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L'oralité, pilier du 4ème art en Afrique
Colloque international «Théâtre africain : entre Modernité et authenticité»
Publié dans Le Midi Libre le 12 - 07 - 2009

En marge du Festival international du théâtre d'Alger, programmé dans le cadre du 2e Festival culturel panafricain, l'Institut des sciences et technologie du sport abrite, depuis avant-hier, le Colloque international sous le thème générique : «Théâtre africain : entre modernité et authenticité».
En marge du Festival international du théâtre d'Alger, programmé dans le cadre du 2e Festival culturel panafricain, l'Institut des sciences et technologie du sport abrite, depuis avant-hier, le Colloque international sous le thème générique : «Théâtre africain : entre modernité et authenticité».
Lors de la journée inaugurale, le commissaire du Festival, Brahim Noual, a rappelé les objectifs de ce colloque qui consiste «en un rendez-vous culturel et scientifique ayant pour objectif de se pencher sur la problématique du théâtre africain dans son approche anthropologique et ethnologique africaines», ajoutant que cela est «loin de tout ethnocentrisme occidental».
Durant ces trois jours, d'éminents chercheurs africains se sont penchés sur les problématiques du théâtre en Afrique à travers différents sous-thèmes, tels que «L'oralité et le conte dans le théâtre africain», «Les formes et les expressions dans le théâtre africain», «La marionnette et le masque, la fonction dramatique et esthétique».
F. Ousmane Diakhaté, professeur et chercheur à Dakar, a déclaré lors de sa communication «Formes et fonctions des rituels dans le théâtre africain contemporain : l'exemple de Wolé Soyinké » que l'«on constate, aujourd'hui, dans le théâtre négro-africain moderne, une tendance à revisiter les mythes et les rites antiques, comme une voie possible d'un renouvellement dramatique. D'ailleurs à ce sujet : Bon nombre de chercheurs et de praticiens africains placent le rituel au centre de leurs réflexions théoriques et de leurs mises en scène ».
L'importance du patrimoine immatériel
Vient ensuite le tour de la princesse Rabiatou Njoya, une princesse du royaume Bamoun, elle est également auteur de plusieurs pièces de théâtre. Durant son intervention, elle a souligné l'importance de l'oralité dans la culture africaine disant qu' «en Afrique plus qu'ailleurs ceci est à l'évidence à travers l'importance des contes, des proverbes les attitudes des griots célèbres, et la performance des évènements culturels oraux et immatériels comme le Nugon chez les Bamouns».
D'aileurs pour elle : «Les griots ont fait leur lit dans les peuplades Haoussa et Peulh d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique Centrale. Au-delà du griotisme flatteur, le griot est un personnage qui maîtrise l'art de conter et qui peut décliner la vie de tout un royaume pour le plaisir de l'oreille.
C'est un métier qui jusqu'à nos jours s'exerce de père en fils ou fille». Elle prend en exemple la chanteuse malienne Oumou Sangare qui est certes une vedette de réputation mondiale, mais qui est d'abord «une griotte de part la nature de la plupart de ses chansons».
D'ailleurs dans «la société Bambara la fête annuelle, le « Fou -du- Roi » un griot d'un genre particulier utilise ses talents d'orateur pour dénoncer les travers de la société.
Le «Nguon» s'identifie comme grandes Assises culturelles et traditionnelles du peuple bamoun vieilles de plus de 600 ans.
Ainsi nous comprenons que l'oralité est un art du génie africain à la base de toutes nos expressions écrites et chantées. L'orateur est un véritable artiste dont la voix est un premier instrument de musique qui chez les griots doit convaincre et distraire à la fois.
Le «Nguon» comme toutes les autres assises populaires en Afrique, use de ce génie, y demeure fidèle et milite en faveur de l'unité. Ce subterfuge de communication et du dialogue social affirme, à plus d'un titre, que la meilleure garantie de la paix et de la coexistence pacifique est d'abord la paix chez soi.
De fait qui dit oralité dit dialogue, dit communication, dit échange, entente et développement.
La marche du théâtre africain vers la modernité
Enfin vient le tour de Barry Saidou Alceny du Burkina Faso. Il est encadreur et pédagogue dans l'enseignement secondaire. Il est également journaliste culturel. Il anime une rubrique de critique culturelle dans le premier quotidien privé du Burkina Faso, l'Observateur Paalga sur le théâtre et le cinéma depuis quelques années. C'est un observateur avisé de la scène théâtrale de son pays. Collaborateur du magazine africain Artisttik africa et du magazine du cinéma africain en ligne Africiné. Il est membre de la Fédération africaine des critiques de cinéma (FAAC).
Il nous a donné, lors de ce colloque, un aperçu du théâtre dans son pays grâce à sa communication : «Théâtre au Burkina Faso : un théâtre à la recherche d'un ancrage culturel». Pour lui, le théâtre burkinabé, «héritage de la colonisation, a trouvé sur place des manifestations culturelles telles que le «Dodo», la sortie de masque et le conte qui recèlent des éléments dramaturgiques. Durant son intervention il a analysé les rapports que ce théâtre, qu'il soit d'auteur ou d'intervention sociale, avec ces formes de théâtralité traditionnelles.
En posant le regard sur le théâtre burkinabé des origines à nos jours, pris entre la tentative d'ingestion des formes traditionnelles et la tentation de déni de celles-ci, cet exposé a interrogé, d'une certaine façon l'avenir des théâtres d'Afrique pris entre le désir d'originalité et l'uniformisation qu'impose la logique marchande de la mondialisation.
Lors de la journée inaugurale, le commissaire du Festival, Brahim Noual, a rappelé les objectifs de ce colloque qui consiste «en un rendez-vous culturel et scientifique ayant pour objectif de se pencher sur la problématique du théâtre africain dans son approche anthropologique et ethnologique africaines», ajoutant que cela est «loin de tout ethnocentrisme occidental».
Durant ces trois jours, d'éminents chercheurs africains se sont penchés sur les problématiques du théâtre en Afrique à travers différents sous-thèmes, tels que «L'oralité et le conte dans le théâtre africain», «Les formes et les expressions dans le théâtre africain», «La marionnette et le masque, la fonction dramatique et esthétique».
F. Ousmane Diakhaté, professeur et chercheur à Dakar, a déclaré lors de sa communication «Formes et fonctions des rituels dans le théâtre africain contemporain : l'exemple de Wolé Soyinké » que l'«on constate, aujourd'hui, dans le théâtre négro-africain moderne, une tendance à revisiter les mythes et les rites antiques, comme une voie possible d'un renouvellement dramatique. D'ailleurs à ce sujet : Bon nombre de chercheurs et de praticiens africains placent le rituel au centre de leurs réflexions théoriques et de leurs mises en scène ».
L'importance du patrimoine immatériel
Vient ensuite le tour de la princesse Rabiatou Njoya, une princesse du royaume Bamoun, elle est également auteur de plusieurs pièces de théâtre. Durant son intervention, elle a souligné l'importance de l'oralité dans la culture africaine disant qu' «en Afrique plus qu'ailleurs ceci est à l'évidence à travers l'importance des contes, des proverbes les attitudes des griots célèbres, et la performance des évènements culturels oraux et immatériels comme le Nugon chez les Bamouns».
D'aileurs pour elle : «Les griots ont fait leur lit dans les peuplades Haoussa et Peulh d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique Centrale. Au-delà du griotisme flatteur, le griot est un personnage qui maîtrise l'art de conter et qui peut décliner la vie de tout un royaume pour le plaisir de l'oreille.
C'est un métier qui jusqu'à nos jours s'exerce de père en fils ou fille». Elle prend en exemple la chanteuse malienne Oumou Sangare qui est certes une vedette de réputation mondiale, mais qui est d'abord «une griotte de part la nature de la plupart de ses chansons».
D'ailleurs dans «la société Bambara la fête annuelle, le « Fou -du- Roi » un griot d'un genre particulier utilise ses talents d'orateur pour dénoncer les travers de la société.
Le «Nguon» s'identifie comme grandes Assises culturelles et traditionnelles du peuple bamoun vieilles de plus de 600 ans.
Ainsi nous comprenons que l'oralité est un art du génie africain à la base de toutes nos expressions écrites et chantées. L'orateur est un véritable artiste dont la voix est un premier instrument de musique qui chez les griots doit convaincre et distraire à la fois.
Le «Nguon» comme toutes les autres assises populaires en Afrique, use de ce génie, y demeure fidèle et milite en faveur de l'unité. Ce subterfuge de communication et du dialogue social affirme, à plus d'un titre, que la meilleure garantie de la paix et de la coexistence pacifique est d'abord la paix chez soi.
De fait qui dit oralité dit dialogue, dit communication, dit échange, entente et développement.
La marche du théâtre africain vers la modernité
Enfin vient le tour de Barry Saidou Alceny du Burkina Faso. Il est encadreur et pédagogue dans l'enseignement secondaire. Il est également journaliste culturel. Il anime une rubrique de critique culturelle dans le premier quotidien privé du Burkina Faso, l'Observateur Paalga sur le théâtre et le cinéma depuis quelques années. C'est un observateur avisé de la scène théâtrale de son pays. Collaborateur du magazine africain Artisttik africa et du magazine du cinéma africain en ligne Africiné. Il est membre de la Fédération africaine des critiques de cinéma (FAAC).
Il nous a donné, lors de ce colloque, un aperçu du théâtre dans son pays grâce à sa communication : «Théâtre au Burkina Faso : un théâtre à la recherche d'un ancrage culturel». Pour lui, le théâtre burkinabé, «héritage de la colonisation, a trouvé sur place des manifestations culturelles telles que le «Dodo», la sortie de masque et le conte qui recèlent des éléments dramaturgiques. Durant son intervention il a analysé les rapports que ce théâtre, qu'il soit d'auteur ou d'intervention sociale, avec ces formes de théâtralité traditionnelles.
En posant le regard sur le théâtre burkinabé des origines à nos jours, pris entre la tentative d'ingestion des formes traditionnelles et la tentation de déni de celles-ci, cet exposé a interrogé, d'une certaine façon l'avenir des théâtres d'Afrique pris entre le désir d'originalité et l'uniformisation qu'impose la logique marchande de la mondialisation.


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