Au cours d'une conférence présentée, avant-hier dans le cadre des 2es journées théâtrales maghrébines, le journaliste et critique de théâtre, Allaoua Djaroua Wahbi, a plaidé pour un "retour résolu" vers les spectacles festifs (fordja). Au cours d'une conférence présentée, avant-hier dans le cadre des 2es journées théâtrales maghrébines, le journaliste et critique de théâtre, Allaoua Djaroua Wahbi, a plaidé pour un "retour résolu" vers les spectacles festifs (fordja). C'est de cette manière que l'on pourra favoriser l'émergence d'une "forme authentique" de théâtre arabe, a-t-il souligné, lors d'une intervention qu'il a intitulée "Le théâtre dans les pays arabe, questions qui dérangent : histoire, patrimoine, texte". Allaoua Djaroua a soutenu que le théâtre "existe dans les pays arabes sans pour autant que l'on puisse affirmer qu'il y existe un théâtre arabe" car, a-t-il expliqué, la plupart des pièces sont "empruntées à la littérature occidentale soit intégralement, soit retouchées". Toute une série de qualificatifs est utilisée pour désigner des "emprunts dont les termes adaptation, arabisation ou arrangement", a noté ce critique, affirmant que dans certains cas, ces emprunts deviennent un "vol pur et simple quand le texte originel est carrément passé sous silence". Pour être authentique, le théâtre arabe "doit puiser" dans son patrimoine "afin de renforcer l'affirmation identitaire", a-t-il souligné avant de préciser que ce "ressourcement" ne doit pas se limiter au superficiel, mais aller vers l'essentiel pour être réellement proche du spectateur arabe. Saluant les recherches menées dans ce sens par l'universitaire et dramaturge marocain, le Dr Abdelkrim Berrechid, Allaoua Djaroua a relevé que "l'insistance sur le caractère festif du théâtre conduira, à terme, à l'émergence d'une écriture dramatique dont l'âme et la forme seront authentiquement arabes". Le conférencier a également appelé à "rectifier une erreur commise en ce qui concerne l'Histoire du théâtre arabe". La première œuvre théâtrale arabe est, en effet, attribuée, selon lui, au Libanais Maroun Ennaqache, auteur d'une adaptation de la pièce "L'avare" de Molière, or, a-t-il soutenu, durant la même année, Brahim Daninous a édité en Algérie une pièce intitulée "Nouzhat el-mouchtaq oua ghossat el-ochaq fi madinet Teriaq bi el-iraq" (voyage du nostalgique et tourment des amoureux dans la ville de Teriaq en Irak). Cette pièce a été récemment éditée par le Dr Mekhlouf Boukrouh, a-t-il ajouté, ajoutant que le chercheur Thamer Nawal fait même remonter l'origine du théâtre algérien à la période Numide avec des auteurs comme Augustin. Il a fait part à ce propos des travaux du chercheur suédois, George Cristéa, de l'Institut d'art dramatique de Stokholm, qui avait conclu au terme de plusieurs travaux menés dans le Tassili sur les peintures rupestres, entre 1974 et 1984, que l'homme de cette région avait connu le théâtre avant les Grecs. Relevant le peu d'intérêt accordé par les chercheurs orientaux au théâtre maghrébin, Alloua Djaroua Wahbi a conclu sa communication en appelant de ses vœux "l'émergence d'un théâtre arabe qui reflèterait les préoccupations profondes des habitants de ce vaste territoire et constituerait un espace de réappropriation de leur mémoire commune". C'est de cette manière que l'on pourra favoriser l'émergence d'une "forme authentique" de théâtre arabe, a-t-il souligné, lors d'une intervention qu'il a intitulée "Le théâtre dans les pays arabe, questions qui dérangent : histoire, patrimoine, texte". Allaoua Djaroua a soutenu que le théâtre "existe dans les pays arabes sans pour autant que l'on puisse affirmer qu'il y existe un théâtre arabe" car, a-t-il expliqué, la plupart des pièces sont "empruntées à la littérature occidentale soit intégralement, soit retouchées". Toute une série de qualificatifs est utilisée pour désigner des "emprunts dont les termes adaptation, arabisation ou arrangement", a noté ce critique, affirmant que dans certains cas, ces emprunts deviennent un "vol pur et simple quand le texte originel est carrément passé sous silence". Pour être authentique, le théâtre arabe "doit puiser" dans son patrimoine "afin de renforcer l'affirmation identitaire", a-t-il souligné avant de préciser que ce "ressourcement" ne doit pas se limiter au superficiel, mais aller vers l'essentiel pour être réellement proche du spectateur arabe. Saluant les recherches menées dans ce sens par l'universitaire et dramaturge marocain, le Dr Abdelkrim Berrechid, Allaoua Djaroua a relevé que "l'insistance sur le caractère festif du théâtre conduira, à terme, à l'émergence d'une écriture dramatique dont l'âme et la forme seront authentiquement arabes". Le conférencier a également appelé à "rectifier une erreur commise en ce qui concerne l'Histoire du théâtre arabe". La première œuvre théâtrale arabe est, en effet, attribuée, selon lui, au Libanais Maroun Ennaqache, auteur d'une adaptation de la pièce "L'avare" de Molière, or, a-t-il soutenu, durant la même année, Brahim Daninous a édité en Algérie une pièce intitulée "Nouzhat el-mouchtaq oua ghossat el-ochaq fi madinet Teriaq bi el-iraq" (voyage du nostalgique et tourment des amoureux dans la ville de Teriaq en Irak). Cette pièce a été récemment éditée par le Dr Mekhlouf Boukrouh, a-t-il ajouté, ajoutant que le chercheur Thamer Nawal fait même remonter l'origine du théâtre algérien à la période Numide avec des auteurs comme Augustin. Il a fait part à ce propos des travaux du chercheur suédois, George Cristéa, de l'Institut d'art dramatique de Stokholm, qui avait conclu au terme de plusieurs travaux menés dans le Tassili sur les peintures rupestres, entre 1974 et 1984, que l'homme de cette région avait connu le théâtre avant les Grecs. Relevant le peu d'intérêt accordé par les chercheurs orientaux au théâtre maghrébin, Alloua Djaroua Wahbi a conclu sa communication en appelant de ses vœux "l'émergence d'un théâtre arabe qui reflèterait les préoccupations profondes des habitants de ce vaste territoire et constituerait un espace de réappropriation de leur mémoire commune".