“Le théâtre africain entre modernité et authenticité” est le thème du colloque de trois jours, que le département théâtre a organisé en marge du Festival international du théâtre d'Alger, dans son édition africaine. Avant-hier, hier, mais également aujourd'hui, des spécialistes du 4e art entre praticiens et théoriciens du théâtre, se sont penché sur la problématique du théâtre africain, ballotté entre modernité et authenticité, entre tradition et envie de s'émanciper, entre introspection et extériorisation. Les travaux de ce colloque présidé par l'auteur Merzak Bagtache, ont commencé avec une allocution de ce dernier, dans laquelle il a mis en exergue l'importance de cette rencontre qui révélera au monde entier que “l'Afrique n'est pas uniquement la politique et l'économie. L'Afrique c'est aussi une culture”. Une culture millénaire, souvent méconnue. Les organisateurs ont également révélé que ce rendez-vous a pour objectif d'aborder le théâtre africain avec une approche anthropologique et ethnologique, loin de l'ethnocentrisme occidental. De son côté, le commissaire du festival, Brahim Noual, a rappelé les efforts déployés par l'Algérie afin de donner à la culture africaine une dimension universelle. Il a aussi révélé que “l'Algérie est déterminée à mettre tous les moyens pour promouvoir la culture du continent et faire émerger un théâtre qui vit avec son environnement et son époque”. En fait, la question de l'heure étant quels sont les outils les plus appropriés afin d'appréhender ce théâtre, de le connaître, de l'apprivoiser et ensuite de le transmettre ? Trouver ces outils implique “réhabiliter notre culture et notre identité”, insiste M. Noual. Par ailleurs, parmi les thèmes développés dans ce colloque, citons entre autres “L'oralité et le conte dans le théâtre africain”, “Les formes et les expressions dans le théâtre africain” ou encore “La marionnette et le masque : la fonction dramatique et esthétique”. (R. C./APS)