'existe pas actuellement des écoles de film ou des organisations pour encourager la production cinématographique.
Ces dernières années, Lucy Gebre-Egziabher et d'autres jeunes réalisateurs se livrent à des travaux prometteurs. Ils participent à toutes les rencontres cinématographiques dont le Festival du film FESPACO où ils sont, souvent salués par des critiques de cinéma. Une de dernières œuvres de Lucy Gebre-Egziabher a été, d'ailleurs projetée au festival «Raindance» au Royaume-Uni.
Gastronomie
La cuisine éthiopienne est faite d'une grande variété de plats et d'entrées à base de légumes et de viandes, souvent préparés sous forme d'un raout que l'on appelle le «wat». Généralement, un ou plusieurs «wat» sont servis sur une «ingéra», qui est une espèce de grande crêpe faite à base de farine de «teff» fermentée. La nourriture éthiopienne traditionnelle ne comporte généralement pas de porc ni de fruit de mer (sauf les poissons), dans la mesure où la plupart des Ethiopiens ont, à travers l'histoire, adhéré aux croyances de l'islam, de l'église éthiopienne orthodoxe ou du judaïsme qui prohibent, toutes, la consommation de porc. Par ailleurs, tout au long de l'année, les chrétiens orthodoxes observent plusieurs jeûnes (comme au carême), durant lesquels la nourriture est préparée sans viande ni produits laitiers.


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