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Un voyage mythique à Zanzibar
Publié dans Le Midi Libre le 16 - 07 - 2009

L'un des mérites du 2e festival culturel panafricain est de nous avoir fait voyagé durant 15 jours à travers différents pays africain. Dans chaque pays, ce fut une traversée fantastique. Et la Tanzanie fait certainement partie de ces pays. Ainsi, nous voyageons à travers les couleurs authentiques de l'Afrique en se remémorant les souvenirs de nos lectures de jeunesse; qui de nous ne se souvient pas de Zanzibar?
L'un des mérites du 2e festival culturel panafricain est de nous avoir fait voyagé durant 15 jours à travers différents pays africain. Dans chaque pays, ce fut une traversée fantastique. Et la Tanzanie fait certainement partie de ces pays. Ainsi, nous voyageons à travers les couleurs authentiques de l'Afrique en se remémorant les souvenirs de nos lectures de jeunesse; qui de nous ne se souvient pas de Zanzibar?
La Tanzanie
La Tanzanie est un pays d'Afrique de l'Est situé en bordure de l'océan Indien. Il est entouré au nord par le Kenya et l'Ouganda, à l'ouest par le Rwanda, le Burundi et la République démocratique du Congo, au sud-ouest par la Zambie et le Malawi et au sud par le Mozambique.
Le pays couvre 945.087 km2 et compte 39.384.223 habitants essentiellement bantous. Sa capitale est Dodoma située dans l'intérieur des terres mais le principal pôle économique est l'ancienne capitale Dar es Salam située sur la côte. Les langues officielles sont le kiswahili et l'anglais mais l'arabe est aussi parlé, notamment dans les îles de Zanzibar et Pemba.
La Tanzanie actuelle est née de l'union du Tanganyika et de Zanzibar le 26 avril 1964, peu de temps après leur indépendance respective vis-à-vis du Royaume-Uni. Elle est membre du Commonwealth depuis fin 1961 et des Nations unies depuis le 14 décembre 1961.
La Culture Swahili
La Tanzanie est largement influencée par la culture swahilie de Zanzibar. D'une manière plus générale, l'ensemble du pays conserve les traces de la présence arabe, qui s'est diffusée le long des routes des caravanes entre la côte et les actuels pays des grands lacs dès la fin du 19ème siècle. La région s'est fait connaître grâce aux cultures et coutumes ethniques. Parmi les grandes créations artistiques, le théâtre populaire trouve un grand écho dans ce territoire.
La culture swahilie se repère dans différents aspects culturels, comme l'architecture, les vêtements, et surtout la religion.
Depuis l'introduction du libéralisme économique au milieu des années 1980 et de la démocratisation de la vie politique dans les années 1990, les grandes villes sont également soumises à une occidentalisation relative, très visible dans les choix vestimentaires et les goûts artistiques. Les nouvelles générations optent, souvent pour des tendances artistiques modernes du terroir universel.
Les deux langues officielles en Tanzanie, sont le kiswahili ou swahili (appelé Kiunguja à Zanzibar) et l'anglais mais il existe d'autres langues véhiculaires comme l'arabe ou le gujarati, cette dernière parlée par des communautés originaires du sous-continent indien. Le pays compte plus de 120 groupes ethniques, chacun ayant conservé sa langue. On note, toutefois, que l'influence du kiswahili a contribué à un affaiblissement du poids des langues locales. Ce fait est surtout notable en milieu urbain, où l'on assiste à la naissance de la première génération de Tanzaniens ne maîtrisant qu'une des langues de leur pays, le kiswahili.
Arts plastiques
Si vous aviez marché dans les rues de Dar-es-Salam vers le milieu des années 60, vous auriez fait la rencontre de belles sculptures d'ébène, œuvres des artistes du peuple makondé. Les plus remarquables étaient souvent exposées dans la boutique de Mohamed Peera, au centre de la ville. Les sculpteurs alors les plus renommés, Clémenti, Dastani et leurs élèves, connaissaient bien le célèbre plasticien Peera, et Peera les connaissait bien : il portait sur leurs œuvres le regard et l'appréciation d'un connaisseur. Il parlait avec eux, les écoutait, les encourageait en ami. En retour, les artistes apportaient à la boutique de Peera leurs œuvres : art noir, formes tirées du bois où le sculpteur emprisonnait les anciens esprits tribaux, dont le langage parvenait à son subconscient par-delà des temps immémoriaux, sculptures traditionnelles, immédiatement reconnaissables.
Le groupe de Peera savait aussi saisir et rendre tangible la vie du monde contemporain, celui que nous partageons tous, celui qui voit les hommes, les femmes, les enfants travailler, danser aimer, souffrir, rêver.
Leurs mains expertes faisait jaillir du cœur inanimé et silencieux de l'ébène des formes parfaites avec leur mouvement, leur vie, leur caractère propre, comme seuls les Makondé savent le faire. Un jour de 1967, dit Peera, les sculpteurs amenèrent avec eux un de leurs amis, un peintre appelé Tingatinga. Cet artiste n'appartenait pas à leur tribu, mais il était l'un de leurs proches : il apportait de ses peintures, oiseaux aux couleurs éclatantes, au plumage rouge, noir, blanc. Peera fut immédiatement frappé à leur vue : c'était la première fois qu'il recevait la visite d'un peintre, bien qu'il eût un jour encouragé les Makondés à peindre. Ils avaient, raconte Peera, trouvé ce moyen trop lent pour exprimer leurs idées, pour manifester leur propre créativité. Tingatinga était un novateur, un artiste au style original, spontané, mais déjà parfaitement formé, auquel pouvaient seulement être apportés encore quelques perfectionnements. Aucun peintre, ni avant, ni après, ne peut être confondu avec lui : car s'il est vrai qu'il pleut, en très peu d'années, animer avec spontanéité et naturel une école de peinture au vrai sens du terme, avec de talentueux élèves (Tedo, Ajaba), son œuvre personnelle reste à part, unique et inimitable.
Sur le monde de l'art de Dar-es-Salam, sur les artistes et leurs aficionados de toutes origines, le talent de Tingatinga s'imposera avec un éclat singulier.
Et les catégories ne sont pas nécessaires. Seuls nos yeux nous permettent d'éprouver la joie immédiate et sensible, le rire, la chaleur, la lumière, la drôlerie et la beauté de ce monde naturel qui est celui de la Tanzanie, saisi spontanément et pour toujours par les mains de Tingatinga.
Théâtre
Parapanda Theatre Lab (PTL) populairement connu sous le nom de Parapanda Arts, est l'un des principaux organismes de théâtre dont le grand objectif est de promouvoir le théâtre en Tanzanie.
Parapanda Theatre Lab (PTL) a commencé comme un groupe de théâtre en 1994.
Initialement connu sous le nom de Parapanda Arts, le groupe a été lancé par deux étudiants en théâtre de l'Université de Dar Es-salaam, M. Mgunga mwa Mnyenyelwa et MS Mona Mwakalinga.
Parapanda est le dérivé d'un mot swahili signifiant un instrument de musique traditionnel utilisé pour avertir les membres de la communauté. Cet instrument peut être assimilé à clairon militaire. L'organisation porte ce nom pour donner force à la fonction du théâtre dans notre Tanzanie. L'organisation est donc dédiée à l'expérimentation de diverses formes théâtrales.
PTL a été enregistrée par le Ministère de la justice et des affaires constitutionnelles en Janvier 2002 et il est résolu à atteindre divers objectifs tels la recherche et l'expérimentation à la fois sur le théâtre classique et contemporain et des expressions artistiques, la production de spectacles, tels que le récit, poésie, danse, etc, l'organiser des expositions de théâtre telles que des colloques de conférences, etc, l'organisation de théâtre et autres festivals culturels.
Gastronomie
Le peuple tanzanien est un grand amateur de viandes. Le plat national est le nyama choma, viande de chèvre grillée. On se rend directement à l'abattoir pour choisir son morceau. La pièce de viande est ensuite grillée à la manière d'un barbecue. Au-delà du nyama choma, le bœuf et le mouton sont également incontournables. Ils sont souvent accompagnés de féculents (riz, patates, haricots…). Les repas quotidiens des Tanzaniens se composent aussi du traditionnel ugali, une semoule de maïs qui durcit à la cuisson, c'est l'équivalent d'une polenta.
La cuisine du littoral et des îles se distingue par ses influences épicées indiennes et arabes. Nombre de mets zanzibarites sont préparés à base de fruits de mer et de lait de coco. Enfin, la diversité des climats assure une production locale de fruits très diversifiée (ananas, fruits de la passion, mangues, papayes, orange, bananes, noix de coco…). La Tanzanie produit du café (kahawa) d'excellente qualité mais difficiles à déguster car les meilleurs crus sont réservés à l'exportation… Les Tanzaniens boivent surtout le thé (chai) servi souvent avec du lait, du sucre et parfois même des épices à l'indienne (chai masala). K. H. et F. Z.
La Tanzanie
La Tanzanie est un pays d'Afrique de l'Est situé en bordure de l'océan Indien. Il est entouré au nord par le Kenya et l'Ouganda, à l'ouest par le Rwanda, le Burundi et la République démocratique du Congo, au sud-ouest par la Zambie et le Malawi et au sud par le Mozambique.
Le pays couvre 945.087 km2 et compte 39.384.223 habitants essentiellement bantous. Sa capitale est Dodoma située dans l'intérieur des terres mais le principal pôle économique est l'ancienne capitale Dar es Salam située sur la côte. Les langues officielles sont le kiswahili et l'anglais mais l'arabe est aussi parlé, notamment dans les îles de Zanzibar et Pemba.
La Tanzanie actuelle est née de l'union du Tanganyika et de Zanzibar le 26 avril 1964, peu de temps après leur indépendance respective vis-à-vis du Royaume-Uni. Elle est membre du Commonwealth depuis fin 1961 et des Nations unies depuis le 14 décembre 1961.
La Culture Swahili
La Tanzanie est largement influencée par la culture swahilie de Zanzibar. D'une manière plus générale, l'ensemble du pays conserve les traces de la présence arabe, qui s'est diffusée le long des routes des caravanes entre la côte et les actuels pays des grands lacs dès la fin du 19ème siècle. La région s'est fait connaître grâce aux cultures et coutumes ethniques. Parmi les grandes créations artistiques, le théâtre populaire trouve un grand écho dans ce territoire.
La culture swahilie se repère dans différents aspects culturels, comme l'architecture, les vêtements, et surtout la religion.
Depuis l'introduction du libéralisme économique au milieu des années 1980 et de la démocratisation de la vie politique dans les années 1990, les grandes villes sont également soumises à une occidentalisation relative, très visible dans les choix vestimentaires et les goûts artistiques. Les nouvelles générations optent, souvent pour des tendances artistiques modernes du terroir universel.
Les deux langues officielles en Tanzanie, sont le kiswahili ou swahili (appelé Kiunguja à Zanzibar) et l'anglais mais il existe d'autres langues véhiculaires comme l'arabe ou le gujarati, cette dernière parlée par des communautés originaires du sous-continent indien. Le pays compte plus de 120 groupes ethniques, chacun ayant conservé sa langue. On note, toutefois, que l'influence du kiswahili a contribué à un affaiblissement du poids des langues locales. Ce fait est surtout notable en milieu urbain, où l'on assiste à la naissance de la première génération de Tanzaniens ne maîtrisant qu'une des langues de leur pays, le kiswahili.
Arts plastiques
Si vous aviez marché dans les rues de Dar-es-Salam vers le milieu des années 60, vous auriez fait la rencontre de belles sculptures d'ébène, œuvres des artistes du peuple makondé. Les plus remarquables étaient souvent exposées dans la boutique de Mohamed Peera, au centre de la ville. Les sculpteurs alors les plus renommés, Clémenti, Dastani et leurs élèves, connaissaient bien le célèbre plasticien Peera, et Peera les connaissait bien : il portait sur leurs œuvres le regard et l'appréciation d'un connaisseur. Il parlait avec eux, les écoutait, les encourageait en ami. En retour, les artistes apportaient à la boutique de Peera leurs œuvres : art noir, formes tirées du bois où le sculpteur emprisonnait les anciens esprits tribaux, dont le langage parvenait à son subconscient par-delà des temps immémoriaux, sculptures traditionnelles, immédiatement reconnaissables.
Le groupe de Peera savait aussi saisir et rendre tangible la vie du monde contemporain, celui que nous partageons tous, celui qui voit les hommes, les femmes, les enfants travailler, danser aimer, souffrir, rêver.
Leurs mains expertes faisait jaillir du cœur inanimé et silencieux de l'ébène des formes parfaites avec leur mouvement, leur vie, leur caractère propre, comme seuls les Makondé savent le faire. Un jour de 1967, dit Peera, les sculpteurs amenèrent avec eux un de leurs amis, un peintre appelé Tingatinga. Cet artiste n'appartenait pas à leur tribu, mais il était l'un de leurs proches : il apportait de ses peintures, oiseaux aux couleurs éclatantes, au plumage rouge, noir, blanc. Peera fut immédiatement frappé à leur vue : c'était la première fois qu'il recevait la visite d'un peintre, bien qu'il eût un jour encouragé les Makondés à peindre. Ils avaient, raconte Peera, trouvé ce moyen trop lent pour exprimer leurs idées, pour manifester leur propre créativité. Tingatinga était un novateur, un artiste au style original, spontané, mais déjà parfaitement formé, auquel pouvaient seulement être apportés encore quelques perfectionnements. Aucun peintre, ni avant, ni après, ne peut être confondu avec lui : car s'il est vrai qu'il pleut, en très peu d'années, animer avec spontanéité et naturel une école de peinture au vrai sens du terme, avec de talentueux élèves (Tedo, Ajaba), son œuvre personnelle reste à part, unique et inimitable.
Sur le monde de l'art de Dar-es-Salam, sur les artistes et leurs aficionados de toutes origines, le talent de Tingatinga s'imposera avec un éclat singulier.
Et les catégories ne sont pas nécessaires. Seuls nos yeux nous permettent d'éprouver la joie immédiate et sensible, le rire, la chaleur, la lumière, la drôlerie et la beauté de ce monde naturel qui est celui de la Tanzanie, saisi spontanément et pour toujours par les mains de Tingatinga.
Théâtre
Parapanda Theatre Lab (PTL) populairement connu sous le nom de Parapanda Arts, est l'un des principaux organismes de théâtre dont le grand objectif est de promouvoir le théâtre en Tanzanie.
Parapanda Theatre Lab (PTL) a commencé comme un groupe de théâtre en 1994.
Initialement connu sous le nom de Parapanda Arts, le groupe a été lancé par deux étudiants en théâtre de l'Université de Dar Es-salaam, M. Mgunga mwa Mnyenyelwa et MS Mona Mwakalinga.
Parapanda est le dérivé d'un mot swahili signifiant un instrument de musique traditionnel utilisé pour avertir les membres de la communauté. Cet instrument peut être assimilé à clairon militaire. L'organisation porte ce nom pour donner force à la fonction du théâtre dans notre Tanzanie. L'organisation est donc dédiée à l'expérimentation de diverses formes théâtrales.
PTL a été enregistrée par le Ministère de la justice et des affaires constitutionnelles en Janvier 2002 et il est résolu à atteindre divers objectifs tels la recherche et l'expérimentation à la fois sur le théâtre classique et contemporain et des expressions artistiques, la production de spectacles, tels que le récit, poésie, danse, etc, l'organiser des expositions de théâtre telles que des colloques de conférences, etc, l'organisation de théâtre et autres festivals culturels.
Gastronomie
Le peuple tanzanien est un grand amateur de viandes. Le plat national est le nyama choma, viande de chèvre grillée. On se rend directement à l'abattoir pour choisir son morceau. La pièce de viande est ensuite grillée à la manière d'un barbecue. Au-delà du nyama choma, le bœuf et le mouton sont également incontournables. Ils sont souvent accompagnés de féculents (riz, patates, haricots…). Les repas quotidiens des Tanzaniens se composent aussi du traditionnel ugali, une semoule de maïs qui durcit à la cuisson, c'est l'équivalent d'une polenta.
La cuisine du littoral et des îles se distingue par ses influences épicées indiennes et arabes. Nombre de mets zanzibarites sont préparés à base de fruits de mer et de lait de coco. Enfin, la diversité des climats assure une production locale de fruits très diversifiée (ananas, fruits de la passion, mangues, papayes, orange, bananes, noix de coco…). La Tanzanie produit du café (kahawa) d'excellente qualité mais difficiles à déguster car les meilleurs crus sont réservés à l'exportation… Les Tanzaniens boivent surtout le thé (chai) servi souvent avec du lait, du sucre et parfois même des épices à l'indienne (chai masala). K. H. et F. Z.


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