La session annuelle de l'Assemblée de l'Union africaine qui réunit des chefs d'Etat et de gouvernement des pays africains, du 1er au 3 juillet, à Syrte (Libye), a été essentiellement consacrée à la sécurité agricole et alimentaire ainsi qu'aux investissements dans l'agriculture. La session annuelle de l'Assemblée de l'Union africaine qui réunit des chefs d'Etat et de gouvernement des pays africains, du 1er au 3 juillet, à Syrte (Libye), a été essentiellement consacrée à la sécurité agricole et alimentaire ainsi qu'aux investissements dans l'agriculture. Le président Bouteflika a mis l'accent sur toute la priorité à donner à «une prise en charge globale de la problématique agraire et de l'objectif d'une sécurité alimentaire durable sur notre continent». «En tout état de cause, a-t-il insisté, l'option d'une véritable Révolution verte en Afrique s'impose plus que jamais comme la voie incontournable que nous devons emprunter pour extirper notre continent du fléau du sous-développement et son corollaire : la pauvreté, la famine et la malnutrition». En fait, le choix de ce thème traduit l'importance accordée par l'UA aux réponses concrètes à apporter à la situation critique des populations africaines en matière de sécurité alimentaire dans le contexte de crise économique et financière mondiale. Il est utile de rappeler qu'en Afrique subsaharienne, 265 millions d'Africains souffrent de famine au moment où les efforts pour réduire la faim sont ralentis à cause de la hausse des prix alimentaires et de la crise économique actuelle. Ce chiffre qui a augmenté de 12% en 2008 risque de connaître sensiblement le même accroissement cette année. La représentante du secrétaire général de l'ONU à ce sommet de l'UA a relevé que 5% des terres seulement sont irriguées en Afrique contre 40% en Asie, la moyenne mondiale étant de 20%. Elle a appelé les Etats africains de consacrer 10% de leurs budgets annuels au secteur de l'agriculture. De son côté, le représentant de l'organisation britannique Oxfam a fait observer que «le manque d'investissement dans l'agriculture a plongé des millions de personnes dans l'insécurité alimentaire». Il exhorte les leaders africains à des décisions radicales face à l'accroissement prévisible des crises alimentaires avec le marasme économique mondial et le réchauffement climatique qui touche l'Afrique de plein fouet. Il a rappelé que l'objectif fixé en 2003 au sommet de l'UA à Maputo, visant à ce que 10% des budgets nationaux soient consacrés au secteur agricole, n'avait été atteint par que par quelques pays. L'objectif du sommet est d'accélérer la croissance par la promotion du développement agricole pour éradiquer la faim, réduire la pauvreté et l'insécurité alimentaire. En Afrique, où plus de 80% de la population vit de l'agriculture, ce ne sont pas les potentialités qui manquent que ce soit en terres ou en eau. Ce qui manque cruellement au continent, insistent les spécialistes, ce sont des stratégies et des moyens comme la mécanisation de l'agriculture et les infrastructures pour l'exploitation de l'eau. Selon un récent rapport de l'ONU, l'agriculture emploie 57% de la main d'œuvre en Afrique pour seulement 17% de son PIB. Au cours des trente dernières années, la production céréalière par habitant n'a augmenté que de 0,14%, entraînant une hausse des importations de 136% sur la même période. Les pays africains ont reçu le soutien du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, invité du sommet, qui s'est engagé à aider le continent africain à promouvoir sa "révolution verte", défendant par la même occasion sa vision d'une coopération sud-sud. "Nous avons avec l'Afrique des défis semblables de développement: combattre la famine et la pauvreté, garantir la sécurité alimentaire de nos populations", a assuré M. Lula à l'ouverture du sommet. Il a également plaidé en faveur de la "révolution" des bioénergies et de la production de biocarburants, en développant, par exemple, la culture de la canne à sucre en Afrique pour produire de l'éthanol. Il a appelé les pays africains à s'inspirer de l'expérience brésilienne en matière d'investissement dans le secteur de l'agriculture et a proposé que son pays accueille une réunion rassemblant l'ensemble des ministres africains de l'agriculture. De son côté, le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, M. Amr Moussa a plaidé pour la coopération économique entre l'Afrique et les pays arabes et annoncé dans le même sillage la tenue prochainement du deuxième sommet afro-arabe, le premier s'étant tenu dans les années 1970. Le président Bouteflika a mis l'accent sur toute la priorité à donner à «une prise en charge globale de la problématique agraire et de l'objectif d'une sécurité alimentaire durable sur notre continent». «En tout état de cause, a-t-il insisté, l'option d'une véritable Révolution verte en Afrique s'impose plus que jamais comme la voie incontournable que nous devons emprunter pour extirper notre continent du fléau du sous-développement et son corollaire : la pauvreté, la famine et la malnutrition». En fait, le choix de ce thème traduit l'importance accordée par l'UA aux réponses concrètes à apporter à la situation critique des populations africaines en matière de sécurité alimentaire dans le contexte de crise économique et financière mondiale. Il est utile de rappeler qu'en Afrique subsaharienne, 265 millions d'Africains souffrent de famine au moment où les efforts pour réduire la faim sont ralentis à cause de la hausse des prix alimentaires et de la crise économique actuelle. Ce chiffre qui a augmenté de 12% en 2008 risque de connaître sensiblement le même accroissement cette année. La représentante du secrétaire général de l'ONU à ce sommet de l'UA a relevé que 5% des terres seulement sont irriguées en Afrique contre 40% en Asie, la moyenne mondiale étant de 20%. Elle a appelé les Etats africains de consacrer 10% de leurs budgets annuels au secteur de l'agriculture. De son côté, le représentant de l'organisation britannique Oxfam a fait observer que «le manque d'investissement dans l'agriculture a plongé des millions de personnes dans l'insécurité alimentaire». Il exhorte les leaders africains à des décisions radicales face à l'accroissement prévisible des crises alimentaires avec le marasme économique mondial et le réchauffement climatique qui touche l'Afrique de plein fouet. Il a rappelé que l'objectif fixé en 2003 au sommet de l'UA à Maputo, visant à ce que 10% des budgets nationaux soient consacrés au secteur agricole, n'avait été atteint par que par quelques pays. L'objectif du sommet est d'accélérer la croissance par la promotion du développement agricole pour éradiquer la faim, réduire la pauvreté et l'insécurité alimentaire. En Afrique, où plus de 80% de la population vit de l'agriculture, ce ne sont pas les potentialités qui manquent que ce soit en terres ou en eau. Ce qui manque cruellement au continent, insistent les spécialistes, ce sont des stratégies et des moyens comme la mécanisation de l'agriculture et les infrastructures pour l'exploitation de l'eau. Selon un récent rapport de l'ONU, l'agriculture emploie 57% de la main d'œuvre en Afrique pour seulement 17% de son PIB. Au cours des trente dernières années, la production céréalière par habitant n'a augmenté que de 0,14%, entraînant une hausse des importations de 136% sur la même période. Les pays africains ont reçu le soutien du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, invité du sommet, qui s'est engagé à aider le continent africain à promouvoir sa "révolution verte", défendant par la même occasion sa vision d'une coopération sud-sud. "Nous avons avec l'Afrique des défis semblables de développement: combattre la famine et la pauvreté, garantir la sécurité alimentaire de nos populations", a assuré M. Lula à l'ouverture du sommet. Il a également plaidé en faveur de la "révolution" des bioénergies et de la production de biocarburants, en développant, par exemple, la culture de la canne à sucre en Afrique pour produire de l'éthanol. Il a appelé les pays africains à s'inspirer de l'expérience brésilienne en matière d'investissement dans le secteur de l'agriculture et a proposé que son pays accueille une réunion rassemblant l'ensemble des ministres africains de l'agriculture. De son côté, le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, M. Amr Moussa a plaidé pour la coopération économique entre l'Afrique et les pays arabes et annoncé dans le même sillage la tenue prochainement du deuxième sommet afro-arabe, le premier s'étant tenu dans les années 1970.