Evénement n C'est ce qu'a annoncé Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, lors d'un point de presse, hier ,à la salle Frantz-Fanon (Riadh-El-Feth). Selon la ministre de la Culture, toutes les festivités seront gratuites et se dérouleront dans des espaces fermés et publics. La cérémonie d'ouverture, prévue pour le 4 juillet, sera, en outre, signée Kamel Ouali, chorégraphe attitré de la Star Academy, alors que la cérémonie de clôture sera, pour sa part, assurée par le danseur étoile Aboulegraâ et Farid Aouameur. Pour ce qui est de l'hébergement des 8 000 participants attendus, de 53 pays de l'Union africaine, toutes les structures hôtelières et les résidences universitaires et étatiques seront mobilisées. Sans compter la réception prochaine du village des artistes de Zéralda qui a accaparé 70% du budget global de la manifestation, c'est-à-dire 3 milliards et demi de dinars. Le budget alloué à cette 2e édition du Festival culturel panafricain qu'accueillera Alger du 5 au 20 juillet est, en effet, de l'ordre de 5 milliards et 140 millions de dinars. Cependant, la ministre a affirmé : «Nous avons besoin d'une rallonge d'environ un demi-milliard de dinars pour garantir une bonne préparation de cette rencontre», avant d'ajouter que son ministère «mène des négociations avec certaines sociétés pour investir dans cette manifestation et garantir son bon déroulement sans entraves financières.» Quarante ans plus tard, après le mémorable Festival panafricain de 1969, l'Algérie renouvelle donc cette passionnante aventure culturelle authentiquement africaine. Elle est de retour, selon la ministre, «pour célébrer – à nouveau – la renaissance de la culture africaine». La ministre de la Culture a, ensuite, fait savoir que les 8 000 participants attendus y prendront part à travers diverses manifestations culturelles, afin de donner à voir au monde une nouvelle image authentique, du continent noir, celle de la culture. Le programme en soi comprend plusieurs volets, allant des expositions au théâtre, et en passant par le cinéma, la danse (traditionnelles et contemporaines), littérature, musique… Ainsi, sont prévus 200 publications, 300 spectacles de musique et de danse, 15 pièces théâtrales nationales et 12 africaines, la réalisation de 5 documentaires et de 12 courts-métrages, la présence de 100 troupes du sud du pays, et bien d'autres rendez-vous culturels et artistiques. La ministre de la Culture, confiante dans le succès de cet événement, a soutenu que «le Festival sera grandiose» tant par le contenu de son programme que par l'esprit qui le motive. Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, présent à la conférence aux côtés de la ministre de la Culture, a, pour sa part, rappelé «l'esprit de combat et de libération dans lequel s'est inscrit le Festival panafricain de 1969», avant d'expliquer que «le prochain festival intervient dans un tout autre contexte. Le combat a changé de nature et l'Afrique colonisée puis marginalisée s'attelle à promouvoir son développement et à consolider l'Etat de droit. Dans cette dynamique nouvelle qui marque, en fait, une véritable renaissance du continent, la culture occupe une place importante.» Ainsi, ce présent Festival culturel panafricain s'inscrira dans l'esprit de renaissance, aussi bien sociale, qu'économique et notamment culturelle.